Société de consommation de masse, niveau de vie moyen, Trente glorieuses, société d'opulence, consommation frénétique, triomphe du matérialism, baby-boom, Mai 1968, Etat providence, publicité, pratique du crédit, surexploitation des ressources, agriculture productiviste
Du milieu du 19ème siècle aux années 1960, les modes de consommation des populations européennes se transforment radicalement par l'augmentation généralisée, bien qu'inégale, des revenus et du niveau de vie moyen des habitants du « vieux continent ». A partir des années 1950, à l'époque des « Trente glorieuses », l'Europe occidentale entre dans la société de consommation de masse qui se caractérise par l'abondance de produits de toutes natures, de biens de consommation multiples et de services variés devenus disponibles et accessibles, dont peuvent profiter et bénéficier des consommateurs de plus en plus nombreux. Les Européens découvrent la société d'opulence et s'engagent dans une consommation frénétique en rupture avec des siècles de privations et de précarité. L'Européen moyen participe alors à la « ronde des objets » et au triomphe du matérialisme!
[...] Les Européens découvrent la société d'opulence et s'engagent dans une consommation frénétique en rupture avec des siècles de privations et de précarité. L'Européen moyen participe alors à la ronde des objets et au triomphe du matérialisme ! Problématique : Comment les mutations qui animent l'Europe de 1850 aux années 1960 conduisent-elles à l'avènement de la société de consommation de masse ? I. Des sociétés de pénurie à des sociétés d'opulence. A. L'augmentation globale du niveau de vie des Européens. La grande rupture des Trente glorieuses. [...]
[...] Les publicités des années 1950- 1960 témoignent de l'engouement des consommateurs pour les produits électroménagers qui selon les slogans de l'époque libèrent la femme ! La soif de consommation se porte notamment sur les réfrigérateurs, les cuisinières électriques, les lave-linge, les lave-vaisselle, les robots ménagers, les grille-pain, les fers à repasser, les aspirateurs et le mobilier moderne et urbain En France par exemple, en des ménages possèdent un réfrigérateur, en 1960, ce chiffre s'élève à et en 1970 à ! [...]
[...] L'évolution de la structure des dépenses des ménages de l'Européen moyen par poste de dépenses du début du 20e siècle aux années 1960 témoigne de l'avènement de la société de consommation et de la profondeur des mutations sociales qui caractérisent les Trente glorieuses. Au début du 20e siècle, le budget d'une famille ouvrière témoigne de la faiblesse des revenus des classes modestes puisque le solde de fin de mois est très faible, voire inexistant, et la part consacrée aux dépenses d'agréments et/ou de plaisir est également réduite à la portion congrue. [...]
[...] Cependant il est vrai que pour de lourds investissements, comme l'achat d'une automobile ou plus encore l'achat d'un terrain et la construction d'une maison individuelle qui est le rêve de nombreux Européens, le recours au crédit est souvent la seule alternative pour accéder au bien tant convoité. III. Les limites et les critiques de la société de consommation de masse. A. La société de consommation repose sur une économie productiviste prédatrice. Dans les années 1950-1960, l'idéologie dominante est celle du toujours produire plus C'est l'ère du productivisme dominant qui n'est d'ailleurs pas remis en question à ce moment par les consommateurs qui profitent de l'abondance de biens standardisés et de produits alimentaires. Une économie prédatrice. [...]
[...] Les jeunes issus du baby-boom d'après-guerre remettent en cause les excès de la société de consommation de masse. Ils n'ont pas connu les privations auxquelles ont été confrontés leurs parents et contestent le matérialisme dominant qui tend à anesthésier la conscience politique et les valeurs humanitaires. Ils rejettent l'idée selon laquelle la valeur fondamentale d'une société et de consommer toujours plus et la réduction de l'homme à un consommateur manipulé par un matraquage publicitaire. Les évènements de mai 1968 en France sont liés à des facteurs politiques internes, au rejet d'une société jugée conservatrice et des hiérarchies héritées. [...]
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