Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la fondation d'une Union Européenne constitutionnellement reste imprécise. Elle apparaît comme le seul moyen capable d'empêcher un nouveau conflit mondial. La Société Des Nations (SDN) basée à Genève a proposé une sorte de lien fédéral. L'idée d'une fédération européenne est reprise par un certain nombre de mouvements importants. L'union pan-européenne a été envisagée tout comme une union parlementaire européenne et une union européenne fédéraliste.
En 1945, au moment où refluent les armées allemandes et où arrivent les alliés, il y a un vide du pouvoir. Il était possible d'abolir les Etats et d'empêcher leur reconstruction. Cette vocation des fédéralistes ne s'est pas révélée à ce moment-là. Une occasion a été perdue. Les Etats se reconstruisent, mais le processus fédérateur ne pourra les ignorer. C'est là qu'intervient la conjoncture politico-militaire et l'affrontement qui se dessine entre les Etats-Unis et l'Union soviétique.
L'échec du pacte d'union a conduit néanmoins à la création de plusieurs organisations fondées sur la méthode de la coopération intergouvernementale, et surtout à la conclusion du pacte de défense entre les Etats-Unis et les pays d'Europe occidentale. Mais pour les Américains, la défense de l'Europe ne doit pas être seulement envisagée sur le plan militaire, le rétablissement de la prospérité économique est indispensable au maintien de la paix.
[...] L'échec du pacte d'union a conduit néanmoins à la création de plusieurs organisations fondées sur la méthode de la coopération intergouvernementale, et surtout à la conclusion du pacte de défense entre les Etats-Unis et les pays d'Europe occidentale. Mais pour l'Américaine, la défense de l'Europe ne doit pas être seulement envisagée sur le plan militaire, le rétablissement de la prospérité économique est indispensable au maintien de la paix. A défaut, sur fond de misère et de désespoir, le communisme emporterait la partie. [...]
[...] Ces principes devaient interdire l'accès au Conseil de l'Europe des dictatures du sud de l'Europe, comme des pays communistes de l'Est. Néanmoins, l'élargissement de l'influence démocratique lui a permis de progressivement s'élargir jusqu'à rassembler, à la veille de la chute du mur de Berlin, quarante ans pus tard pays non communistes d'Europe, le dernier, la Finlande, étant admis précisément lors de la célébration du quarantième anniversaire de l'organisation. Aujourd'hui, il y a 46 pays membres. Bien que celle-ci se propose de réaliser une union plus étroite entre ses membres afin de sauvegarder et de promouvoir les idéaux et les principes qui sont leur patrimoine commun elle reste bien au deçà des ambitions des promoteurs de l'unité européenne qui, au lendemain du Congrès de La Haye, espéraient défaire les carcans nationaux. [...]
[...] En outre, dès 1955, certains des membres de l'Assemblée du Conseil de l'Europe se rencontrent dans une autre instance, l'Assemblée de l'UEO, compétente pour délibérer de l'aspect militaire des questions de défense. II La coopération économique C'est sans doute le général Marshall qui a exprimé le plus nettement le lien entre la prospérité économique et la paix dans son fameux discours de Harvard, le 5 juin 1947, à l'origine du plan auquel il a donné son nom : Le remède aux difficultés de l'Europe réside dans le rétablissement de la confiance des peuples dans l'avenir économique de leur propre pays et de l'Europe dans son ensemble. [...]
[...] Dans quelle mesure les Américains ont-ils utilisé l'aide pour peser sur les politiques des alliés ? La France fournit un bon exemple, par commodité de recherche bien entendu, mais aussi parce que les initiatives qu'elle a prises avec le plan Schuman, puis avec la CED, ont eu un rôle décisif dans les premiers pas de la construction européenne. On doit se demander si ces gouvernements agissaient en toute indépendance ou s'ils étaient en quelque sorte manipulés par le fédérateur extérieur Il ne sera pas possible de répondre à la question de manière définitive, mais quelques indices peuvent être relevés. [...]
[...] L'OECE est finalement, conformément au vœu des Britanniques, une organisation de coopération intergouvernementale : l'organe central est le Conseil des Ministre, dont les décisions sont obligatoires, mais sont prises à l'unanimité. Elle ne comporte aucun aspect supranational et ne constitue pas l'amorce d'une fédération européenne, mais simplement un organe d'études et de rencontres entre pays développés adhérant à l'économie de marché. L'inexécution des obligations n'entraine pas de sanction, tout au plus le membre défaillant est invité à se conformer aux dispositions de la convention. Au pire, les autres pourraient décider de poursuivre sans lui leur coopération (article 26). [...]
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