République, droite, 1870-1914, France
Tout au long du XIXème siècle, la plupart des historiens distinguent trois droites : la droite bonapartiste, avant tout nationaliste, est attachée à un pouvoir fort mais tirant sa légitimité du peuple (césarisme démocratique). Dès 1830, les royalistes sont divisés en deux groupes : les légitimistes (qui sont caractérisés par leurs idées contre révolutionnaires et très conservatrices) et les orléanistes (plus centristes et en faveur du libéralisme). Les élections législatives de 1869 font évoluer le régime vers un libéralisme parlementaire, mais la guerre franco-prussienne modifie cette perspective. La défaite impériale à Sedan le 2 septembre est suivie de la proclamation de la République le 4 septembre, mais la guerre n'est pas finie pour autant. Un gouvernement de la Défense nationale se met en place : ceux qui le composent héritent d'une guerre qu'ils n'ont pas voulue et qu'ils aimeraient achever rapidement. Mais ils se heurtent au peuple révolutionnaire qui souhaite soutenir cette lutte. A la fin du mois de janvier 1871, la France capitule. Elle doit réorganiser des élections législatives car Bismarck veut conclure avec un pouvoir légitime. Jusqu'en 1914, donc jusqu'à l'Union sacrée des mouvements et partis politiques dans l'engagement dans la Grande Guerre, une pluralité de droites présente des différences idéologiques et pèsent différemment dans la vie politique. Comment, après un siècle de divergences de doctrine, la droite s'est-elle recomposée, jusqu'à faire du clivage droite-gauche la principale structure de la vie politique française ?
[...] La République comme source de divions entre droites et gauche mais aussi entre droites (1870-1893) A. L'Echec de la restauration monarchique : le résultat de dissensions internes Dans le contexte de défaite de la guerre, on procède en février 1871 à l'élection d'une Assemblée nationale voulue par Bismarck, réunie d'abord à Bordeaux, puis à Versailles. Les élections de février 1871 sont une victoire pour les droites monarchistes : ils obtiennent 400 députés sur 645. Les bonapartistes, eux, disparaissent quasiment de la représentation nationale, au moins jusqu'en 1873, c'est-à-dire à la mort de Napoléon III. [...]
[...] Les gauches remportent en 1902 et 1906 des victoires écrasantes. En 1902, les droites obtiennent 250 sièges, en 1906 elles n'en obtiennent plus que 166, et en 1910, elles n'ont plus que 150 sièges. Pourquoi la droite perd-elle autant d'influence, et pourquoi la gauche bénéficie-elle alors d'un tel engouement, au point qu'on parle de sinistrisme ? Quels sont les déterminants du vote ? L'électorat de la droite et la gauche a changé. En effet, en 1870, la France était en quelque sorte divisée par une ligne nord-sud : d'une manière générale, la droite l'emportait à l'ouest, la gauche à l'est. [...]
[...] Le clivage gauche-droite semble se redessiner. Dès 1911, la crise d'Agadir introduit une nouvelle question : la question du nationalisme, qui oppose encore une fois la droite et la gauche. C. L'entrée en guerre : des divisions à l'Union Sacrée Après 1910, les tensions redeviennent fortes entre l'Allemagne et la France. La question nationale prend alors toute son ampleur au moment de la crise d'Agadir. Quatre personnalités dominent la période : Poincaré, Barthou, Caillaux et Jaurès. Un bloc pacifiste (Jaurès, Caillaux) s'opposent à ceux qui souhaitent renforcer la sécurité nationale (Poincaré, Barthou). [...]
[...] LES DROITES EN FRANCE (1870-1914) Tout au long du XIXème siècle, la plupart des historiens distinguent trois droites : la droite bonapartiste, avant tout nationaliste, est attachée à un pouvoir fort mais tirant sa légitimité du peuple (césarisme démocratique). Dès 1830, les royalistes sont divisés en deux groupes : les légitimistes (qui sont caractérisés par leurs idées contre révolutionnaires et très conservatrices) et les orléanistes (plus centristes et en faveur du libéralisme). Les élections législatives de 1869 font évoluer le régime vers un libéralisme parlementaire, mais la guerre franco-prussienne modifie cette perspective. [...]
[...] (1899-1914) En effet, certains républicains opportunistes, rebaptisés républicains de gauche se rapprochent des radicaux et accepte même le soutien socialiste. Il forme désormais le Bloc des gauches, auquel une partie des progressistes refuse d'adhérer. Les majorités électorales de 1902 et de 1906 du Bloc des gauches redessinent le clivage droite-gauche. L'enjeu majeur des élections est la question religieuse dans le contexte du vote de la loi sur les associations (1901) et celui de la loi de séparation de l'Église et de l'État (1905). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture