lois constitutionnelles de 1875, Barodet, groupe Target, comte de Chambord, : maréchal Mac Mahon, duc de Magenta, loi du septennat, chute d'Adolphe Thiers, république
La victoire politique des royalistes en 1873 est un moment important : c'est ce qui annonce le compromis entre les monarchistes et les républicains dont la Constitution est la preuve. La République s'installe avec des inspirations monarchistes qui sont des concessions inhérentes à cette victoire politique. Quelles sont les étapes de ce processus aboutissant aux lois constitutionnelles de 1875 ? Deux étapes vont mener principalement à leur édiction : la chute de Adolphe Thiers et la loi du septennat.
[...] La République peut être le cadre d'une politique conservatrice qui passe entre les extrêmes (consensus conservateur). Il y a une interruption de séance après le discours (discussion interdite). Les effets politiques du discours sont ruinés. Thiers est mis en minorité à l'issue du vote. Le groupe Target (centre) se joint à la droite pour entraîner la démission de Thiers. Jusqu'en 1875, chaque fois qu'il sera question de changer le régime, le score restera toujours très mince. Thiers est persuadé qu'on le rappellera. [...]
[...] Quelles sont les étapes principales du processus aboutissant aux lois constitutionnelles de 1875 ? La victoire politique des royalistes en 1873 est un moment important : c'est ce qui annonce le compromis entre les monarchistes et les républicains dont la Constitution est la preuve. La République s'installe avec des inspirations monarchistes qui sont des concessions inhérentes à cette victoire politique. Quelles sont les étapes de ce processus aboutissant aux lois constitutionnelles de 1875 ? Deux étapes vont mener principalement à leur édiction : la chute d'Adolphe Thiers et la loi du septennat (II). [...]
[...] Ils choisissent alors une solution d'attente en plaçant le royaliste Mac Mahon pour 7 ans. Cela leur laisse un délai suffisamment long pour mettre en place progressivement des institutions qui prépareront la restauration de la monarchie. Le septennat est donc un coup d'attente : la royauté n'est pas rétablie, mais tout sera fait pour installer « ce qui s'en rapproche le plus » (selon le Comte de Paris). Pour que cela se fasse, il faut du temps : 7 ans paraissent un moindre mal. [...]
[...] Ce point est important : il est déterminé par l'attitude de Mac Mahon, qui n'a jamais utilisé son droit de communiquer avec l'assemblée. Il n'est donc pas nécessaire d'avoir une arme institutionnelle pour limiter les interventions du président. Il est élu de manière irrévocable. Les monarchistes pensent avoir sauvé la situation. Ils sont majoritaires à l'assemblée et à la commission : ils pourront préparer l'avènement de la troisième restauration. C'est pourtant la troisième République qui est en gestation du fait d'une poussée du vote républicain et d'une remontée inattendue du bonapartisme. [...]
[...] Le discours retrouve les accents conservateurs du parti de l'ordre (coalition formée en 1848 autour des royalistes). À cette époque, Thiers appartenait également au parti de l'ordre, c'est même lui qui avait encouragé la candidature de Louis Napoléon Bonaparte : « c'est un crétin que l'on mènera ». C'est au nom de cet ordre que Thiers a conduit la répression de la commune et qu'il est devenu président d'une république de fait, sans qu'elle soit encore de droit. Il y a peu de différences entre Mac Mahon et Thiers sur le plan des idées. [...]
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