Durant les 6 premières séances, nous avons vu principalement l'histoire de la vulgarisation. Grâce à cela, nous avons pu remarquer que la place du peuple était variable et que pendant ces 50 dernières années, le peuple était devenu méfiant et avait été écarté des décisions.
Nous nous intéresserons dans cette seconde partie de cours à penser l'évolution de la démocratie liée au fait que la technique prenne une place de plus en plus importante au fil des années. Dans cette synthèse, nous étudierons particulièrement les origines philosophiques, sociologiques et politiques des formes actuelles de la participation (...)
[...] A noter que dans l'idée de démocratie forte de B.Barber, il y a une implication des communautés pour une valorisation des pratiques politiques. Pour l'Homme politique, il parait difficile de dire que les citoyens ne sont pas en mesure de traiter les questions politiques (ils cherchent plus à expliquer/convaincre et non à débattre). Dans la démarche participative, le principe serait de donner son point de vue et d'écouter celui d'autrui. Il faudrait alors faire les lois avec les citoyens et les syndicats afin d'avoir plus de sources d'informations. Habermas ira même plus loin en proposant la démocratie délibérative. [...]
[...] Le débat public institutionalisé invite à prendre partie prenante (stakeholder) et à venir participer. Il y a plusieurs types d'organisations (OPCST, CNDP) et d'agences qui peuvent organiser des dispositifs de débats publics. Conclusion : Nous avons donc vu que la place de la population dans la prise de décisions a largement augmenté depuis quelques années. Cependant, on peut se demander si la population sera aussi efficace et nécessaire sur des thèmes plus scientifiques et si les débats publics ne vont pas être déplacés de l'aspect scientifique à l'aspect social. [...]
[...] Un nouveau courant philosophique et politique a donc pris place. On peut quand même se demander si nous n'avançons pas vers une idéologie du débat public. Les fondements sociologiques. U. Beck dans La société du risque va expliquer que la pensée positiviste qui voit dans la technique un progrès infini est remise en cause du fait que le progrès produit du risque et de l'incertitude qui peut être radicale (mise en circulation de médicaments) ou potentielle et plausible (téléphones portables). [...]
[...] Il y a donc à ce moment un changement de paradigme. En effet, on va passer de la conception de Rousseau à celle d'Habermas. Cela se traduit par plusieurs points : - La source de la légitimité en politique est déplacée de l'individu à la discussion. - L'espace public devient le lieu de la création des normes, des valeurs légitimes. - Le débat et la discussion deviennent les modalités légitimes d'édiction de la loi en régime démocratique : l'argumentation est valorisée au détriment de l'acceptation individuelle. [...]
[...] Chapitre 3 : La démocratie technique, Participation et délibération. Les origines philosophiques, sociologiques et politiques des formes actuelles de la participation. Introduction : Durant les 6 premières séances, nous avons vu principalement l'histoire de la vulgarisation. Grâce à cela, nous avons pu remarquer que la place du peuple était variable et que pendant ces 50 dernières années, le peuple était devenu méfiant et avait été écarté des décisions. Nous nous intéresserons dans cette seconde partie de cours à penser l'évolution de la démocratie liée au fait que la technique prenne une place de plus en plus importante au fil des années. [...]
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