La bureaucratie et les rigidités de la planification
Le système économique est basé sur la planification impérative : l'idée est de substituer l'Etat au marché, i.e :
- C'est l'Etat qui fixe les prix avant la production, pour :
. équilibrer le rapport offre/demande ;
. éviter les tensions sociales. Dans ce cas, on aboutit au « déficit planifié » : certaines entreprises vendent à pertes et sont subventionnées par l'Etat (afin d'éviter toute émeute populaire).
Les prix pratiqués ne jouent pas de rôle dans la rémunération des travailleurs.
- L'Etat détermine les volumes de production en privilégiant la quantité à la qualité. La planification est soumise à des facteurs idéologiques (quantité = prestige, grandeur) et ne tient pas compte des besoins réels.
Bureaucratie, lourdeurs administratives et administration pléthorique
(1980 : l'administration interne du Gosplan emploie 600 000 personnes).
L'autoritarisme étatique est un handicap : les « mariages forcés d'entreprises » (Marcel Drach, économiste) sont un frein à l'efficacité de la production, car ne laissent aucune liberté de choix à l'entreprise.
Le système pratique une croissance extensive : augmentation de la quantité des facteurs de production (machines, main d'oeuvre), mais aucune amélioration de la productivité.
Cette croissance ne se transforme pas en croissance intensive (productivité) car aucune motivation des salariés :
L'aiguillon idéologique s'estompe à partir de la mort de Staline (1953) ;
L'aiguillon salarial n'existe pas.
Fraudes très courantes :
. Les entreprises truquent les chiffres de production pour masquer les déficiences par rapport aux directives du Gosplan. Chiffre ?
Le système économique qui se veut le plus réfléchi est bâti sur des chiffres inexacts ! Le Centre n'ignore pas les fraudes, et les intègre même dans ses statistiques.
. Le marché noir se développe, essentiellement autour de produits de qualité venant de l'Occident. (...)
[...] indust., grands travaux. Politique irréaliste, fiasco. L'augmentation des importations agricoles témoigne de la sousproduction chronique de l'agriculture soviétisée, qui contraste avec l'explosion des rendements agricoles en Occident depuis la SGm. LES RAISONS DES CRISES AGRICOLES : La priorité absolue donnée à l'industrie stimule l'exode rural. On assiste à l'augmentation des effectifs dans l'industrie et les services des actifs en 1955, contre 46% avant la guerre) aux dépens de la main d'œuvre agricole. Selon le dogme marxiste, seule la grande propriété (non privée, évidemment) peut assurer le progrès. [...]
[...] Le gaspillage est un trait caractéristique. Fraudes très courantes : - Les entreprises truquent les chiffres de production pour masquer les déficiences par rapport aux directives du Gosplan. Chiffre ? Le système économique qui se veut le plus réfléchi est bâti sur des chiffres inexacts ! Le Centre n'ignore pas les fraudes, et les intègre même dans ses statistiques. - le marché noir se développe, essentiellement autour de produits de qualité venant de l'Occident. L'industrie soviétique et ses difficultés La priorité donnée aux industries de biens du groupe A Dans les années 1980, les biens du groupe A reçoivent 75% des investissements. [...]
[...] Incapacité des régimes à diffuser l'innovation agricole. La mécanisation reste inférieure à ce que connaît le monde occidental. Remarque : Les dvors (lopins privés) jouent un rôle important dans le ravitaillement des populations. En effet, les paysans consacrent plus de temps au dvor qu'à l'exploitation collectivisée. Cela prouve l'hostilité des paysans à l'égard du Centre. S'agissant de l'absence d'innovation, voir l'encadré rouge de la p L'URSS, centre d'un système économique international Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'URSS refuse d'intégrer le SMI de Bretton Woods (1944) pour des raisons idéologiques. [...]
[...] Objectif : faire de l'URSS le leader mondial de la sidérurgie. Motivations : - motivations (d'abord idéologiques : l'industrie lourde symbolise la puissance industrielle de l'Etat. Un ouvrier sidérurgique est perçu comme l' aristocrate du système. - raisons stratégiques : il y a évidemment un réel besoin en acier pour l'industrie de l'armement Le poids de l'armée en tant qu'agent économique est décisif. Cf. "L'industrie de l'armement, une exception", page 2. L'URSS devient effectivement le 1er producteur d'acier, avec 25% de la production mondiale. [...]
[...] La division du travail se fait entre les pays du CAEM. Les échanges avec les PECO sont essentiels : o pour les PECO, car l'URSS est le fournisseur "naturel" en matières premières, principalement énergétiques. o pour l'URSS, car permet au "grand frère" soviétique de spécialiser les pays satellites Attention : la spécialisation n'est pas rigoureusement menée. Christian Bardot cite l'exemple de l'industrie automobile : les pièces détachées de la Fiat 124, fabriquée en URSS, proviennent des PECO, mais sans réelle logique de spécialisation. [...]
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