À quoi ressemble la société française à la fin des années soixante ? C'est là un bon moment d'observation, pour un tableau de la France à la fin des années soixante, on aurait enfin une société industrielle, on ne se pose pas la question comme dans les décennies précédentes, ici on est sûr d'y être. C'est là le point de départ et aussi d'arrivée. Une société industrielle est à la fois un système productif, à l'usine comme à la ferme et les bureaux, c'est aussi une société et une certaine façon d'organiser le monde : création du tiers-monde, rapport de domination via colonisation, cette société a une place dans le monde.
"Quand la France s'ennuie" : ce texte a été publié le 15 mars 1968 dans "Le Monde"par Pierre Viansson-Pontet, il analyse une situation qui peut effectivement expliquer l'amorce du processus de mouvement social. Selon lui les Français s'ennuient parce qu'ils sont dans l'hexagone, ils s'ennuient car ils ne s'intéressent pas à l'extérieur, ce qui secoue le monde ne les touche pas vraiment, car depuis les évènements d'Algérie, la France n'est concernée nulle part dans le monde. C'est la fin de la tendance belliqueuse. Pour sa part la jeunesse aussi s'ennuie, se préoccupe peu de l'extérieur et est dépolitisée.
[...] C'est aussi un homme de guerre, il entre à St. Cyr en 1908 jusqu'en 1912 quand on prépare la guerre. Affecté aux états-majors sous les ordres de Pétain, part au front et fait une belle guerre (blessé de partout), prisonnier en 1916 jusqu'à la fin de la guerre, malgré 6 tentatives d'évasion. En 1920 il fait encore la guerre. Il pense à une modernisation de l'armée en 1934, dans son livre vers l'armée de métier, il défend l'idée d'une armée blindée, et se brouille un peu avec l'état-major. [...]
[...] La transformation dans le travail implique une transformation de la consommation, apparition de la consommation de masse. Cette problématique nous amène à étudier, le changement dans la société. Quelle est cette société de croissance ? Comment règle-t-elle la question de sa composition ? Quels en sont les nouveaux groupes ? Ce qui amène à la question des relations sociales, est-ce un élément de cohésion ? Est-on aussi à l'apogée de la nationalisation ? [...]
[...] Une société industrielle A la fin des années soixante la société française reflète l'industrialisation, avec la constitution d'une forte classe ouvrière, qui représente en de la population active (6millions) en 1968, soit 8 millions. On peut aussi noter la transformation qualitative de ces ouvriers, c'est l'apogée du système Tayloro-fordiste, la chaine est partout. Il y a une forme de déqualification vraie pour la majorité, et en même temps elle est requalifiante pour une minorité : il faut entretenir les machines, les mettre en réseau. [...]
[...] Cela donne un fer de lance ouvrier, c'est La nouvelle classe ouvrière de Serge Mallet. C'est parallèlement la fin des paysans, en 1967, Henri Mendras publie la fin des paysans, la fin de la vieille France rurale, en 1946 il représente 46% des français, pour 1000 habitants à 5000 habitants, en 1973 ce sont les deux tiers des habitants qui sont à la ville. Ils étaient 7 millions en 1946, ils ne sont que 2 millions en 1968. On a aussi la monté des jeunes d'Alfred Sauvy, on passe d'un taux de natalité de 15 pour mille avant 1945, après ils sont 21 pour mille la décennie suivante, d'où l'apparition des 16-24 ans, les Baby-boomers, ils sont 8 millions en 1968. [...]
[...] Elle va naître en deux temps, le 4 septembre 1958, place de la république, de Gaulle fait un grand discours pour annoncer le référendum et la constitution crée pendant l'été. Il a lieu le 28 septembre 1958, et 80% des suffrages sont pour le changement de régime. Pour Malraux le pouvoir est forgé par l'histoire au-delà des élections, on répond à un homme qui tient de l'histoire le droit de nous prendre en témoignage et il tient de l'histoire sa légitimité il appelle les Français à voter oui au rendez- vous de l'histoire. [...]
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