Histoire, science, école des annales, école méthodique, Histoire de l'histoire, Hérodote
Il existe une histoire de l'Histoire, comme connaissance, contenu disciplinaire. L'épistémologie est une discipline qui met en question la constitution d'un savoir disciplinaire. Nous allons poser la question, comment se constitue le savoir disciplinaire de ce que l'on appelle Histoire.
Ces nouvelles méthodes sont fonctions de l'évolution du savoir « Histoire ». L'impact est d'ordre pédagogique et didactique.
Dans quelle mesure l'Histoire est une science ? Au même titre que les mathématiques ou la physique ?
L'Histoire n'est pas et ne se présente pas comme sous l'espèce de l'éternité.
L'historiographie, concerne l'écriture de l'Histoire. Elle est indispensable. Pour Marc Bloch, « il n'y a pas d'Histoire, il n'y a que des Historiens ».
[...] C'est en cela qu'il se différencie des historiographes orientaux. Il se présente dès les premières lignes de l'œuvre : « Ceci est l'exposé de l'enquête d'Hérodote d'Halicarnasse pour que les évènements advenus du fait des hommes ne s'effacent pas avec le temps et pour que les grandes et merveilleuses actions accomplies tant par les grecs que par les barbares ne restent pas sans renommée et en particulier pour qu'elles raisons ils se firent la guerre ». On note le terme enquête (historié), d'évènement, et la reconnaissance de la mémoire des barbares, c'est-à-dire que son entreprise se présente comme ayant une vocation universelle. [...]
[...] C'est la première étape du travail de l'historien. Le philosophe et historien anglais, Collinwood, écrit : « les sources sont sources quand quelqu'un les regarde historiquement ». Cela signifie que c'est le regard de l'historien qui transforme la trace en source. En 1975, l'historien des annales, Emmanuel Le Roy Ladurie écrit un ouvrage, Montaillou, village occitan. Il est construit à partir d'une source unique, le registre de l'inquisiteur Jacques Fournier, évêque de Pamiers de 1317 à 1326. Il fut le pape Benoit XII. [...]
[...] La source est la subjectivité de la trace. Le témoin, l'Histor, est celui qui cherche à savoir en s'informant. Celui qui par son œil sait, pratique une autopsie. C'est le fait de voir par soi-même, qui est au centre du dispositif et dans tout le récit d'Hérodote il est une marque de l'énonciation. Des philosophes de l'Ionie jusqu'à Aristote il est question de la vue comme instrument de connaissance. Xénophane de Colophon dit que pour savoir il faut avoir vu. [...]
[...] Les sciences de l'observation opèrent sur des sujets réels quand les historiens travaillent sur des phénomènes intellectuels. L'historien choisit des faits qu'il met en valeur et ces faits il les articule dans un récit. L'historien fabrique l'évènement par un travail de reconstitution. Le caractère historique porte sur le mode de connaissance. La notion du fait est remise en question par les historiens eux-mêmes. François Furet : Il n'y a pas de fait pur. Le fait en histoire demeure toujours un choix intellectuel. [...]
[...] On préfère désormais la notion de source, terme plus large, plus riche qui couvre mieux la diversité des traces. Les sources peuvent être partout. On étudie les archives privées, les registres paroissiaux, l'iconographie, le cinéma, les affiches On fait une histoire avec des objets de la vie quotidienne, des journaux, des témoignages oraux Avec l'apparition de l'histoire des mentalités, l'histoire peut être définit comme une histoire sociale des représentations. La diversité des sources devient la règle. On assiste à un éclatement du champ et à une diversification des sources documentaires. [...]
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