Le phénomène totalitaire a été largement étudié avec Hannah Arendt. Elle le définit comme une ambition politique qui veut avoir un contrôle sur la totalité des institutions publiques et privées qui encadrent l'individu. Cette globalité correspond à un développement de la culture de masse. Le phénomène totalitaire veut revenir sur le présent pour construire un avenir selon une prophétie. Ce phénomène est une rupture dans le temps qui marquera à jamais notre histoire. Il marque tout d'abord par la violence des idéologies totalitaires contre la démocratie. Le 23 août 1939 marque un revers des démocraties avec ce pacte qui lie l'URSS à l'Allemagne contre les démocraties, du moins pour un temps limité. Le totalitarisme repose sur le rejet de la démocratie libérale (...)
[...] D'où le problème de la succession, surtout en URSS étant donné la durée respective des trois régimes totalitaires. Il n'y a pas de procédure particulière écrite pour déterminer la succession. Elle résulte généralement d'un combat individuel. Le Chef est infaillible et fait l'objet d'un véritable culte de la personnalité (cf. Khrouchtchev en 1956 qui dénoncera ce culte) On en vient à inventer des termes pour qualifier le statut social du chef comme le petit père des peuples pour Staline, le Führer pour Hitler, le Duce pour Mussolini mais aussi le Caudillo pour Franco. [...]
[...] Pour les autres, le premier stade de l'élimination est la concentration, soit la rédemption par le travail. L'individu n'est pour autant jamais lavé de sa faute ce qui implique le fait qu'il ne cessera jamais de travailler, donc la mort par le travail. Puis vient la logique d'extermination qui fonctionne déjà avant la Seconde Guerre Mondiale avec la dékoulakisation. L'horreur des camps de concentration et d'extermination sera décrite plus tard par Soljenitsyne, on parlera alors de l'effet Soljenitsyne λ. L'individu et le pouvoir totalitaire Il apparaît ensuite la logique de statocratie en ce sens où l'individu doit tout à l'Etat jusqu'à son sacrifice. [...]
[...] Enfin, dans ses Leçons d'Octobre, il avance l'idée selon laquelle il est impossible de construire le socialisme dans un seul pays et qu'il faut jouer la carte de la Révolution mondiale. Staline : Il est beaucoup moins brillant, mais il compte sur ses qualités d'administrateur ayant occupé le poste-clé de secrétaire général du parti. Il est froid, taciturne, attaché à la plus stricte discipline. Il reste fidèle à la conception bolchevique d'un parti monolithique et discipliné. Il est favorable à la NEP et il estime qu'au moins dans un premier temps, l'édification du socialisme dans un seul pays est possible. [...]
[...] Il y a derrière un objectif avec une nouvelle Constitution en 1936 qui est un peu virtuelle : elle est ouverte, garantissant des droits et libertés ; application du principe fédéral avec le soviet suprême, le conseil des commissaires du peuple et le présidium. Mais la réalité est bien différente puisque Staline applique progressivement une véritable dictature. Il s'appuie sur un parti unique organisé sur le centralisme démocratique. C'est le début du totalitarisme avec les polices politiques, GPU puis NKVD : tout ce qui est contraire à l'idéologie est puni en conséquence. [...]
[...] Le 30 janvier 1933 marque l'arrivée au pouvoir de Hitler, autrichien, artiste raté qui fut arrêté en 1923 après l'échec du putsch de la Brasserie. Il profitera de ces deux années de prison pour écrire son œuvre doctrinaire, Mein Kampf. Il y a développé une thèse raciale selon laquelle la race aryenne serait supérieure à celles latine, slave, Mais c'est aussi une thèse raciste puisqu'il veut entreprendre la suppression de ces races inférieures pour donner un espace suffisant grand à l'émancipation de la race aryenne : c'est le principe du Lebensraum. [...]
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