Fiche de révision d'Histoire consacré au temps des "démocraties populaires". Comment expliquer l'émergence puis la chute brutale du monde communiste européen ?
[...] Le lendemain, la grève se transforme en révolte populaire, mobilisant individus. La foule attaque les locaux de la police, conspue les dirigeants, incendie les sièges des journaux En 1956, de nouvelles émeutes ouvrières se tiennent, cette fois-ci en Pologne. Le 28 juin, une manifestation rassemble personnes à Poznán, dans l'ouest du pays. Hormis l'amélioration de leur sort (il s'agit des mêmes revendications que celles des acteurs des émeutes de Berlin-Est en 1953), elles réclament la tenue d'élections libres et le départ des troupes soviétiques. [...]
[...] L'Allemagne est réunifiée le 31 août 1990. L'URSS a donc laissé faire voire a encouragé ces mouvements modifiant, sans guerre, la carte politique de l'Europe. [...]
[...] # Dans un premier temps s'opère une véritable mise en scène démocratique. Si les communistes sont les seuls au pouvoir en Albanie et en Yougoslavie (libérées des nazis par la résistance locale), ils participent dans les autres pays (Pologne, Tchécoslovaquie, Hongrie, Roumanie, Bulgarie) à des gouvernements de coalition, appelés Fronts nationaux avec toutes les forces politiques antifascistes. C'est ainsi que de vastes réformes sont entreprises, notamment dans le domaine social. Mais rapidement, en violation des accords de Yalta, les communistes s'emparent du pouvoir par la tactique du salami eux qui détiennent les postes clé (Intérieur, Justice Cette tactique, formulée par le dirigeant hongrois Rákosi, consiste à diviser les adversaires pour mieux les affaiblir. [...]
[...] Le Pacte de Varsovie, créé en 1955, consacre l'intégration des armées des démocraties populaires dans l'immense machine militaire soviétique. Si l'hégémonie soviétique s'étale parfois au grand jour (cas du maréchal Rokossovski), elle s'exerce le plus souvent secrètement à travers d'innombrables conseillers militaires chargés de mission Néanmoins, en 1948, se produit le schisme yougoslave. Tito, qui a réussi à libérer son pays sans l'aide de l'URSS, refuse à ce titre l'inféodation à Moscou. Staline décide alors d'exclure la Yougoslavie du bloc soviétique (sortie du PCY du Kominform), à défaut d'avoir pu éliminer Tito. [...]
[...] Dans les démocraties populaires même, les régimes apparaissent de moins en moins légitimes. Des fractions de la population expriment un rejet de la dictature et de la satellisation, totalement subies. Elles souhaitent à l'inverse la démocratie et une indépendance nationale. Les attentes sociales demeurent insatisfaites et les résultats économiques sont médiocres. Le choix de l'industrie lourde ne favorise guère la consommation et l'élévation du niveau de vie, ce qui suscite de nombreuses frustrations. En outre, les ambitions démesurées des plans quinquennaux entraînent une profonde dégradation des conditions de travail qui finit de dresser une partie de la classe ouvrière contre le pouvoir communiste. [...]
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