Cycles de croissance, décroissance économique, crises économiques mondiales, XIXe-XXe siècles, dépression mondiale, effondrement des bourses, crise de la sidérurgie, Belle-Epoque, système monétaire international, crise de 1929, Trente Glorieuses, chocs pétroliers de 1973
Les pays du monde subissent, dans les deux dernières décennies du XIXe siècle, une dépression, marquée par des profits en baisse pour les entreprises à cause du ralentissement de la demande notamment dans la sidérurgie. La dépression se manifeste par une diminution de la croissance. Elle s'accompagne également d'une crise bancaire, qui met fin à une période de forte croissance économique, qui avait permis des investissements immobiliers massifs dans les métropoles en expansion comme Paris (baron Haussmann) : une fuite des capitaux en Allemagne aboutit à l'effondrement des bourses dans ce pays. Dès 1873, les banques allemandes manquent de liquidités, et la multiplication des faillites bancaires aboutit au krach de Vienne le 9 mai 1873.
Cette situation s'étend ensuite à Paris et Berlin, provoquant rapidement une récession. Manquant de liquidités, les banques européennes sont en difficulté car les prêts interbancaires deviennent extrêmement coûteux, et que les banques européennes ne se font plus confiance. Le krach touche également la bourse de New York. Cette crise touche la sidérurgie en Europe et la construction de chemins de fer aux États-Unis, mais également l'agriculture européenne, fortement concurrencée par l'Argentine, le Canada ou l'Australie, les industries du lin et du bois et les industries alimentaires. Ses effets se font sentir tout d'abord en Europe, de façon très aiguë entre 1873 et 1878, et se prolongent jusqu'en 1884 aux États-Unis. Pour maintenir leurs profits, les entreprises sont obligées de revoir leur organisation : naissent ainsi les cartels en Allemagne ou les trusts aux États-Unis.
[...] De plus, la répartition des fruits de la croissance n'est pas équitable : les OS ne profitent que peu de cette croissance, alors que les petits commerçants et les petits artisans souffrent de la concurrence de la grande distribution, en plein essor. De plus, la croissance économique aboutit à des nuisances nées de la société de consommation : pollutions diverses (eau, air), épuisement des ressources naturelles (surconsommation de pétrole, gaspillage), accroissement du monde des exclus (personnes âgées, minorités ethniques). Enfin, la fin de la période est marquée par un net ralentissement dans l'évolution de la productivité du travail : limites techniques du travail à la chaîne, malaise social (dont absentéisme). [...]
[...] Malgré une reprise de la croissance à la fin du XXe siècle, cette décennie et le début du XXIe siècle sont marqués par la dérégulation de l'économie mondiale : en effet, l'essentiel des richesses provient moins de l'économie réelle que de l'économie financière. Les durées moyennes de chômage s'allongent. La spéculation boursière produit des crises ponctuelles et des krachs boursiers. La crise de 2007 a des conséquences plus durables sur les économies : partie de l'éclatement de la bulle immobilière (les banques ayant octroyé des crédits à des personnes non solvables), la crise s'élargit progressivement à tous les acteurs de la finance. [...]
[...] Cependant, la croissance avait subi un ralentissement dès la fin des années 1960, conséquence de l'équipement des ménages. Cette période est aussi marquée par le développement d'une contestation de la société de consommation, comme le mouvement hippie, né en lien avec les défaites américaines au Vietnam, qui entraînent également une inflation, un fort déficit commercial et une perte de prestige du pays. Enfin, du fait de l'arrivée des enfants du baby-boom sur le marché du travail, le chômage avait également fait sa réapparition. [...]
[...] Les Trente Glorieuses, 1945-1973 L'expression « Trente Glorieuses » a été inventée par l'économiste français Jean Fourastié : dans les Trente Glorieuses ou la révolution invisible de 1946 à 1975, publié en 1979, il utilise ce terme pour la première fois pour désigner les bouleversements économiques et sociaux de la société française pendant cette période. Étant donné que ces changements touchent le monde entier, l'expression a fini par désigner la période de croissance économique la plus forte que le monde occidental ait connue au cours de son histoire. Dans les pays européens, si les combats ont provoqué une paralysie provisoire de l'activité économique, leur potentiel industriel de 1945 excède celui de 1939. [...]
[...] La progression de la précarité sociale dans les pays industrialisés est causée par le recul du syndicalisme qui s'amplifie à partir de 1980. Une certaine division internationale du travail se développe, aboutissant à des délocalisations, afin que le coût du travail soit moins élevé. Le système productif est dominé par des firmes transnationales : en 2010, 80 000 FTN emploient 80 millions de salariés dans le monde, et utilisent également des sous-traitants pour réaliser des économies. En effet, seules les qui travaillent dans les technologies de la communication et des biotechnologies sont productives. Les années 1980 sont marquées par une crise d'endettement. [...]
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