Éducation au XIXème siècle, manuels scolaires, enseignement de l'histoire, 11 janvier 1865, université, enseignement secondaire
L'enseignement secondaire tient une place très importante dans l'histoire de l'éducation du XIXe siècle ; c'est à cette époque qu'il reçut un statut privilégié, et que son organisation, à la différence de l'enseignement primaire, fut fixée dans les grandes lignes.
Avant 1850, le secondaire, destiné à mener les élèves fortunés, bien nés ou, plus rarement, méritants, jusqu'aux professions libérales, était en principe contrôlé par l'État, et n'avait alors aucun lien ni aucune continuité avec l'enseignement primaire, plutôt populaire et longtemps assuré et contrôlé par l'Église.
Après la Révolution, les principes et projets d'hommes politiques tels que Talleyrand, Condorcet, Romme, Le Pelletier de Saint-Fargeau, Lakanal, ou encore Daunou, firent émerger la volonté d'organiser l'instruction pour tous les citoyens, ainsi que « le caractère essentiellement politique des préoccupations révolutionnaires lorsqu'elles touchent à l'éducation ». Si la plupart de leurs projets ne furent pas appliqués, quelques-uns réussirent à s'affirmer.
[...] Le lycée devint une sorte de préparation à la vie militaire : élèves groupés en compagnies, mouvements et cours rythmés au tambour, ou encore uniformes pour les élèves comme pour les professeurs. En février 1804, un arrêté de Napoléon Bonaparte retira le caractère laïque de la loi et ajouta des exercices religieux à l'instruction, dans le but, notamment, de prévenir les dérives religieuses. Devenu empereur, Napoléon décida d'organiser l'instruction publique de façon à pouvoir la contrôler à tous les niveaux. [...]
[...] Ce projet proclamait la liberté d'enseignement, c'est-à-dire la liberté pour tous d'ouvrir des écoles et la liberté des maîtres d'enseigner ce qu'ils voulaient, comme ils le voulaient. Mais le projet demandait un budget trop important, et fut abandonné. Le projet Fourcroy lui succéda en 1802, et devint une loi. Celle-ci supprima les écoles centrales ‒jugées un peu trop révolutionnaire par le nouveau régime‒, et les remplaça par des écoles secondaires et des lycées. Les écoles secondaires (collèges) furent tenues par les communes ou des particuliers, sous la surveillance des préfets. [...]
[...] Histoire de l'enseignement et de l'éducation. Tome III : De la Révolution à l'École républicaine (1789-1930). Paris : Perrin p.40 MAYEUR. Op. cit., p.506 Ibid. p.501 MAYEUR. Op. Cit. [...]
[...] Ce texte fit office de loi concernant les livres scolaires jusqu'en 1850. La loi Falloux du 15 mars 1850 ne modifia en fait que peu de choses. Tout d'abord, les premiers établissements libres d'enseignement secondaire, créés grâce à la liberté d'enseignement, eurent le droit de choisir eux- mêmes leurs manuels (en accord avec la morale tout de même), comme seuls le pouvaient auparavant les établissements primaires libres. A partir de cette date donc, les manuels scolaires de l'enseignement secondaire ne furent plus soumis à la même réglementation selon qu'ils étaient destinés aux établissements publics ou privés. [...]
[...] p.675 PROST, Antoine. Histoire de l'enseignement en France. Paris : A. [...]
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