Église catholique, église, Révolution française, xixe siècle, ordre social, catholicisme, islam, athéisme, déisme, sécularisation, séparation de l'Église et de l'État, clergé, droit de vote, déchristianisation révolutionnaire, Robespierre, Danton
En 1945, en France, 90 % des Français se déclarent catholiques, pratiquants ou non. En 2018, c'est 32 %. À la fin du XIXe siècle, c'était 97 %. On voit un effondrement de la pratique, avec l'apparition de nouvelles religions (comme l'Islam) et une grande augmentation des indifférents (qui ne se prononcent pas) et athées (nient l'existence de Dieu). La grande bascule se fait entre le catholicisme et l'indifférence religieuse. Nous vivons donc aujourd'hui dans une société religieusement indifférente à majorité. La grande rupture se situe après la Seconde Guerre mondiale et se situe au milieu des années 1960, moment du détachement religieux.
[...] A la fin de la Révolution, politique et croyance ne sont pas distinguées, au moins jusqu'en 1794. Le fait de croyance pose un problème central car lieu de guerre civile, de division de la nation. Il y a donc un problème politique et philosophique lié à la croyance (la religion). Elle a fixé les opinions qui vont durer 2 siècles durant, celle d'une France catholique qui résiste même si aujourd'hui c'est moins vrai (1.8% des Français vont à la messe le dimanche aujourd'hui). [...]
[...] En octobre 1793, la sainte ampoule de Reims est brisée, et ainsi on brise le trône et l'autel. Fouchet, qui sera le futur de la police de Napoléon, était jacobin et est envoyé dans la Nièvre. Il fait détruire toutes les croix des cimetières et fait même inscrire sur certains cimetières « la mort est un sommeil éternel ». Toute procession religieuse est interdite à Paris. On a une limitation à la liberté d'opinion et à partir de novembre 1793 se multiplient les mascarades religieuses. [...]
[...] Elle s'arrête brutalement par suite du discours de Robespierre appuyé par Danton et demande de cesser les actes blasphématoires et profanateurs. Le décret est voté à la majorité, et la Convention met fin elle-même à la déchristianisation. La thèse est de dire que la Convention a voté des mesures de déchristianisation pour tenir un mouvement en cours et ne pas le laisser déborder, pour le contenir. Ils n'en ont pas voulu mais l'ont accompagné. Non seulement les hommes de la Convention mettent fin à la déchristianisation mais votent quasiment dans la foulée l'instauration d'un nouveau culte religieux. [...]
[...] Il considère désormais que la Révolution est hérétique et schismatique, et en mars le divorce débute officiellement. Il va donc exister en France 2 clergés identiques, l'un qui prête serment à la Constitution l'autre qui refuse. On a le clergé sermenté et assermenté (ne prête pas à la Révolution). A partir de là débute en France une guerre civile, qui dure jusqu'à l'arrivée de Napoléon, avec des fondements religieux. Le vote est un moment fondateur, cette opposition entre Révolution et religion et le processus qui crée ce divorce. [...]
[...] L'individu est donc un citoyen avec ou sans croyances. Le citoyen doit désormais répondre devant l'Etat et plus devant l'Église, mesure mal reçue par l'Église naturellement. La grande rupture sous la Révolution, à propos de la question religieuse, a lieu à l'été 1790, avec la Constitution civile du clergé, mesure décidée par les constituants sans bien se rendre compte des conséquences de cette mesure. Beaucoup d'historiens pensent que c'est la principale faute politique de la Révolution, et une des raisons de son échec politique. [...]
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