Rappelons qu'en 1913, les États-Unis d'Amérique (EUA) sont déjà la première puissance économique mondiale et le premier pays industriel. Ils ne peuvent ni ne souhaitent remplacer l'économie britannique comme économie dominante et les autres grands pays ne les conçoivent pas vraiment comme puissance. Ils sont tournés vers leur propre territoire, c'est un espace à maîtriser et la croissance est tirée par le marché intérieur.
Dès le milieu du XIXe siècle, ils bénéficient d'un niveau de vie sans équivalent de par l'abondance en richesses naturelles et en terres cultivables. Mais c'est surtout dans le dernier tiers du siècle, après la guerre civile, que se produit une accélération décisive. Plusieurs éléments s'additionnent : ampleur croissante des flux d'immigration, progression des réseaux ferroviaires, priorité du marché intérieur protégé et qui absorbe en 1913 près de 95% de la production industrielle, et enfin un système productif original avec concentration, productivité, faible dépendance vis-à-vis de l'extérieur. Les taux élevés de croissance autour de 4,3% (2,9% en Allemagne, 2,2% au RU et 1,6% en France) de la période 1870-1913 traduisent alors aussi bien un rattrapage qu'un décollage industriel.
Les États-Unis d'Amérique comptent environ 100 millions d'habitants dès 1914 dont 54% de ruraux, mais l'urbanisation est accélérée avec des formes d'architecture originales dont l'école de Chicago. L'immigration gonfle la population active (1/3 en 1914), c'est une population jeune, entreprenante et déjà formée ce qui facilite la conquête de l'Ouest par des pionniers et la réussite de self-made-men dans les affaires.
Cependant, l'expansion du territoire est achevée dès 1890, la frontière est alors déclarée fermée. Les bâtisseurs d'empires sont alors rarement des immigrants de la première génération. De même, la conquête de l'Ouest a plutôt été le fait d'enfants d'immigrants. La masse des nouveaux arrivants se fixe dans les villes et les régions industrielles de la façade atlantique. C'est ainsi que le nord-est industriel (Nouvelle-Angleterre, New York, Pittsburgh) affirme sa prépondérance sur le Vieux Sud agricole avec une main-d'oeuvre bon marché pour les mines, la métallurgie et le textile.
Dans les villes, le regroupement des nouveaux venus par nationalité s'est révélé durable créant des Little Italie ou des Poland comme avant des Chinatowns. Mais le creuset (le terme de melting pot est attribué à l'écrivain Israël Zanwill dans une pièce de théâtre de 1908) n'a pas si mal fonctionné, la cohésion du peuple américain se renforçant grâce à l'effort de scolarisation imposé par les états du Nord-Est. Certes les tensions s'accroissent à partir des années 1880 avec des poussées xénophobes devant l'afflux d'immigrants et surtout devant leur changement d'origine (jusque-là les ¾ étaient britanniques, irlandais, scandinaves ou allemands). L'hostilité est forte chez les ouvriers et syndicats craignant pour les emplois et les salaires. Le patronat y est très favorable de par l'énorme besoin de main-d'oeuvre.
[...] * Toujours dans l'inner city, il y a un habitat hérité du 19e siècle. Ce sont d'anciens quartiers résidentiels, d'anciennes usines et quelquefois des gares, tout cela désaffecté. Ces quartiers délabrés ou blighted areas sont semés de terrais vagues. C'est dans ces quartiers que se rassemblent les pauvres, les marginaux et les immigrés récents. C'est là que se sont créés des ghettos. Il y a aussi des quartiers rénovés surtout si la ville est située au bord d'un fleuve ou d'un océan. [...]
[...] De plus, les EUA n'avaient jamais eu de guerre sur leur territoire. Il y avait pourtant eu des attentats nombreux contre les intérêts américains depuis les années 1980, mais à l'extérieur. En août 1998, ont lieu 2 attentats le même jour, l'un à Nairobi et l'autre à Dar Es Salam où Al-Qaida était apparu pour la première fois. * Le terrorisme est à peu près le seul moyen d'atteindre efficacement les EUA. Car, si un pays envoie des missiles sur les EUA, il peut s'attendre à des représailles fortes. [...]
[...] * Les services sont désormais dominants. Il s'agit davantage d'une redistribution de l'industrie qui reste cependant au coeur de la croissance avec une spécialisation vers les activités à valeur ajoutée forte. Cela signifie un contenu technologique sophistiqué ce qui renvoie à l'innovation et donc à l'effort continu de RD. Les activités industrielles de main-d'oeuvre sont délocalisées à l'échelle mondiale, les emplois industriels courants sont partis vers les pays émergents ce qui est facilité par la segmentation du processus de production et la sous- traitance. [...]
[...] Le Dow Jones retrouve son niveau en été 1990. Ceci est dû à une forte coopération internationale par l'encadrement du G7. Par exemple, les autorités monétaires ont déversé des liquidités sur les marchés pour éviter une répercussion sur les monnaies et donc une panique. Aux EUA, cela a permis un certain retour des capitaux, plutôt à long terme et vers la sphère productive. La fin du monde bipolaire * C'est d'abord la chute de l'URSS. Il faut repartir de l'effort en matière de défense qui a aggravé les difficultés de l'économie soviétique. [...]
[...] Cela s'incarne dans la prohibition de 1919 avec le 18e amendement qui dure jusqu'en 1933. Elle vient de l'establishment protestant qui est frappé par les habitudes de nouveaux immigrants comme les Italiens. La prohibition aura surtout pour effet d'enraciner la mafia. On voit aussi un conservatisme politique avec la peur des rouges comme le montre l'exécution de Sacco et Vanzetti qui avaient des liaisons anarchistes. Voir aussi le procès du singe, le procès de Scopes intenté contre un instituteur qui enseignait le darwinisme. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture