L'Union indienne est considérée comme le fleuron de l'empire colonial britannique mais, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la métropole doit faire face à la montée du nationalisme guidé par Gandhi.
Le processus de décolonisation s'engage rapidement mais se heurte à des divisions sur le devenir du nouvel état indépendant. La division entre Hindous et Musulmans conduit à la partition du territoire et à des transferts de populations qui s'opèrent dans la violence.
[...] L'Acte accorde également l'indépendance à la Birmanie, située à l'est de l'Empire des Indes. b. Les conséquences de l'éclatement La partition de l'Inde n'est pas sans conséquence dramatique. Ces bouleversements politiques s'accompagnent d'importants transferts de populations. La crainte est de se retrouver en minorité dans un nouvel État. De nombreux Musulmans quittent l'Union indienne pour le Pakistan et inversement, des Hindous, des Sikhs quittent le Pakistan pour l'Inde. Au total, ce sont près de quatorze millions de personnes qui sont concernées par ces transferts. [...]
[...] La division entre Hindous et Musulmans conduit à la partition du territoire et à des transferts de populations qui s'opèrent dans la violence. Comment se déroule la décolonisation de l'empire des indes ? Tout d'abord, nous verrons que cette décolonisation est négociée pour aboutir à une partition inéluctable et lourde de conséquences. I. Une décolonisation négociée a. Quel projet d'indépendance pour l'Inde ? Libéré par les Anglais en février 1944, Gandhi entame des pourparlers avec Ali Jinnah. La conception du Parti du Congrès est d'obtenir une indépendance qui maintient l'unité du pays et que l'on aboutisse à un État multiconfessionnel. [...]
[...] L'enjeu est le contrôle de la région du Cachemire. Cette région au nord de l'Union indienne réunit une majorité de populations musulmane, mais est sous souveraineté indienne selon le découpage frontalier de 1947. La population se soulève, appuyée par l'armée pakistanaise. Le 1er janvier 1949, une ligne de partage est décidée, coupant le Cachemire en deux et partageant sa souveraineté entre les deux États rivaux. Le territoire demeure aujourd'hui une source de tensions permanentes et l'un des principaux points chauds de la planète. [...]
[...] L'impossible entente conduit à l'échec des discussions. L'opposition entre les deux partis s'accentue au lendemain de la Guerre : le contexte économique est difficile, les tensions entre les deux communautés conduisent à de véritables affrontements d'une grande violence. C'est le cas à Calcutta, en août 1946, où une journée de manifestations organisée par la Ligue musulmane donne lieu à une terrible opposition armée avec les Hindous : on compte plus de morts dans les rues de la ville. b. Une métropole acquise à l'idée de l'indépendance En 1945, Clément Attlee, leader du parti travailliste, succède à Churchill à la tête du pays. [...]
[...] Elle propose aux nationalistes deux plans. L'un maintient le projet de l'unité sur un modèle fédéral : Attlee espère le consensus autour de ce plan dit du 16 mai L'autre offre l'indépendance sur la base de la partition de l'Empire des Indes en fonction des communautés. Ali Jinnah maintient une opposition ferme sur la première solution. L'indépendance se fera sur la base de la séparation. II. Une partition inéluctable et lourde de conséquences a. La division entre deux nations Lorsqu'il s'exprime devant la Chambre des communes, le 20 février 1947, Clément Attlee fait le constat d'un échec, celui de sauvegarder une unité, de transmettre les responsabilités à des autorités établies par une Constitution approuvée par toutes les parties de l'Inde Le présent état d'incertitude est plein de dangers poursuit-il. [...]
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