En 1914, la population mondiale est d'environ 1,7 milliard d'habitants. L'Asie est déjà le continent le plus peuplé, suivi de l'Europe. Les densités demeurent très faibles, mis à part quelques foyers de peuplement (Europe du Nord-Ouest, deltas rizicoles de l'Asie des moussons, vallée du Nil et quelques zones côtières de l'Amérique du Nord-est et du Japon). L'Europe est le continent le plus densément peuplé.
Les progrès de la médecine, le recul des famines grâce aux transports et à l'agriculture, l'amélioration de l'hygiène, la hausse du niveau de vie et de l'instruction font que l'Europe subit un changement de régime démographique : chute des taux de mortalité, augmentation de l'espérance de vie -> hausse importante de l'accroissement naturel (les taux de natalité ne fléchissent que progressivement).
Le dernier tiers du XIXe siècle ouvre une période d'intenses migrations internationales : forte diaspora chinoise dans l'Asie et le Pacifique, mais le flux principal est constitué de l'émigration européenne, dont 75% se dirige vers les Amériques et principalement les EU. Alors que la plupart des migrants à destination des EU provenaient d'Europe du Nord jusqu'en 1880, en 1900 les flux sont inversés et constitués d'une majorité de Slaves et de Latin. Mais déjà les EU entament une politique restrictive raciale (Chinese Exclusion Act 1882). Le basculement de ces masses humaines, assorti de la mise en valeur du territoire atteint le niveau d'une mutation géopolitique capitale (la population des EU passe de 50m à 100m de 1880 à 1914).
La France est un cas particulier de l'Europe dans la mesure où elle constitue un pays d'immigration et non d'émigration.
Dans les pays industrialisés, les progrès de la productivité agricole, la concurrence internationale, la crise des industries rurales et plus généralement l'attrait des villes entament un déclin des campagnes -> exode rural, urbanisation, croissance des villes (en 1911 Londres et Paris comptent plus de 4 million d'habitants chacune) (...)
[...] Les mutations de l'économie mondiale : 1900 - 1945 Plan du document : I. La population mondiale en 1900 II. Révolution industrielle : perspective III. L'agriculture autour de 1900 IV. D'un système industriel à un autre V. Le New Deal I. La population mondiale en 1900 En 1914, la population mondiale est d'environ 1,7 milliard d'habitants. L'Asie est déjà le continent le plus peuplé, suivi de l'Europe. [...]
[...] Le chemin de fer connaît son apogée à la Belle Epoque. C'est en Europe occidentale et en Amérique du Nord que la densité du réseau ferroviaire est maximale avant WWI. Les innovations se succèdent : utilisation de l'acier au lieu de la fonte pour les rails, amélioration des locomotives, naissance des chemins de fer métropolitains (Londres 1890, Paris 1900), tunnel du Simplon en 1905 (Suisse-Italie), transsibérien (Moscou-Vladivostok), construction du Bagdadbahn. Pour le transport maritime, généralisation des steamers (bateaux à vapeur), apparition des navires frigorifiques, percement des isthmes continentaux (Suez 1869, Panama 1914). [...]
[...] Rostow y distingue cinq grandes étapes du développement des sociétés industrielles : - l'ère de la société traditionnelle, aux structures sociales figées, garante des savoir-faire anciens, hostile au progrès ; - la transition, où se mettent en place les conditions de la rupture et qui vit des bouleversements politiques, culturels, sociaux ; - le décollage industriel proprement dit, ou take-off, temps court d'investissements massifs ; - la phase de maturité, avec renouveau des industries ; - enfin l'ère de la société de consommation de masse. Rostow insiste sur l'importance d'une révolution agricole préalable permettant de dégager la main d'œuvre, les consommateurs potentiels et les investissements nécessaires à l'industrie. Cependant une analyse plus fine montre qu'en réalité c'est l'industrialisation qui a engendré l'exode rural et les progrès de productivité agricole. Dès lors les mutations agricoles apparaissent souvent comme des conséquences plutôt que comme des causes majeures de l'industrialisation. Des facteurs multiples semblent intervenir dans la naissance de la révolution industrielle. [...]
[...] Au début du 20e siècle, le charbon reste la source d'énergie presque exclusive de la consommation énergétique mondiale). Les trois grandes puissances productrices de charbon sont alors dans l'ordre les EU, la GB et l'Allemagne (la France est un petit producteur mais un grand importateur). La GB reste cependant le premier exportateur mondial et détient le contrôle du marché. La part du pétrole dans le bilan énergétique reste marginale même s'il bénéficie d'un rapide essor dans l'industrie automobile puis dans la marine. [...]
[...] Les modèles syndicaux divergent selon les pays. En GB, les premiers trade-unions apparaissent à la fin du 18e, mais ne prennent de l'importance que fin 19e, lorsque le droit de grève sans limitation leur est accordé en 1875. Le mouvement syndical engendre la naissance du Labour en 1899. Le pays compte alors plus d'1m de syndiqués. Au début du 20e siècle, le syndicalisme allemand rassemble plus de 3m d'adhérents, et sa gestion est rigoureuse : centres de formation, prestation de services (caisses d'assistance). [...]
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