La décolonisation, la marche vers l'indépendance

Thèmes abordés

décolonisation, marche vers l'indépendance, écroulement des empires, Deuxième Guerre mondiale, contestation, processus conflictuel, processus par étape

Résumé du document

La contestation de la colonisation est aussi vieille que la colonisation elle-même : rôle de plus en plus important des mouvements nationalistes mais la contestation est variée ; évolution historique de cette contestation.

Extraits

[...] La perte de confiance des métropoles Il y a une accélération de la décolonisation car les métropoles finissent par renoncer : elles trouvent que la colonisation coute trop cher (Angleterre en 1947, le ministère des colonies arrive au point que le cout est supérieur aux bénéfices), il faut alors se débarrasser de ses colonies. En France en 1956, Cartier, un journaliste de Paris Match, défend l'idée que la colonisation coute trop cher et qu'il vaut mieux s'occuper de la France : Plutôt que la Corrèze que le Zambèze D'autres espaces apparaissent plus importants : l'Europe est favorisée avec le traité de Rome en 1957 ; traité de Nassau en 1960 les Anglais acceptent que leurs armes stratégiques soient placées sous contrôle américaine et renoncent donc à leur indépendance nucléaire) et en 1961, les Anglais présentent pour la première fois leur candidature à la CEE. [...]

[...] En Inde, à partir de 1945, les revendications sont de plus en plus importantes et débouchent sur l'indépendance en 1947 et sur une guerre civile (Pakistan contre république indienne) provoquant environ un million de morts. La colonisation française a paru moins bien menée car la politique française est ambigüe : la France veut faire évoluer le statut des colonies de façon limitée car elle mais veut garder l'empire. La France hésite entre réformes et répressions : en 1946, la Constitution donne un meilleur statut aux colonies et en 1947, mais elle réprime l'insurrection à Madagascar (provoquant entre et morts). [...]

[...] La DGM suscite l'idée qu'il faut faire évoluer la contestation : les Britanniques veulent faire avancer les colonies vers l'autonomie et l'indépendance car ils pensent que le système colonial est condamné. De plus, en France, la conférence de Brazzaville (au Congo) en 1944, suivie par la Constitution de 1946 fait évoluer la colonisation : l'Empire français devient l'Union française ; les indigènes et les colons deviennent égaux ; il y a une représentation des colonies à la chambre des députés et des assemblées dans chaque colonie. Mais ces réformes sont limitées, élites proches des colonisateurs, aucun représentant des africains et il ne s'agit pas d'engager l'indépendance. [...]

[...] L'ECROULEMENT RAPIDE DES EMPIRES Alors que la colonisation s'est mise en place sur plusieurs décennies, les empires disparaissent en seulement deux décennies à cause de la contestation, du contexte international (rôle ambigüe car favorise ou freine suivant les cas), et du manque de confiance des métropoles envers leurs colonies. A. Délégitimation internationale Le contexte a favorisé la décolonisation mais son rôle se révèle complexe. Avec la guerre froide, les deux grands ont fait pression pour l'indépendance de l'Algérie mais la guerre froide a aussi pu bloquer la situation en entrainant des conflits : Indochine ans de guerre), Malaisie (12 ans d'insurrection), colonies portugaises. [...]

[...] La décolonisation est donc à la fois pacifique et conflictuelle La décolonisation est aussi difficile pour les autres puissances impériales : les Néerlandais essaient de réinstaller par la force leur domination en Indonésie à partir de 1947 mais doivent reconnaitre l'indépendance en 1949 ; les Belges refusent toute évolution jusqu'en 1958, et l'indépendance en 1960 au Congo Belge provoque 5 ans de guerre civile. Il y a un développement de mouvements armés de résistance dans les colonies portugaises (Angola, Mozambique) entre les années 1960 et 1975. Ainsi, les tensions soit avant l'indépendance, soit liés à une indépendance menée trop hâtivement mais c'est surtout l'improvisation qui domine pour faire face aux évènements. B. [...]