1848, 1851, IIe République, monarchie de Juillet, régime orléaniste, révolution de février 1848, République paysanne, Assemblée nationale constituante de 1848, République conservatrice, Louis Napoléon Bonaparte
Le 22 février 1848, des troubles mineurs débouchent sur l'effondrement en 3 jours de la monarchie de Juillet. L'effondrement du régime orléaniste est inattendu, mais préparé par la montée en puissance d'un courant républicain dans les années 1840.
Le mot même « républicain » est interdit après l'attentat du Roi, et les sociétés républicaines ont échoué face à la répression efficace soutenue par la bourgeoisie. Les républicains se rabattent sur l'action politique légale. Se forme dès 1840 un courant « radical » (nom de code légal des républicains). En 1841, Ledru-Rollin est élu député de la Sarthe par la bourgeoisie et devient le théoricien du radicalisme. Il récuse les barrières censitaires et défend le suffrage universel qu'il conçoit comme moyen de mener à bien la réforme sociale (à une époque marquée par des transformations de la société à cause de l'industrialisation et de la pauvreté inquiétante).
[...] Le mouvement parisien est submergé par les campagnes hostiles aux troubles. Les parisiens sont vus comme des commanditaires de troubles, les petits propriétaires sont inquiets par la révolution parisienne et soutiennent de fait largement Cavaignac. Le retour à l'ordre Après juin 1848, l'homme fort reste Cavaignac qui prend la tête des républicains modérés issus de la tendance nationale (majoritaires à l'Assemblée). Le but de Cavaignac est de consolider la République en luttant contre les socialistes : Il adopte ainsi des lois sur les clubs et interdit la presse. [...]
[...] Le travail est de 10h à Paris et 11h en province. Il est aussi décidé d'abolir l'esclavage, décision prise à la fin de la Révolution, pour des raisons humanitaires. Le 26 février, le Gouvernement déclare la paix au monde et abandonne toute guerre. La Révolution répudie la révolution de l'An II, même si elle récupère certaines valeurs de 1789. Parmi les membres du Gouvernement provisoire, le poète Lamartine parvient à imposer ses idées. Il pose une triple équation (la République est le suffrage universel, et la révolution est le passage à ce suffrage, et la citoyenneté est le droit de prendre part à l'élection des représentants). [...]
[...] Cela relance l'agitation. Dans la nuit du 23 au 24 février, les rues de Paris se couvrent de barricades. Louis-Philippe fait appel à Molé, Barrot et Thiers le 24 février pour apaiser la situation, mais ces tentatives sont des échecs. Le Général Bugeaud est chargé de rétablir l'ordre, mais les tentatives se soldent par des échecs (les troupes ne combattent pas vraiment, pour éviter les morts). Paris reste ainsi aux mains des insurgés (artisans, boutiquiers, ouvriers et étudiants) qui constituent le peuple révolutionnaire de 1848. [...]
[...] Son élection n'est toutefois pas validée et il reste en exil. Il est de nouveau élu député et autorisé de rentrer en France, et siège alors à l'Assemblée. Il se montre discret, et vote la majorité (passant pour un stupide). Il ne représente alors pas un danger pour ses concurrents (il sait se montrer malin et changer les apparences). Son apparence insignifiante se présente alors comme un atout. Les monarchistes puissants à l'époque n'ont finalement que des chefs très peu populaires (Thiers, Guizot etc.) et n'ont aucune chance. [...]
[...] Ainsi, il brise la dynamique révolutionnaire de 1848. Au cours des mois de juillet et août 1848, les élections municipales confirment le reflux des idées révolutionnaires : La moitié des maires conservateurs sont confirmés dans leur place. L'Assemblée entreprend alors de rédiger la Constitution. Au cours des débats, le droit du travail est remplacé par un simple droit à l'assistance. Le 4 novembre 1848, la nouvelle Constitution est adoptée : Elle constitue une réaction contre la Restauration et la Monarchie de Juillet et elle emprunte à la Constitution de 1791 et celle des Etats-Unis d'Amérique. [...]
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