Sciences humaines et arts, femme, sociétés coloniales, histoire de la femme coloniale, colonisées, victime, mobilités sociales, mouvements nationalistes
Arlette Gautier dans Le livre noir du colonialisme (chapitre Femmes et colonialisme), elle oppose une historiographie abondante sur les femmes coloniales à une plus restreinte sur les femmes colonisées (en 2000). Avant 2000, une véritable école sur la femme colonisée : Régine Goutatiet et Yvonne Knibiehler en 1985. Catherine Coquery-Vidrouvitch (africaniste du XIXe et du XXe siècle => Les Africaines au CDPS). Intérêt pour la femme colonisée et surtout africaine important avant 2000, et crue depuis 2000 : Anne Hugon, Pascale Barthélemy (éducation : formation des diplômées en AOF), Christelle Taraud (la prostitution en milieu colonial). Ces dernières sont très au fait des travaux anglo-saxons.
Manuels : pas de grand chapitre sur la question, mais petites touches dans le Atlande : médecine, prostitution, corps, métissage, famille.
Revue Histoire de janvier 2012 : dossier spécial.
[...] Ces femmes sont des rurales et des agricultrices. Equipement le plus simple et le plus primitif possible. Il y a des spécialités féminines : en Afrique de l'Ouest, commerçantes (Yoroubas, Ashantis, Bétés). Noix de cola les femmes Bétés emploient des jeunes filles bétés pour le transport vers le Nord. Sorte de corporation féminine. Yoroubas Nigeria : monopole fabrication certains produits qu'elles vendent. Totale autonomie financière. Dans les villes maghrébines : la toubiba (la matronne). La masseuse dans le hammam. Les prostituées, les danseuses présentes lors des mariages car image de la femme séductrice. [...]
[...] Idem dans l'empire britannique. Interdiction des Anglais du Sati, mais réformes lentes, oscillantes. Affaire Rukmahai : jeune fille issue de la bonne bourgeoisie des castes supérieures, mariée de force à un cousin. Elle refuse de le rejoindre. Le cousin porte plainte. Si le premier jugement est en faveur de la jeune fille, le deuxième la jette en prison. Finalement gros scandale et elle est libérée. Tous ces abus qui sont de plus en plus inadmissibles en Europe persistent : décalage croissant qui pose question. [...]
[...] Elle sauve les meubles. In fine, tout le groupe en bénéficie. Elle n'a pas de pouvoir, mais elle a une influence qui lui est conservée. Fin des années 40-50, au Sierra Leone, les premières à avoir assurer des fonctions politiques ne sont pas des bourgeoises urbaines, mais des femmes des chefferies traditionnelles. Problème : on a des sources surtout pour le Sierra Leone. Sans doute un exemple rarissime. Les occasions manquées La conquête coloniale pouvait ouvrir la voie à une forme de promotion féminine : pourquoi ne pas généraliser l'instruction ? [...]
[...] Dans les groupes armés, pas de rôle de dirigeant, sauf en Angola. Participation minorée au moment des indépendances. Exception d'héroïsation des femmes en Indonésie et en Inde. [...]
[...] Evacuation des femmes de la décolonisation. Histoire de l'évangélisation : Communication dans Religions et Communication : Rebecca Rogers femmes fin XIXe le tiers des missionnaires protestantes issues de la Church Missionary Society. Elles disposent d'un relais associatif, d'une presse. C'est aussi vrai pour l'Eglise catholique : 60% de femmes : missions contemplatives, soignantes et éducatives. Souvent conflits avec leurs autorités de tutelle. =>histoire singulière. Permet se sonder les hiérarchies, les résistances. Femmes africaines donnent à la ville africaine un aspect particulier. [...]
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