Dans l'entre-deux-guerres, se mettent en place en Europe des régimes politiques sans précédent qualifiés de « totalitaires ». Il s'agit de systèmes autoritaires visant à créer un « homme nouveau » au service d'une idéologie unique. Les régimes fasciste en Italie, nazi en Allemagne ou stalinien en URSS ont de nombreux points communs : la place accordée au chef, le parti unique, le contrôle de la société dans tous les domaines et la mobilisation des masses. Cependant, ces régimes diffèrent sur le plan des idéologies qu'ils cherchent à mettre en oeuvre.
En quoi ces trois régimes sont-ils semblables dans leurs pratiques ? En quoi diffèrent-ils quant aux objectifs visés ? (...)
[...] Tous les systèmes totalitaires présentent ce type d'organisation. Le dirigisme Les politiques d'autarcie, de grands travaux et de réarmement massif en Italie et Allemagne. La suppression de la propriété privée, la collectivisation, le développement de l'industrie lourde et la planification en URSS. L'interdiction des syndicats libres (remplacés par des corporations regroupant ouvriers et patrons en Italie et Allemagne, dépendants du parti en URSS) et du droit de grève. La mobilisation quasi-militaire des travailleurs (stakhanovisme en URSS). III : La société dans les régimes totalitaires L'encadrement des personnes Des exemples des différentes formes d'encadrement des adultes (organisations de loisirs : Dopolavoro en Italie, Force par la joie en Allemagne). [...]
[...] Aux violences, exécutions sommaires, tortures s'ajoutent, pour une masse croissante de personnes, les déportations dans des camps et le travail forcé. Bagnes de feu italiens, camps de concentrations allemands, goulag soviétique. En URSS, le goulag devient un élément essentiel des réalisations économiques du régime. En effet, le nombre des prisonniers (plusieurs dizaines de millions), leur soumission et leur travail forcé en font une main-d'œuvre abondante, gratuite et malléable. On peut dire que Staline met en esclavage une partie importante de son peuple. [...]
[...] En 1938, les lois anti-juives sont renforcées (déclaration de fortune, interdiction d'utiliser les transports publics, de visiter les musées, radiation des médecins et avocats . La nuit de cristal est en 1938 un véritable pogrom et juifs sont arrêtés et envoyés dans des camps de concentration. A noter : l'élimination systématique des juifs ne commencera qu'avec la guerre (création de camps d'extermination, Auschwitz, Treblinka, Sobibor ) et la solution finale ne sera officiellement décidée qu'à la conférence de Wannsee le 20 janvier 1942 : le but avoué est d'éliminer physiquement la totalité des juifs d'Europe. [...]
[...] L'idée du socialisme dans un seul pays qui implique la résistance aux menaces capitalistes, le développement rapide de l'industrie comme moyen de puissance et permettant d'augmenter le nombre des ouvriers (seul véritable prolétariat). L'idée de promotion du socialisme dans le monde. Un chef, un parti, un Etat Le pouvoir absolu du chef Des chefs disposant de tous les pouvoirs. Des chef pratiquant le culte de la personnalité Le parti : instrument du pouvoir Le fait que les organismes du parti unique doublent et contrôlent l'ensemble des organismes de l'Etat. Un Etat centralisé et contrôlé La suppression de toute autonomie administrative. [...]
[...] Lois fascistissimes qui interdisent toute opposition en Italie. Staline et Hitler éliminent les adversaires à l'intérieur de leur parti Hitler élimine les SA, nazis les plus révolutionnaires, car il a besoin du soutien de la bourgeoisie et de l'armée. Staline élimine au sein même du parti communiste ceux qui risquent d'être des rivaux et justifie les ratés de sa politique économique par les trahisons des agents de l'étranger Des méthodes expéditives Les méthodes utilisées par les 3 dictateurs sont particulièrement efficaces : Opérations d'intoxication : incendie du Reichstag, grands procès de Moscou Assassinats : Röhm (chef des Matteotti (député socialiste italien) Utilisation de polices ou milices politiques : Gestapo, SS, SD (Allemagne) ; OVRA (Italie); NKVD (URSS). [...]
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