La guerre d'Algérie met au jour différents blocages et implique une clarification des relations extérieures de la France. En effet à cette époque la France donne l'image d'un pays qui entend maintenir sa domination outre-mer et elle se trouve en butte à des réactions hostiles de la communauté internationale. En cela la crise du 13 mai 1958 va être une crise de consensus dont l'un des enjeux est la place de la France dans le monde. De Gaulle revient ainsi pour « éviter la perte de l'indépendance ».
La conception du monde selon le général est marquée par le pragmatisme. Pour lui la lutte des intérêts nationaux constitue le fondement de la vie internationale. Il minore le rôle des idéologies et en particulier celui du communisme. Il veut pour la France une indépendance nationale fondée sur un état fort et un outil militaire adapté tout en adoptant à l'extérieur un statu quo international.
La coopération sous la forme d'un concert des puissances reste à ses yeux l'instrument idéal pour marier les exigences d'une politique étrangère nationale avec les nécessités internationales. Enfin ce dernier n'inventera pas les revendications françaises face à l'OTAN, il a plutôt repris les griefs que ses prédécesseurs avaient exprimés.
Sous la 5ème République la politique étrangère de la France est définie à l'Elysée. La diplomatie est le domaine réservé par excellence : l'importance que le chef de l'état accorde à ce secteur s'exprime d'abord par le choix de ses collaborateurs. Le président est le seul à avoir une vue d'ensemble de la politique de la France à l'étranger.
De Gaulle dans ce contexte refuse que la France se mette en position de demandeur : c'est la politique des « mains libres ».
Depuis 1956 la guerre d'Algérie pèse sur la politique extérieure de la France. L'internationalisation de cette guerre est devenue évidente et fait l'objet d'un âpre combat à l'ONU. Le tournant de 1962 sera dés lors décisif pour la politique étrangère du général.
[...] La diplomatie française sous la Ve République Charles de Gaulle La guerre d'Algérie met au jour différents blocages et implique une clarification des relations extérieures de la France. En effet à cette époque la France donne l'image d'un pays qui entend maintenir sa domination outre-mer et elle se trouve en butte à des réactions hostiles de la communauté internationale. En cela la crise du 13 mai 1958 va être une crise de consensus dont l'un des enjeux est la place de la France dans le monde. [...]
[...] Le consensus autour de la politique étrangère est à la fois révérenciel et fonctionnel. Les grands choix de la politique gaullienne : construction européenne et axe franco-allemand, retrait de l'organisation militaire intégrée de l'OTAN et solidarité atlantique, intérêt porté à des bonnes relations avec l'URSS puis la Russie, politique africaine et politique arabe ont été rarement remis en cause. Il y a consensus parce que le processus de décision est dominé par l'Élysée. Si le dernier demi-siècle a connu de rares débats sur les choix de politique étrangère, ils n'ont que rarement remis en cause les orientations du pouvoir : c'est en particulier le cas des prises de position humanitaires, critiquant l'inertie des gouvernements face aux massacres. [...]
[...] De l'autre, l'orientation de la politique française est largement déterminée par la nécessité de garantir des approvisionnements pétroliers. En ce qui concerne le conflit israélo- arabe, la France privilégie le règlement du problème palestinien. Tout cela accentue le fossé entre la France et Israël et l'incompréhension entre le gouvernement français et la communauté juive. Les relations franco-israéliennes subissent le contrecoup logique des prises de position de la diplomatie et les incidents se multiplient. Ainsi, la politique étrangère de la France pendant ce septennat accentue la tendance décelée du temps de Pompidou, en privilégiant 2 principes : le droit à l'existence et la sécurité de tous les états de la région y compris Israël, et la justice pour tous les peuples, ce qui implique la reconnaissance des droits légitimes du peuple palestinien. [...]
[...] Pour la France, de 1963 à 1969, l'Europe constitue plus que jamais le cadre du développement de son économie et demeure un axe majeur de sa diplomatie. Mais le Marché Commun va devenir le cadre d'épreuves de forces et de coups d'éclat qui donnent au général une image d'hostilité déclarée à l'Europe. Sa politique est aux antipodes de celles des partenaires de la France. Il souhaite une Europe européenne, qui se distingue des États-Unis et soit fondée sur une défense commune. La PAC est une préoccupation constante au plus haut niveau gouvernemental. [...]
[...] Du côté américain les relations se dégradent. Les antagonismes économiques et monétaires s'avivent, en raison du déficit chronique de la balance des paiements américaine. Dans les premiers mois de sa présidence, Pompidou se retrouve dans le rôle d'opposant à l'hégémonie américaine. En revanche, les relations s'améliorent avec le Maroc et la Tunisie. Le renforcement des relations entre la France et les pays arabes est notable à travers le commerce de plus en plus intense avec des pays qui deviennent les meilleurs clients de l'industrie française d'armement. [...]
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