L'empire autrichien est un vaste empire multinational rassemblé sous la maison d'Autriche. Les éléments de cohésion sont la fidélité à la dynastie des Habsbourg et des intérêts communs. A la fin du XVIIIème siècle, il y a une prise de conscience du fait national au niveau des élites, aristocratie, clergé et les milieux intellectuels.
L'éveil des peuples débute par un éveil culturel, une prise de conscience de leurs particularités. Ainsi que du principe des nationalités : peuples de même langue, de même cultures et de même tradition ont droit a l'indépendance.
Au congrès de Vienne en 1815, Metternich n'est pas hostile aux nationalités mais veux en faite des États confédéraux, pas des États nations.
L'empire autrichien regroupe 11 nationalités différentes d'après le recensement de 1910 :
- Tchèques 13%
- Slovaques 4%
- Slovènes 2%
- Roumains 6%
- Serbes - Crates 7%
- Ruthènes - Galiciens 8%
- Allemands 24%
- Hongrois 20%
- Italiens 1%
- Polonais 10%
- Carte de situation de 1867
Les événements de 1848 ont été précédés par un développement de la conscience nationale. Tout d'abord chez les Slaves qui au total (Slaves du nord et du sud) représentent 40% de la population totale. Cette conscience est surtout marquée par la codification de la langue Tchèque par l'abbé Dobrowski. Pour les Slaves dans l'ensemble on recherche une langue nationale qui se substituerait à l'Allemand langue administrative. La conscience nationale chez les Hongrois est marquée par une grande production littéraire à partir de 1815, et aussi l'apparition d'une véritable presse politique au début des années 40 (Peuple de l'Est, Gazette de Pest). L'apparition du nationalisme hongrois représentait un risque considérable à une époque ou les peuples étaient aussi en train de prendre conscience de leur originalité.
Ainsi dans l'empire d'Autriche, le réveil national qui toucha les peuples, débouchait sur une situation capable de créer la désagrégation de l'empire. Tout d'abord, nous verrons les mouvements révolutionnaires de 1848, et ensuite l'évolution politique de 1848 à 1914.
[...] L'empire semble marqué par une complexité et une instabilité quasi constante avant l'avènement de François-Joseph. La société austro-hongroise apparaît comme fortement inégalitaire. Malgré l'autonomie accordée à la Hongrie et quelques concessions faites aux peuples de Bohême et aux polonais. En refusant le fédéralisme aux peuples minoritaires l'empire semble toutefois prendre en compte les aspirations majoritaires, laissant les peuples minoritaires en proie à des inégalités constantes et au mépris de leur créativité et de leurs revendications nationales. [...]
[...] Mais le texte promulgué en mai est jugé insuffisant et provoque d'immédiates émeutes. Le 15 mai 1848, la ville s'insurge de nouveau, Ferdinand Ier se réfugie à Innsbruck, dans le même temps les étudiants et ouvriers imposent la création d‘une assemblée constituante élue au suffrage universel. Vienne devient très instable les radicaux prennent le dessus la cour quitte la ville, et le ministre de la guerre est assassiné. A partir du 6 octobre 1848 Vienne est aux mains des démocrates et est en proie a une nouvelle insurrection contre l'instance impériale. [...]
[...] La révolution et son échec Le 13 mars 1848, à Vienne, poussé par une foule d'étudiants et d'ouvriers (encouragé par les révolutions en Italie, en Allemagne occidentale et à Paris). La diète de Basse Autriche se réunit et marche sur Vienne sur le palais de Holburg. Elle contraint le vieux prince Metternich (symbole de l'absolutisme de l'empire) à fuir. Pour calmer la fougue des manifestants, l'empereur Ferdinand Ier promet une constitution et concède quelques libertés (la presse et le droit de réunion). [...]
[...] Le 3 octobre un général autrichien (Lambert) est assassiné à Budapest, aussitôt Vienne déclare la Hongrie en état de siège et prononce la dissolution de la diète. Avec a monté sur le trône de François-Joseph l'empire semble se pacifier mais il reste à régler le cas Hongrois. Le mouvement nationaliste Hongrois qui a pour leader Lajos Kessuth est très ancré, résiste aux attaques autrichienne ce qui oblige François- Joseph à faire appel à l'armée du tsar. Les Hongrois capitulent le 13 août 1849, partir de ce moment on assiste a un retour à l'ordre ancien. [...]
[...] Pour d'autres notamment en Hongrie c'est une barrière à l'indépendance revendiquée en 1848. A l'extérieur, les nationalistes allemands se montrèrent hostiles dés le début du compromis, mais aussi a toutes avancées vers un état fédéralisé. Car un tel système affaiblirait la position allemande dans l'empire. C'est le pangermanisme de l'ouest et le panslavisme à l'est, soutenu par la Russie. Qui voit d'un bon œil le compromis car elle pense que vu l'importance de la population Slave, si celle-ci se détache de l'empire elle pourrait devenir cliente de la Russie comme les États slaves des Balkans. [...]
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