En 1945, l'Europe est toujours largement présente outre-mer par ses Empires coloniaux constitués depuis la fin du XIXe siècle et dont les plus importants sont les Empires britannique et français. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les métropoles coloniales étaient parvenues à maintenir leur domination malgré l'essor du nationalisme indigène qui avait suscité des révoltes vite réprimées.
La Seconde Guerre mondiale relance et amplifie ce phénomène tandis que les métropoles coloniales sont soumises à diverses pressions extérieures qui remettent en cause leur domination. À partir de 1946-1947 s'amorce le grand mouvement de décolonisation qui se développera au cours des années suivantes.
En 1945, l'Asie est colonisée à 60 % et l'Afrique à 90 % par les Européens. L'lnsulinde est une possession néerlandaise et, en Afrique où les Italiens ont perdu les territoires occupés à l'époque du fascisme (Libye, Éthiopie et Somalie), les Belges sont présents au Congo et les pays ibériques au nord du Maroc, au Sahara (Rio de Oro), en Guinée espagnole, ainsi que dans les colonies portugaises de |'Angola et du Mozambique.
Les deux grandes puissances coloniales sont la France et le Royaume-Uni dont les empires s'étendent respectivement sur 11 millions de km² et 30 millions de km² répartis sur tous les continents, l'Asie et l'Afrique, mais aussi l'Amérique.
[...] La montée des nationalismes indigènes 1. En Extrême-Orient En Asie du Sud-Est, la facilité des victoires nippones en 1942 avait mis fin aux mythes de la supériorité et de l'invincibilité des Blancs déjà ébranlés par la defaite des Russes face aux troupes japonaises en 1905. Les Japonais avaient installé les élites locales à la tête de gouvernements fantoches. Au Vietnam, en mars 1945, les Japonais avaient supprimé l'administration coloniale française et octroyé l'indépendance au profit de l'empereur d'Annam, Bao Dei. [...]
[...] C'est avec le soutien de l'URSS que les partis communistes s'engagent partout dans le combat pour l'émancipation des colonies. Ainsi, les partis communistes indigènes se font les champions de l'indépendance et s'efforcent de mobiliser et de contrôler les mouvements nationalistes. Quant aux partis communistes des métropoles, I'exemple de la France montre que leur participation à la lutte contre la domination coloniale n'était pas toujours absente d'ambiguité et, s'il a violemment dénoncé la guerre d'lndochine comme une sale guerre coloniale, le PCF a été plus réservé, au moins à l'origine, lors de la guerre d'Algérie La position des États-Unis Anciennes colonies ayant acquis leur indépendance à l'issue d'une guerre menée contre la métropole britannique, les États-Unis ont conservé de par leurs origines une solide tradition anticolonialiste. [...]
[...] A partir de 1946 - 1947 s'amorce le grand mouvement de décolonisation qui se développera au cours des années suivantes. I. LES EMPIRES COLONIAUX EN 1945 A. I.'attitude des métropoles En 1945, l'Asie est colonisée à et l'Afrique a par les Européens. L'lnsulinde est une possession néerlandaise et, en Afrique où les Italiens ont perdu les territoires occupés à l'époque du fascisme (Libye, Éthiopie et Somalie), les Belges sont présents au Congo et les pays ibériques au nord du Maroc, au Sahara (Rio de Oro), en Guinée espagnole, ainsi que dans les colonies portugaises de 'Angola et du Mozambique. [...]
[...] INDÉPENDANCES ET CONFLITS (1946 - 1947) A. En Asie 1. L'indépendance et la partition de l'Inde En Inde, c'est volontairement que le Royaume-Uni renonce à la souveraineté qu'il exerçait sur le pays avec l'espoir de préserver ses intérêts économiques. Tandis que le parti du Congrès de Gandhi et de Nehru, refusant d'entrer dans le Commonwealth, exige l'indépendance dans le cadre d'un État fédéral regroupant hindous et musulmans, la Ligue musulmane de Jinnah revendique la création d'un État musulman adhérant au Commonwealth. [...]
[...] En Algérie, Fehrat Abbas, dans son Manifeste algérien de 1943, avait réclamé en vain l'autonomie pour un État algérien fédéré a la France. b. En Afrique noire L'essor de l'économie de marche, l'urbanisation et le développement d'une classe de commerçants enrichis fournissent les cadres du nationalisme indigène. La modification des structures sociales et des mentalités conduit à un relâchement des liens tribaux traditionnels. En Afrique noire française, les principaux leaders nationalistes sont Sékou Touré en Guinée, l'lvoirien Houphouët Boigny, fondateur en 1946 du Rassemblement démocratique africain et le Sénégalais Léopold Senghor, connu pour exalter la négritude et l'originalité de la culture africaine. [...]
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