Ce débat apparaît sous le Directoire et se termine sous la IIIe République. Il a nombre de courants de pensée qui entendent terminer la révolution. Ainsi, la contre-révolution de De Maistre et Bonald, les libéraux ou encore les organisateurs qui entendent terminer la crise. A l'inverse, nombre de courants entendent continuer et dépasser la révolution, notamment la gauche. Historiquement, la violence domine le camp révolutionnaire à partir du babouvisme jusqu'en 1848.
En fait, il faut attendre la fin du Second Empire et la fin de la IIe République pour que la république considère qu'il convient de se désolidariser de la Terreur et que la révolution est bien terminée.
La chute de Robespierre (9 thermidor An II) marque le début du reflux de la révolution qui s'accélère sous le Directoire et s'achève lorsque Bonaparte déclare : “Citoyens, la Révolution est terminée. Elle est fixée aux principes qui l'ont commencée ». En réalité, sous le Directoire, certains acteurs entendent continuer la révolution. C'est le cas de Babeuf qui est un ancien feudiste et qui décide de se faire prénommer Gracchus en hommage aux frères Gracques. Il recherche la réalisation d'une seconde révolution qui sera sociale.
[...] Elle trie la révolution, la fixe à la phase libérale. Elle rejette la phase jacobine, cette déviation qui a perverti la bonne révolution. Dès lors, la révolution apparaît aux libéraux comme une rupture décisive et le plus souvent féconde. Par ailleurs, DE STAEL lance un refrain du libéralisme : Il convient de clore une révolution qui n'a que trop duré Sur un autre terrain, les libéraux de l'époque (CONSTANT, GUIZOT, DE BROGLIE) font écho à Mme DE STAEL en prenant un idéal de juste milieu, en inspirant à un état minimalitaire doté d'un régime parlementaire et accordant à l'élite la garantie de l'État. [...]
[...] Selon lui, ce système était parfait, car il empêchait en Europe toute guerre générale (détaché de la réalité Il ne souhaite pas revenir en arrière à ce système du passé, mais il souhaite réorganiser scientifiquement et politiquement l'Europe dans un système nouveau. B. Le système nouveau La réforme luthérienne a ouvert une époque critique dont l'apogée se situe avec la philosophie des Lumières et la Révolution française a achevé le système médiéval. L'histoire doit se penser en termes de révolution, car les principes d'un système sont très différents d'un autre système. Le passage implique une rupture inéluctable qui sera souhaitable si elle se rallie au progrès. [...]
[...] Mais le thème de l'organisation a toujours saturé son esprit. A. Le constat, la nécessité d'une réorganisation scientiste En 1814, il publie La Réorganisation où il vise à introduire une méthode scientiste dans les sciences sociales. Il a l'ambition de créer un système scientifique nouveau dont l'objet est la société. Il utilise systématiquement les sciences fondamentales, notamment la physiologie, pour conduire sa réflexion. Il estime qu'il convient d'introduire dans la politique, les méthodes des sciences d'observation pour que la politique passe du rang de science conjecturale au rang de science positive. [...]
[...] Il assigne une double mission au droit : mettre un terme à la révolution et penser la société postrévolutionnaire. Il ne pouvait que souscrire à la proclamation de BONAPARTE qui déclare la révolution terminée en 1799. Il partage l'idée d'un compromis politique entre l'ancien régime et la révolution qui permettra une paix civile. 2e idée : fondée grâce à un compromis juridique, une société qui correspondra aux aspirations de la majorité de la nation. Objectif politique de PORTALIS : ré-encadrer les individus dissociés par la révolution par une masse de granit. [...]
[...] Ces dernières, lui semble-t-il, si elles sont bien utilisées par les républicains, peuvent terminer la révolution. Elle cherche à cerner le portrait du véritable républicain : l'homme qui refuse la monarchie prône l'égalité et la représentation. Il doit être raisonnable. Elle le retrouve parmi les survivants de la Gironde, dans l'armée, dans les thermidoriens. Les vrais républicains mettent en pratique les maîtres mots de l'esprit du siècle (bonheur, progrès, raison, la liberté, mais avec certaines bornes, l'égalité qui ne saurait être politique), selon elle les idées justes vérifiées selon l'expérience. [...]
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