Entre 1815 et 1914, les échanges internationaux connaissent une forte expansion. La France qui importait des capitaux sous la Monarchie de juillet devient exportatrice de capitaux sous le Second Empire. Ainsi en 1874 la France exporte 14,2 milliards de francs, cette somme passe en 1913 à 42,9 milliards de francs. Elle a donc été multipliée par trois au cours de la période. L' expansion financière française à partir de 1875-1880 est due à la baisse du rendement des capitaux par rapport aux années 1850-1860. En effet, durant cette période le taux d'intérêt était entre 6 et 8%.
Tandis que durant la période 1880-1890 il est plus proche de 3%. Ceci est dû au fait que pendant les périodes d'équipement les capitaux sont chers. L'expansionnisme de la France se développe surtout après 1870. Ceci est permis par le ralentissement de l'équipement ferroviaire. Entre 1873 et 1895, les profits et les prix tendent à baisser.
Ceci nous amène à nous poser diverses questions : quelles sont les principales destinations des exportations de capitaux français et la nature de ces investissements? Est-ce vraiment un élément de la puissance française? Peut-on parler d'impérialisme économique français?
[...] Tout d'abord, cela n'a pas pénalisé l'économie française. En effet, la France est un pays où la population épargne beaucoup. Il semblerait donc que jamais l'économie française n'a manquée de capitaux et beaucoup d'industriels français eurent recours à l'autofinancement. Rien n'empêchait par ailleurs les épargnants français d'investir dans l'économie nationale. Par ailleurs, les fonds investis à l'étranger ne dépassent pas 25% de l'épargne nationale. De plus, les revenus générés par ces investissements sont au moins égaux aux sommes placés à l'extérieur. [...]
[...] La part des pourcentages des capitaux consacrés à ce continent passe de à 20% ! Ainsi en 1906 le Comptoir d'Escompte et la Société Générale fondent en 1906 le crédit foncier d'Argentine, la Banque Française du Rio de la Plata . Beaucoup de ces banques sont détenues de 50 à 90% par des capitaux français. Beaucoup des capitaux français investis en Amérique latine le sont dans les réseaux de chemins de fers ainsi 1/3 du réseau argentin et contrôlé par des Français. [...]
[...] Ainsi en 1880 ces pays regroupent à peu près 36% de la part totale des capitaux investis à l'extérieur. Mais cette part ne représente plus que 9,61% à la veille de 1914. Il en est de même pour l'Europe centrale, qui représente 18,66% des fonds français investis à l'extérieur ne représente plus que 8,79% en 1914. Au contraire durant cette période les épargnants français investissent de plus en plus vers les Balkans où elle doit faire face à la concurrence allemande ce qui conduit à un partage pour les emprunts d'État entre les deux pays. [...]
[...] Quelques sociétés offrent néanmoins des taux de rentabilités financières élevés comme les sociétés de l'Ouenza et de Mokta-el-Hadid (sociétés minières d'Algérie) contrôlé à 45% par Schneider et Cie. Néanmoins, l'Empire colonial reste relativement délaissé. III; Les exportations de capitaux un élément de puissance ou de faiblesse pour la France ? La France comme nous l'avons vu exporte ses capitaux dans le monde entier. Mais est-ce que cette fuite de richesse ne l'affaiblit pas ? Une veille controverse En effet, cette question suscita un débat dès les années 1900. En effet deux hommes s'affrontent en tentant de répondre à cette question. Ainsi en 1906 E. [...]
[...] Conclusion Nous avons vu que la France exportait beaucoup de capitaux entre 1870 et 1914 confortant ainsi sa place de seconde puissance financière. Le volume de capitaux exportés a ainsi été multiplié par quatre environs durant cette période. Même si l'Europe reste la destination principale de ces placements et investissements en dehors, la part des autres continents augmentent notamment l'Amérique latine (Brésil, Argentine) et l'Asie (Chine). Enfin, il est difficile de parler d'impérialisme français. Les États débiteurs restaient en partie indépendants, en effet ces exportations de capitaux ne débouchaient que trop rarement que sur des commandes de produits français. [...]
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