Le gouvernement tente des mesures par une rénovation politique jusqu'en 1956. Le système va néanmoins rapidement montrer ses limites, d'autant plus que la situation extérieure pose problème. Le poids de la conjoncture internationale est à ce stade déterminant dans l'évolution politique de la France, que ce soit la question de la CED ou la question coloniale.
[...] Sur la question des protectorats sud-africains : jusqu'à Mendès- France, c'est la méthode forte qui a primé, entraînant une impasse politique. Mendès-France décide alors de renouer le dialogue. Guerre qui annonce la fin de l'empire. Humiliation en France surtout ressentie par l'armée. Radicalisation de ses positions, donc ils ne voudront pas céder l'Algérie comme on a cédé l'Indochine. Au Maroc, situation s'était dégradée, ONU saisie de la question en 1952. Sur la question marocaine : les autorités françaises avaient réprimé les manifestations de 52 déportés, dont le Sultan Ben Youssef à Madagascar en août 1953. Mendès-France annule cet exil. [...]
[...] Une inflexion politique nouvelle Mendès-France apparaît comme un homme neuf n'ayant fait partie d'aucun ministère depuis 1945 en raison de la question financière. Avocat, membre du Parti radical, député depuis 1932, sous-secrétaire au Trésor de Blum en 1937 sous le Front populaire, il s'est embarqué sur le Massalia en juin 1940. Arrêté par Vichy en août 1940, il s'évade et gagne Londres où il collabore avec de Gaulle. Il participe au GPRF comme ministre de l'Économie, mais démissionne par désaccord au sujet de la politique financière. Il sera aussi député de l'Eure de 1946 à 1958. [...]
[...] L'année 1954 est une année-clé dans l'Histoire du Maroc et de la Tunisie. Sous Guy Mollet: indépendance acquise 2 ans plus tard. Sur la question européenne : elle est aussi tranchée sous ce gouvernement. Mendès-France ne va pas engager la responsabilité de son gouvernement sur un projet qui n'est pas le sien, bien qu'il soit décidé à sortir de cette situation. Ainsi, il veut que les députés prennent position. Au sein du gouvernement il va y avoir des pour et des contre CED. [...]
[...] La dérive de la IVème République (1952-1956) Le gouvernement tente des mesures par une rénovation politique jusqu'en 1956. Le système va néanmoins rapidement montrer ses limites, d'autant plus que la situation extérieure pose problème. Le poids de la conjoncture internationale est à ce stade déterminant dans l'évolution politique de la France, que ce soit la question de la CED ou la question coloniale Le retour de la droite au pouvoir (1952-1954). Le premier homme de droite à revenir au pouvoir depuis 1945 est Pinay qui a une étiquette d'indépendant. [...]
[...] La surprise est la flambée du poujadisme avec 52 députés représentant 2 millions de voix. L'Assemblée nationale issue de ces élections est divisée en 4 puisque la gauche et la droite sont encadrées par un important groupe de députés communistes et de députés poujadistes et d'extrême droite. Dans le poujadisme, Le Pen est élu à 28 ans, député de l'extrême droite. Aussi la chambre se découpe en tiers, les députés opposés au régime, la gauche et la droite. Coty va charger le secrétaire général de la SFIO, Guy Mollet, maire de la ville d'Arras, de former un nouveau gouvernement (janvier 1956-mai 1957) qui sera le plus long de la République. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture