La crise agricole de la fin du XIXe siècle (phylloxera, surplus céréaliers…) conduira à la remise en cause du système, amorcée par le Front populaire, poursuivie par Vichy, annulée et restaurée à la Libération et parachevée depuis. Désormais le statut des baux ruraux est légal, s'imposant aux deux parties. Conçu au profit de l'exploitant, il autorise le métayer à demander la transformation de son contrat en fermage, il permet à l'exploitant de conserver la terre, sauf si le propriétaire, au terme du contrat, la récupère pour lui ou l'un de ses descendants afin de l'exploiter à titre d'activité principale.
Nul service ou corvée ne peut être demandé et le fermier a un droit de préemption sur le fonds. Globalement, le faire-valoir direct et le métayage ont diminué, tandis que le fermage est en hausse ; les grandes exploitations, quel que soit le mode d'exploitation, sont de véritables entreprises recourant à un outillage perfectionné et usant des méthodes de gestion les plus performantes. Le nombre des salariés agricoles a fortement diminué.
Le monde rural est néanmoins en crise : même si son niveau de vie moyen s'est amélioré, l'écart est important avec les autres catégories socioprofessionnelles. Encouragés à se moderniser, les paysans ont investi, ont des charges financières lourdes, alors que les cours de la production stagnent ou baissent, que la PAC entraîne la limitation de la production et le gel de certaines terres. Il n'en suscite pas moins des réactions mitigées dans les autres catégories de la population, frappées par l'importance des subventions que la communauté européenne a versées aux paysans français, tout comme par un régime fiscal globalement favorable.
En fait, le plan Monnet, puis le plan Marshall, puis la CEE ont sans nul doute fait faire un bond en avant à la paysannerie française, mais en même temps, on doit admettre que l'évolution économique générale est avantageuse aux grosses exploitations, qu'elles soient en faire-valoir direct ou en fermage, les autres ont eu une sorte de répit, mais ne sont pas armées pour résister au grand marché que veut mettre en place l'OMC (successeur du GATT). À la fin de l'année 1996, un des thèmes centraux des affrontements au sein de l'OMC (réunion de Singapour) est précisément le marché agricole.
[...] Espérant une promotion par le jeu de l'avancement interne, beaucoup verront leurs espoirs déçus et cela surtout après la 2e Guerre mondiale : les cadres supérieurs de la fonction publique sont issus des grandes écoles et font l'objet d'un recrutement direct. Ils appartiennent largement aux milieux privilégiés qui ont bien compris la mutation sociale et ont engagé leurs rejetons dans les voies royales de l'ENA, Polytechnique ou HEC. La nouvelle élite, après une phase de relative éclipse, est largement l'héritière de celle du 19e, les familles de pouvoir sont liées aux anciennes dynasties. [...]
[...] Conçu au profit de l'exploitant, il autorise le métayer à demander la transformation de son contrat en fermage, il permet à l'exploitant de conserver la terre, sauf si le propriétaire, au terme du contrat, la récupère pour lui ou l'un de ses descendants afin de l'exploiter à titre d'activité principale. Nul service ou corvée ne peut être demandé et le fermier a un droit de préemption sur le fonds. Globalement le faire-valoir direct et le métayage ont diminué, tandis que le fermage est en hausse ; les grandes exploitations, quel que soit le mode d'exploitation, sont de véritables entreprises recourant à un outillage perfectionné et usant des méthodes de gestion les plus performantes. Le nombre des salariés agricoles a fortement diminué. [...]
[...] Il n'en suscite pas moins des réactions mitigées dans les autres catégories de la population, frappées par l'importance des subventions que la communauté européenne a versées aux paysans français, tout comme par un régime fiscal globalement favorable. En fait, le plan Monnet, puis le plan Marshall, puis la CEE ont sans nul doute fait faire un bond en avant à la paysannerie française, mais en même temps, on doit admettre que l'évolution économique générale est avantageuse aux grosses exploitations, qu'elles soient en faire-valoir direct ou en fermage, les autres ont eu une sorte de répit, mais ne sont pas armées pour résister au grand marché que veut mettre en place l'OMC (successeur du GATT). [...]
[...] Au nom de l'autonomie de la volonté, le Code Civil règle ces contrats de manière minimaliste présupposant la liberté et l'égalité de parties. En fait, le plus souvent, le propriétaire impose sa norme, met un terme à sa guise au contrat, souvent pour le renégocier en position plus forte et enfin il bénéficie en cas de litige d'être cru sur parole par le tribunal alors que son adversaire doit apporter la preuve de ce qu'il avance et cela devant un juge, notable, souvent propriétaire non exploitant lui-même. [...]
[...] Cette argumentation, sans être toujours sans objet, ne doit être maniée qu'avec précaution, car si l'on peut invoquer la souplesse du droit américain comme cause d'un taux de chômage faible par rapport au nôtre, c'est ne pas faire cas des 35 millions de personnes sans protection sociale, juste soignées pour la dernière maladie ; c'est aussi refuser l'exemple du droit allemand beaucoup plus contraignant encore que le nôtre, mais avec un taux de chômage inférieur en particulier pour les jeunes La réalité sociale du prolétariat Arrivant dans des villes pas prêtes à les accueillir, les premières vagues d'ouvriers souffrent autant dans leur vie privée que sur leur lieu de travail. Leur habitat est médiocre, la promiscuité et la crasse dominent avec l'inévitable cortège de maladies en tous genres. [...]
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