Pendant ce siècle des États nations qu'est le XIXe, l'Empire d'Autriche est encore une mosaïque de peuples, mal unifiés malgré les différentes politiques centralisatrices mises en œuvre par le pouvoir de par le passé. Plus d'une dizaine de nationalités y vivent (dont les Magyars (Hongrois), les Italiens, les Roumains, les Slaves du Nord (Tchèques, Slovaques, Polonais) et les Slaves du Sud (Croates, Slovènes, Serbes)), dominées par la minorité allemande de Vienne et à la conscience nationale très inégalement développée, en raison des disparités socio-économiques entre un Ouest (Autriche, Bohême, Pologne) industriel, urbain et moderne et un Est traditionnel et rural, où prédomine toujours une aristocratie foncière.
À noter cependant que seule la Hongrie revendiquait l'indépendance vis-à-vis de l'Autriche ; les autres peuples aspirant plutôt à une autonomie politique et une reconnaissance culturelle au sein d'un Empire autrichien fort (l'indépendance n'était pas envisageable étant donné leur dispersion dans différents États).
[...] Dès 1854, les langues non allemandes sont interdites au sein de l'administration et de l'enseignement, les associations nationalistes dissoutes, les universités sont surveillées et des fonctionnaires allemands sont introduits en grands nombres dans les administrations provinciales. C'est le système Bach : les soldats debout, les fonctionnaires assis, les prêtres à genoux, les mouchards rampants. Mais cela ne fait que renforcer les sentiments nationaux nés de ces frustrations. _ François-Joseph n'a pu maintenir ce système autoritaire qu'en renvoyant l'image d'un pouvoir central fort et inflexible. Mais après la défaite autrichienne en Italie où l'Empire perd alors territoires et influence, l'Empereur doit se résigner à libéraliser le régime pour éviter le pire. [...]
[...] En 1913, l'Autriche-Hongrie est la 4e puissance industrielle d'Europe. Vienne devient une capitale culturelle et intellectuelle. Mais cela ne suffit pas à masquer la fragilité politique de l'Empire (en 1889, l'héritier du trône Rodolphe se suicide, ce qui fragilise le pouvoir ; en 1898, l'impératrice Élisabeth est assassinée. L'empereur, intronisé en 1848, vieillit . ) _ La Cisleithanie est divisée en 17 provinces pourvues de Diètes et d'une nouvelle Constitution commune. L'Empereur continue d'y exercer un pouvoir important, ce qui est critiqué par les libéraux. [...]
[...] L'empire austro-hongrois (1848-1914) Pendant ce siècle des États nations qu'est le XIXe, l'Empire d'Autriche est encore une mosaïque de peuples, mal unifiés malgré les différentes politiques centralisatrices mises en œuvre par le pouvoir de par le passé. Plus d'une dizaine de nationalités y vivent (dont les Magyars (Hongrois), les Italiens, les Roumains, les Slaves du Nord (Tchèques, Slovaques, Polonais) et les Slaves du Sud (Croates, Slovènes, Serbes)), dominées par la minorité allemande de Vienne et à la conscience nationale très inégalement développée, en raison des disparités socio-économiques entre un Ouest (Autriche, Bohême, Pologne) industriel, urbain et moderne et un Est traditionnel et rural, où prédomine toujours une aristocratie foncière. [...]
[...] _ Entre 1875 et 1878, la crise balkanique montre l'ampleur des divergences entre la Russie et l'Autriche-Hongrie. Le congrès de Berlin de 1878 empêche une guerre générale et annonce l'occupation de la Bosnie-Herzégovine par l'Autriche-Hongrie, terre convoitée par les Serbes. Le 4 novembre 1908, l'Autriche-Hongrie annexe la Bosnie-Herzégovine pour résister à l'agitation slave et rester maîtresse du territoire balkanique. Néanmoins, l'intégration nouvelle des peuples slaves se déroule avec difficulté. Les guerres balkaniques de 1912 et 1913 mettent fin à la domination ottomane et laissent un vide dans les Balkans. [...]
[...] _ La Transleithanie reprend la Constitution de 1848 en instaurant un bicamérisme et instaure un régime parlementaire. Demeurant un État profondément agricole, les mouvements nationaux ont plus de mal de s'affirmer qu'en Cisleithanie. La Hongrie jouit de ces territoires d'avant 1526 (invasion ottomane). Les Hongrois radicaux cherchent à convertir leur autonomie en une indépendance complète. Par la loi hongroise des nationalités (1868), elle garantit une institutionnalisation locale des langues minoritaires, mais poursuit la magyarisation débutée en 1875 par Tisza dans les institutions nationales. [...]
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