Espagne, Seconde République, démocratie, gouvernement, clivage politique, Zamora, Manuel Azana, CEDA communauté espagnole des droites autonomes
L'historiographie espagnole montre une série de tensions, d'exacerbations qui n'arrivaient plus à se résoudre dans une vie politique et démocratique normale. La guerre civile est-elle une suite logique de la Seconde République ?
L'Espagne, à ce moment-là, n'a pas de tradition républicaine et démocratique. Elle a vécu sous un régime monarchique, puis sous la dictature de Primo de Rivera et n'a pas une tradition parlementaire. Ensuite, la société espagnole souffre d'un profond déséquilibre dans la répartition inégale de la propriété. Celui-ci n'a pas été résolu.
Ce régime arrive en octobre 1931, dans cette décennie sombre d'exacerbations des idéologies dans toute l'Europe (notamment entre le fascisme, communisme et libéralisme) sur fond de crise économique.
[...] Cet épisode se termine avec 1500 morts (1000 du côté révolutionnaire gardes et civils tués). Cette échelle renforce la coalition gouvernementale qui en profite pour emprisonner des personnalités de gauche qui appelaient à l'insurrection. Ce gouvernement renforcé va plus loin dans la réaction : Une loi annule la réforme agraire d'Azana. Le gouvernement va tomber sur un scandale financier lié à Alexandre Lerroux, entrainant la dissolution de la Chambre et de nouvelles élections. Cette révolution d'octobre est restée un mythe pour la gauche, avec des échos à l'international. [...]
[...] La guerre civile est-elle une suite logique de la Seconde République ? L'Espagne, à ce moment-là, n'a pas de tradition républicaine et démocratique. Elle a vécu sous un régime monarchique, puis sous la dictature de Primo de Rivera et n'a pas une tradition parlementaire. Ensuite, la société espagnole souffre d'un profond déséquilibre dans la répartition inégale de la propriété. Celui-ci n'a pas été résolu. Ce régime arrive en octobre 1931, dans cette décennie sombre d'exacerbations des idéologies dans toute l'Europe (notamment entre le fascisme, communisme et libéralisme) sur fond de crise économique. [...]
[...] Caballero veut passer à quelque chose de plus extrême avec une révolution. C'est la première radicalisation avec cette neutralisation d'Azana et ces deux visions. Ensuite, on a une violence sur le terrain avec 160 églises et couvents incendiés en 3 mois, ce qui entraine la protestation d'intellectuels. On peut dire que dans l'anarchisme, on a une sorte de « religion séculière », un messianisme. Ils sont portés par ce qui ressemble à la foi religieuse, espérance d'un monde de bonheur. Ils vont engager des choses plus de l'ordre de l'irrationnel. [...]
[...] Le gouvernement crée aussi un corps de police nouveau. Ces réformes ébranlent donc les grands corps traditionnels : L'armée et l'Eglise. Ces réformes frappent les grands propriétaires, et on a un mécontentement d'autant que parallèlement à cette action de réformes, il y a dans le pays des désordres liés à l'action anarchiste. Ces désordres augmentent : Il s'agit des collectes sauvages de terres, des expropriations abusives etc. La bourgeoisie mais aussi les petites classes moyennes craignent que ce gouvernement aille trop loin et ne sache pas arrêter les anarchistes. [...]
[...] Le 13 juillet, le parlementaire chef de l'opposition Calvos Sotelo, qui fait un grand discours pour dénoncer le manque d'ordre du gouvernement, est assassiné. Tout cela entraine de l'inquiétude dans le pays, non seulement de la part des droits mais aussi pour l'armée qui commence à s'organiser pour faire un coup d'arrêt. Cette Seconde république avait accompli un état de réformes attendu par le peuple, et ce gouvernement sur la durée aurait pu surement maintenir l'ordre et calmer les émeutes. [...]
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