Discours de Théodore Roosevelt, discours du 10 avril 1899, Hamilton Club, États-Unis, impérialisme, doctrine Monroe, Philippines, politique isolationniste, traité de Paris, doctrine du Big Stick, histoire américaine, colonisation
Nous avons ici un discours prononcé par Théodore Roosevelt devant les membres du Hamilton Club, à Chicago, le 10 avril 1899. Il était alors gouverneur de l'État de New York. Le discours a été prononcé quelques mois après que le Sénat ait ratifié le traité avec l'Espagne, qui cède les Philippines, Porto Rico et Guam aux États-Unis, et reconnaît l'indépendance de Cuba, après trois années de guerre (1895-1898).
[...] – Roosevelt était assistant secrétaire de la Navy (1897) pendant la guerre. Décision controversée d'ordonner à la flotte de prendre Manila après que le cuirassé Maine ait été coulé. « Nous ne pouvions éviter d'être mis face à face au problème de la guerre d'Espagne ». Contestable : Roosevelt favorable à la guerre, alors que solution diplomatique. Car donne aux E.U de nouvelles perspectives d'expansion, intérêt stratégique des territoires. La signification de la frontière dans l'histoire américaine – Question de la frontière prégnante chez Roosevelt. [...]
[...] Expérience personnelle de Roosevelt. On sait qu'il a été humilié enfant, victime du mauvais traitement de ses camarades et qu'il était malade et asthmatique. Il s'est alors entraîné à la boxe, à la lutte, pour ne jamais montrer de faiblesse physique. – Transposition de sa morale individuelle à la politique de la nation, doit être forte et vigoureuse. Nécessité d'application de la loi martiale transparaît dans son discours. « Nous devons combattre la résistance armée », sans « pourparlers, ni hésitations » – Doctrine du Big Stick (Roosevelt, 1901). [...]
[...] – Critique de la demi-mesure, de l'hésitation, du renoncement « J'ai peu de patience pour ceux qui craignent d'entreprendre la tâche de gouverner les Philippines ». Danger : confusion entre la paix et l'inertie. Assumer un destin mondial, jouer un rôle plus grand sur la scène internationale – Idée développée dans Our Country de Jossiah Strong (1885). La race anglo-saxonne est supérieure et doit dominer le monde en raison en vertu des principes darwiniens. Volonté de s'imposer sur la scène internationale. « Jouer un grand rôle dans le monde ». Rhétorique du devoir et de la nécessité. Nombreuses injonctions. [...]
[...] Offense à la gloire et au roman national. A travers ce discours, Roosevelt affirme une volonté de rompre avec la politique isolationniste des E.U, qui apparaît en inadéquation avec les intérêts de la nation et la nouvelle structure des relations internationales. Il déplore la perte de la virilité américaine et entend réanimer la ferveur nationale et le goût de la conquête, en faisant référence aux grands mythes fondateurs des E.U. Son discours procède d'une relecture de l'histoire des E.U, par laquelle il parvient à concilier les valeurs du passé et ses ambitions impérialistes. [...]
[...] Pour instiguer la démocratie et l'idéologie américaine dans le nouveau monde. – Support à l'idée de destinée manifeste : idée selon laquelle la nation américaine a pour mission divine de répandre la démocratie et la civilisation vers l'Ouest. Mais le front pionnier n'existe plus. Roosevelt pense que le mythe du front pionnier s'est perdu avec l'industrialisation et le commerce. Une relecture de la destinée manifeste, qui s'étend alors au monde entier. « Nous devons étendre notre puissance en dehors de nos propres frontières ». [...]
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