Deux courants de pensée ont entendu défendre la tradition issue de l'Ancien Régime. Le premier s'est développé contre la Révolution au moment où elle s'est produite, le second, né au XIXe siècle, sous la plume d'Auguste Comte pour dépasser l'individualisme. Dès le commencement de la Révolution politique, les penseurs politiques pressentent les changements profonds qui risquent de s'opérer dans la société française. Il était alors inévitable que des voix s'élèvent pour condamner cette Révolution et demander un retour à l'Ancien Régime.
Il y a un premier élément c'est que l'individualisme de la Révolution n'a pas sa place dans la pensée de Louis De Bonald. Pour lui, l'Homme n'a aucun droit, il n'a que des devoirs. L'individu n'existe que pour la société. il est formé par la société. De cette idée découle l'idée que l'Homme n'a pas droit au bonheur, l'Etat ne doit pas agir pour le bonheur des hommes, mais pour assurer leurs besoins et leur vertu.
En second lieu, De Bonald va développer sa conception de la société. Là encore, il rejette toute conception individualiste. Pour lui, la société issue de la Révolution n'est pas une véritable société, c'est un simple assemblage d'individus. En revanche, la société de l'ancien régime était une véritable société composée, non pas d'individus, mais de corps (la famille, les professions, l'Eglise).
[...] Ces Français auraient dû prendre patience pour établir une Monarchie gouvernée par la loi. Malheureusement, dit Burke, les Français ont préféré faire du passé table rase et supprimer tout ce qui existait depuis des siècles et se comporter comme s'ils n'avaient jamais été civilisés au lieu de laisser l'histoire avancée et parvenir jusqu'à son terme. Ce qui signifie que Burke ne remet pas en cause la volonté de changement, ni les changements eux-mêmes, il critique le fait de ne pas laisser l'histoire suivre son développement naturel. [...]
[...] Ce qui signifie que la Révolution française a été voulue par Dieu pour punir l'ancien régime de ses fautes. En conséquence, ceux qui croient conduire la Révolution se trompent, c'est en fait la Révolution qui les conduit. S'ils s'écartent de son chemin, elle les écrase. C'est donc Dieu qui a inspiré tous les événements de la Révolution, aussi bien le Serment du jeu de Paume que la Terreur. ( La deuxième idée est celle d'assigner une mission à la France. [...]
[...] Le passé est au service de l'avenir. C'est pourquoi H. Taine va rédiger un ouvrage, il a écrit Origines de la France contemporaine (12 volumes) dans lequel il va mener une réflexion sur l'ancien régime, sur la Révolution et sur les régimes politiques qui en sont issus. Un premier élément qui résulte de son ouvrage est que H. Taine n'est pas favorable à la Monarchie de l'ancien régime car il est hostile à la concentration du pouvoir entre les mains d'un seul homme, et à la fusion de l'Eglise et de l'Etat. [...]
[...] Il évoque le terme de race mais pas du tout dans un sens raciste. C'est simplement pour isoler des caractères que des personnes ont et d'autres pas. ( Le milieu qui est le complément de la race et définit par les traditions, les croyances, les lois. Il s'agit en fait de tout ce qui façonne les individus au fil des siècles et qui les lie entre eux. ( Le moment est le contexte présent. Pour Taine, toute action apparait comme une réaction à un événement. [...]
[...] ( Pour Comte, la politique doit devenir une science qui organise la société de façon optimale. Concrètement, il s'agit d'une République dictatoriale confiée à une élite de savants. Cette société repose sur l'ordre. Les savants déterminent les principes permettant d'assurer le bonheur des hommes et les individus ne peuvent qu'y adhérer. Auguste Comte rejette les principes démocratiques et libéraux qui sont issus de la Révolution de 1789. Il considère que les défenseurs de ces principes vont à contre-courant de la théorie de l'évolution. [...]
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