IVe République, gouvernement provisoire, Ve République, Pierre Mendès-France, Charles de Gaulle, colonialisme, communisme, plan Breton, Front républicain, Pierre Poujad, François Mitterrand
Cette période courte a souvent été discréditée et considérée comme "mal-aimée", selon BARSALOU, et aussi vue comme "une démocratie sans le peuple". Ainsi, le rôle de l'historien pour ne pas tomber dans ces préjugés est de s'élever au-dessus, expliquer et ne pas juger. Cette République a surtout été marquée par une période de transition, un gouvernement provisoire à la suite de la libération de Paris en 1944 et la démission du Général de Gaulle en 1946.
Dans quelles mesures la Quatrième République en étant un gouvernement provisoire a-t-elle pu faire la transition avec la Cinquième République ? Dans une première partie, nous intéresserons à ce gouvernement provisoire de 1944 à 1946 avec les questions de la reconstruction, la restauration de l'État et la refondation sociale et économique. Ensuite, dans une seconde partie, nous étudierons cette période marquée par le tripartisme de 1945 à 1947 avec notamment la difficile élaboration de la constitution, les débuts du régime et la rupture avec les communistes. Nous nous attarderons sur une troisième partie qui illustre la République du centre (troisième force) de 1947 à 1954 avec la crise de 1947, l'affirmation de la troisième force et puis le centre droit au pouvoir. Enfin, nous verrons les derniers feux de la Quatrième République de 1954 à 1958 avec l'expérience de Mendès-France, les enjeux de système et l'agonie du régime.
[...] Les consignes de STALINE sont très ambiguës et il veut préparer le Parti communiste à la relève du pouvoir. La rupture avec les communistes en mai 1947 L'initiative de P. RAMADIER Le 1[er] mai 1947, il convoque au Conseil des ministres les communistes d'un côté et les socialistes et les MRP opposés sur de nombreuses questions. Le 4 mai, RAMADIER pose la question de la confiance à l'Assemblée nationale et obtient la confiance, sauf celle des communistes puisque les ministres votent contre. [...]
[...] Au Maroc, c'est l'agonie de LYAUTEY. Le sultan demande l'autonomie à la France, qui a été rejetée. La guerre est déclenchée et le général GUILLAUME mène une répression sanglante. Le 20 août 1954, le sultan est déposé et déporté en Corse et à Madagascar. Le gouvernement français a fait du sultan un martyr, ce qui fut une erreur. Et enfin, ce sont les débuts de la guerre d'Algérie. Le 8 mai 1945, il y a eu une insurrection et des exécutions. Des soldats furent égorgés. [...]
[...] L'émergence de ce mouvement est due à Pierre POUJAD, assez proche de l'extrême droite et rejoint la résistance et s'engage dans la Royal Air Force. C'est un homme du sud-ouest, région pétrie par la gauche radicale. Il fonde son parti l'UDCA (Union de Défense des Commerçants et des Artisans) en 1954 contre les grandes surfaces. Il est antifiscaliste. Ses revendications s'étendent à l'anticommunisme, sur l'Algérie française et le nationalisme. En termes d'extension, en juillet 1953, POUJAD fait surseoir un contrôle fiscal et développe son action politique et monte sur Paris. [...]
[...] MENDÈS FRANCE comme ministre de l'Économie, et THOREZ comme ministre d'État. Mais ce fut une grandeur finalement sans les moyens, puisque de Gaulle avec sa solitude orgueilleuse s'occupe de régler plusieurs questions comme le fait que la France occupe une zone en Allemagne, l'admission au conseil de sécurité de l'ONU (siège permanent alors que la France est tributaire de l'aide américaine) et le maintien de l'Empire dont le traité de Brazzaville donne une certaine autonomie et lance le terme de Fédération et parle d'union française. [...]
[...] Les résultats sont 96% de oui à la 1re question attestant la chute de la Troisième République, et 66% de oui à la 2e question, correspondant à l'influence du PC. Cela se traduit par une victoire de De Gaulle et un succès pour le PC. Pour ce qui est des élections législatives, c'est une campagne enthousiaste et âpre. Le premier parti de France est le PC avec 5 millions d'adhérents et 148 sièges. Le second parti est le MRP avec 4,9 millions de personnes, soit une représentation de et 143 sièges. [...]
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