Du congrès de Vienne à Première Guerre mondiale, l'Europe connue un siècle sans guerre généralisée. Quelle fut dans ce contexte l'attitude du royaume uni, et quelle part de vérité recouvre le terme de « splendide isolement » ? L'oscillation entre interventionnisme et isolationnisme est l'une des clés de compréhension de la politique européenne britannique de 1815 à 1914, étroitement lié à la préservation du « balance of power ».
[...] Iturbide au Mexique, San Martin en Argentine et Bolivar au Venezuela proclamèrent entre 1817 et 1819 l'indépendance des anciennes colonies espagnoles. La révolution espagnole de 1820 et les troubles en métropole permirent aux insurgés d'achever le processus d'émancipation en 1824 (victoire à Ayacucho). Sur le plan commercial, le Ru avait profité des french Wars pour prendre pied dans les colonies hispano-portugaises et en de ses exportations partaient ver l'Amérique méridionale. Ce pourcentage augmenta rapidement : entre 1821 et 1824, les exportations crurent en valeur de 51% vers les régions du Rio de la Plata, décuplèrent vers le Mexique et furent multipliées par 100 vers le Pérou. [...]
[...] Pour le RU, la France était un sujet permanent de préoccupation : sa vie politique agitée faisait craindre régulièrement une reprise des visées expansionnistes. Dans le même temps, sa puissance en faisait un élément indispensable pour le maintient de l'équilibre des pouvoirs. Les invasions scares, psychoses nationales Il s'agit de la crainte, récurrente au 19e, de vor les français débarquer sur les côtes anglaises et envahir le pays. Ces craintes resurgissaient chaque fois que la France tentait de reconstituer ses forces navales. [...]
[...] Dernière inquiétude : la proclamation du 2nd empire le 2 décembre 1852, mais les inquiétudes se calmèrent rapidement : la France avait moins de navires en arme à cette date qu'en 1847 (175 contre 240). Aujourd'hui, on sait que ces peurs relevaient plus du fantasme que de la réalité, ce qui n'empêcha pas les deux pays d'agir ensembles à plusieurs reprises (Navarin en 1827, Guerre de Crimée en 1854-1856). Une succession d'affrontements diplomatiques et de rapprochements Les intérêts des britanniques se heurtèrent à ceux de la France en Espagne (1820-1823), Belgique (1830-1831), puis à nouveau en Espagne (1833- 1835 et 1845-1846), en Syrie (1840) et dans le pacifique (dans les années 1840). [...]
[...] Un interventionnisme au service du statu quo De 1815 à fin 1870, le RU privilégie presque toujours les opérations menées conjointement avec plusieurs puissances (pour éviter que l'une d'elle ne prenne l'avantage). Ainsi dans le conflit grec (1820), la Russie était encadrée par le RU et la France. Mais en restant à l'écart, la GB s'est parfois fait distancer comme lors de la première crise égyptienne (1833) ou elle répondit trop tardivement aux appels de Mahmud II contre Mehmet Ali, le premier se tournant alors vers la Russie. [...]
[...] C'est dans ce contexte que survint l'assassinat de Sarajevo (le 28 juin) qui plongea l'Europe dans la guerre. La chronologie rend bien compte de l'évolution de la position britannique : tant que les choses se présentaient sous la forme d'une énième crise balkanique, les britanniques ne virent aucune raison d'intervenir, et un vote du cabinet, le 2 aout, décidait par 4 voix (dont Lloyd George) contre 3 (dont Churchill) de continuer à rechercher la paix. L'invasion de la Belgique le 4 aout renversa la situation et à 23 heures le jour même, la guerre était déclarée à l'Allemagne. [...]
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