Le 18 avril 1942 marque la date du retour au pouvoir de Pierre Laval. C'est une date importante car le régime évolue avec un nouvel homme fort : Laval alors que la figure de Pétain s'efface en terme de pouvoir politique même si elle ne s'efface pas en terme de propagande et de ferveur de certains Français.
Laval revient comme chef du gouvernement alors que Pétain reste le chef de l'état. Laval cumule des pouvoirs importants : le ministère des affaires extérieures, le ministère de l'intérieur et le ministère de l'information.
Son ami Pierre Cathala va être ministre des finances.
[...] Il finit totalement sous l'uniforme SS en prêtant serment. Il signe en sept 1943 un manifeste pronazi avec des collaborationnistes parisiens comme Déat et Luchaire. La milice, service d'ordre puis police supplétive à la botte des Allemands est ce qui est désigné comme la collaboration totale et qui ouvre un tournant de la mi-1943. Le tournant de 1944 va aggraver les choses quand des membres de la milice arrivent au pouvoir. Mais la milice de 1943 voit l'émergence d'une collaboration totale avec les Allemands. [...]
[...] Ce dernier va faire pression sur le gouvernement français pour organiser des déportations massives. *l'essor des mouvements clandestins partout en Europe, mais aussi en France. Essor de divers mouvements de résistance et parallèlement l'essor d'une répression contre ses résistants. Cette répression va s'appuyer sur deux choses : la collaboration des polices françaises et allemandes initiées en 1942 et renforcées en 1943 et qu'à partir de mai 1942 elle est confiée à la SS en la personne de Karl Oberg. Or, la SS a des méthodes de répression politique bien rodées en Allemagne qui font s'appliquer à la France. [...]
[...] Conclusion et compléments : Les années 1942-1943 sont une sorte de fuite en avant du gouvernement de Vichy qui est complètement piégé dans un engrenage qui au départ était une collaboration dans l'honneur allant de plus en plus dans le déshonneur dans la mesure où plus personne n'est protégé en France par le gouvernement. Si on fait le bilan de la collaboration à la fin de l'année 1943, on constate qu'il est très maigre, car les concessions allemandes sont quasi microscopiques. C'est le gouvernement français qui paye le prix de cette collaboration. Manière dont les Français ressentent cette période d'occupation : *il y a toujours 1 MIN 5 S prisonniers de guerre en Allemagne auxquels se rajoutent 1M de travailleur issue du STO. [...]
[...] L'accord est signé en sep 1943. Cela consiste à donner le label S-Betriebe allemand aux industries françaises qui travaillent à pour l'économie de guerre allemande. C'est le seul moyen qui a été trouvé pour protéger les ouvriers français contre la déportation du travail. Cela arrangeait bien les Allemands parce qu'ils n'avaient même pas besoin de les transporter, de les nourrir, de les loger. Au total les historiens ont mesuré la participation de l'économie française à l'économie de guerre allemande en disant que du potentiel français avait été mis à disposition des Allemands. [...]
[...] Ainsi tout le territoire français sera occupé par les Allemands à partir des 11 nov 1942. Les Allemands occupent la zone sud pour défendre le territoire français soi- disant à cause du débarquement en Afrique du Nord. On a une confusion extrême puisqu'il y a 3 France : *la France de Vichy dont le territoire est intégralement occupé par les Allemands *un général rebelle à Londres qui n'est reconnu que par les Britanniques et pas les Américains *en Afrique du Nord qui est un nouveau bout de France qui est libéré par les alliés, mais avec un problème de souveraineté évident. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture