Les démocraties populaires - publié le 22/10/2010

Résumé du document

A partir de 1948, les méthodes staliniennes prennent en charge le destin économique et politique de ces pays situés à l'Est du « Rideau de fer » et devenus des « démocraties populaires » par opposition aux démocraties libérales occidentales. Nous sommes alors dans un contexte de bipolarisation du monde.
Mais la mort de Staline en 1953 et la volonté de changement qui suit, ouvrent une brèche pour les sociétés civiles. Profitant de ces nouvelles marges de manoeuvre, elles font entendre leurs revendications de liberté. Parfois, cette revendication prend un tour dramatique, débouchant sur des révoltes souvent réprimées.
Il faut toutefois attendre 1989, pour que ces Etats se libèrent du joug du « grand frère » soviétique (...)

Extraits

[...] Problématique: Comment les démocraties populaires ont- elles vu s'imposer le système soviétique, comment l'ont- elles vécu et pourquoi s'est- il effondré? La mise en place de l'ordre stalinien en Europe de l'Est (1948- milieu des années 1950) L'extension de l'influence soviétique en Europe de l'Est se transforme progressivement en mise sous tutelle d'une région homogénéisée selon le modèle soviétique L'installation des dictatures communistes L'héritage de Yalta En février 1945, à Yalta, Staline obtient un avantage stratégique décisif par le maintien des troupes de l'Armée Rouge dans les pays d'Europe de l'Est qu'elle est en train de libérer. [...]

[...] Cela permet l'arrivée au pouvoir d'Imre Nagy qui annonce le retrait du Pacte de Varsovie et l'autorisation du multipartisme dans son pays. Les troupes soviétiques interviennent une 1ère fois puis se retirent, mais le dirigeant réformateur Nagy ne peut empêcher une 2de intervention militaire en force à partir du 4 novembre qui vient à bout de l'insurrection. - Un nouveau dirigeant, Janos Kadar, est placé à la tête du parti et de l'Etat hongrois. Nagy est exécuté en 1958. Une terrible répression s'abat sur le pays, qui commence à ternir considérablement l'image du communisme dans le monde. [...]

[...] o La culture soviétique devient un modèle à imiter: apprentissage obligatoire du russe (langue du socialisme), imposition du réalisme socialiste dans l'art et la littérature qui sont au service de la propagande, censure de la presse, persécution contre les religions. Les identités nationales en sont les 1ères victimes et certains écrivains, comme le tchèque Milan Kundera, tentent de résister à cet asservissement. Une dépendance économique Les démocraties populaires perdent donc leur indépendance dans ce processus de satellisation qui s'appuie sur des institutions contrôlées par Moscou. [...]

[...] L'année suivante, l'Allemagne est réunifiée. En novembre 1989, de grandes manifestations populaires en Tchécoslovaquie provoquent la destitution des responsables de la normalisation (dont Husak) Le 28 décembre, Dubcek, symbole du Printemps de Prague devenait président du Parlement et Vaclav Havel, l'opposant le plus prestigieux, président de la République En 1991, année de la dislocation de l'URSS, c'est en Hongrie, à Budapest, que sont dissous le Pacte de Varsovie et le CAEM. La révolution roumaine: une transition brutale et incomplète Le contre exemple à ces transitions démocratiques douces est donné par le cas de la Roumanie, touchée dès 1987 par des mouvements de contestation contre la dictature du clan Ceausescu En décembre 1989, l'annonce d'un massacre d'opposants à Timisoara (en Transylvanie, berceau d'une minorité hongroise victime de violences) déclenche e un processus révolutionnaire, canalisé cependant par le Front de salut national, dominé par d'anciens communistes oppositionnels S'appuyant sur des manifestations massives devant le palais présidentiel, le FSN prend le pouvoir et fait exécuter les époux Ceausescu le 25 décembre 1989, après un jugement expéditif, filmé et retransmis sur les chaînes du monde entier, donnant à l'insurrection roumaine des allures de révolution en direct Dans les Balkans, l'émergence de revendications nationalistes conduit à l'éclatement de la Yougoslavie. [...]

[...] L'évolution de la politique extérieure soviétique sous Gorbatchev va modifier la donne. B-La nouvelle donne gorbatchévienne et l'effondrement de 1989 Une nouvelle donne géopolitique Les causes de l'affaiblissement du bloc soviétique commencent à converger dans les années 1980: l'échec militaire en Afghanistan à partir de 1979 la détérioration continue de l'image de l'URSS et du communisme dans l'opinion publique le coup de bluff des Américains concernant la mise au point d'un hypothétique bouclier spatial contre les missiles guerre des étoiles qui surprend l'URSS la crise économique et sociale qui sévit à l'Est et qui consacre l'échec du modèle communiste face à la prospérité renaissante des USA de Reagan A partir de 1985, le nouveau dirigent soviétique Mikhaïl Gorbatchev, plus jeune et dynamique que ses prédécesseurs, veut tirer les leçons de ces échecs et changer l'image du Bloc de l'Est en y instaurant plus de liberté. [...]