Seconde République, 1848-1852, république fraternelle, Garnier Pagès, Louis Blanc, Louis-Napoléon Bonaparte, Napoléon 1er, général Changarnier, Ledru-Rollin
Qu'il s'agisse d'une pause dans un cycle de croissance économique ou bien d'une véritable crise, la fin des années 1840 est marquée par une crise économique.
De mauvaises récoltes en 1846, de pommes de terre d'abord, affectent toute l'Europe du Nord (cela provoquera la grande famine irlandaise).
Après les pommes de terre, la récolte de céréales est désastreuse, de même que les cultures fourragères (ce qui a des répercussions sur l'élevage). Par ailleurs, à l'automne et l'hiver, des catastrophes naturelles (inondations) viennent noircir le tableau.
Les récoltes catastrophiques entraînent dès lors une crise de subsistance : c'est la disette, qui concerne presque toute la France.
[...] Monsieur 45 centimes De l'euphorie à la division *de février à juin, il y a un seul pouvoir. Le gouvernement provisoire est le seul interlocuteur du peuple de Paris qui est toujours armé, et présent autour de l'hôtel de ville *Délégations régulières d'ouvriers qui viennent féliciter le gouvernement ou revendiquer. *Désormais, les libertés individuelles sont pleinement assurées, ce qui favorise la multiplication des clubs et des associations d'où la multiplication des clubs et journaux : clubs d'intellectuels, professionnels, de quartier. [...]
[...] D'où une campagne de propagande avec des tournées populaires en province. Puis il s'efforce de réunir tous les atouts en vue d'un coup de force, légal ou non, contre l'Assemblée. *Il forme ainsi un nouveau gouvernement encore plus dévoué à sa personne, et donc en conflit avec l'Assemblée. *C'est après l'échec, en juillet 1851, de la campagne révisionniste pour modifier le mandat prévisionnel, les députés ayant repoussé la révision, que Louis-Napoléon Bonaparte se décida au coup de force. *Louis-Napoléon Bonaparte choisit la date du 2 décembre, date anniversaire du sacre de son oncle et aussi de la victoire d'Austerlitz. [...]
[...] *Les grands perdants sont donc les républicains modérés (75 élus), mais à l'autre bout de l'échiquier politique, les démocrates sociaux partisans d'une république démocratique et sociale progressent. Ils quadruplent quasiment leur score de 1848. Ils gagnent 180 sièges avec des suffrages exprimés. On les décrit comme une nouvelle montagne on parle des rouges *Face à cette spectaculaire progression, les conservateurs et républicains modérés vont craindre le péril rouge et vont glisser vers la répression. *Au final, on assiste à une bipolarisation de la vie politique. [...]
[...] On en déduira l'idée que la république doit être parlementaire pour durer. 2/Irruption de la question sociale et la peur sociale du rouge Dès le début question sociale au premier plan. Peur terrible des journées de juin où les ouvriers semblent menacer la propriété et où ils semblent refuser la légitimité du suffrage universel. Répression efficace et politique conservatrice menée par les conservateurs du parti de l'ordre mais qui entraîne un mécontentement réel, ce qui dès lors, peut faire le jeu de LouisNapoléon Bonaparte qui se pose en défenseur du peuple. [...]
[...] Pour la première fois millions d'électeurs sont conviés à désigner des représentants : c‘est bien autre chose que les électeurs censitaires des années 1840. C'est une nouveauté absolue. Tout Français (mais aucune Française) devient électeur *au-delà du caractère symbolique du suffrage universel, les inquiétudes demeurent. Après tout, il s'agit bien d'un saut dans l'inconnu : on ignore tout des intentions de vote des 9 millions de Français. Paradoxalement, ce sont les démocrates qui redoutent le plus l'instauration rapide du suffrage universel. Certes, leur intention est bien de donner la parole au peuple, mais ils estiment qu'il faut d'abord l'éclairer. [...]
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