Cultures populaires, France, 1870, 1940, culture savante, culture de masse, culture républicaine, IIIe République, classes populaires, Belle-Époque
Renan dans Qu'est-ce qu'une nation ? donne une définition de la nation fondée sur la culture : elle rassemble des individus différents dans une même « âme, un principe spirituel », elle est fondée sur le choix d'appartenir à une même communauté nationale. Cela passe par un passé, des valeurs, une culture commune, un « désir de vivre ensemble ». Selon cette vision, le peuple semble être un tout uni.
[...] Initiatives pacifistes comme celles du groupe des Félibriges qui créent un journal du même nom et tentent de ressusciter l'usage du provençal et de certaines traditions. Mais initiative venue du haut, avec peu de retombées directes et d'influence sur le peuple, peu de succès et s'éteint rapidement. Cas de la Bretagne qui est presque un bastion contre la nationalisation forcée menée par la République : résistance dans l'usage du breton et des traditions / tenues populaires, catholicisme militant, vie rendue pénible aux instituteurs et surtt institutrices qui sont traitées de virago et sont très isolées. [...]
[...] Parler de cultures populaires au pluriel suggère de plus qu'au sein des classes populaires elles-mêmes cohabitent différentes Qs, de manière successive ou simultanée dans différents lieux. On entendra donc par CP le petit peuple, pas seulement constitué des ouvriers, mais aussi de toutes les classes socio-professionnels en bas de l'échelle, du paysan au petit fonctionnaire, en passant par les domestiques et de tous les Français les moins fortunés. En 1870, le choc de Sédan fait éclater l'union qui existait autour de Napoléon III et la France semble se diviser en une multitude de petites communautés culturelles opposées entre elles. [...]
[...] - l'AD permet cependant l'avènement de mesures qui concernent directement la vie et le devenir des QP droit d'assoc accordé en 1901 pour canaliser le débat et qui permet la création des partis politiques après la liberté des syndicats en 1881, partis qui auront ensuite une forte influence dans les QP. Permet aussi création d'assoc diverses et variées qui viennent dynamiser les QP (défense des traditions, groupes d'intérêts, association culturelle . ) + initiative des Universités Populaires : les I veulent élever le débat politique publique et le niveau culturel des CP, d'où ces Univ à destination du petit-peuple, en particulier des ouvriers. Grand succès, puisqu'elles comptent auditeurs en 1908. [...]
[...] Les QP entre guerre, paix et loisirs La Grande Guerre : l'Union Sacrée des QP ? - La GG semble avant tt une sorte d'union sacrée des QP : on oublie la Q de sa classe/ son pays/ sa catégorie pour défendre la patrie. Les QP se mélangent dans les tranchées avec brassage des origines, y compris coloniales une nouvelle Q à partir d'apports de toutes ces QP avec des mots d'origines régionales ou coloniales dans l'argot des tranchées (cahoua . [...]
[...] L'unification des Q autour de la République. - implantation de la République dans paysage, se fond dans Q locale : même bâtiment pour la mairie dans tous les villages de France en concurrence avec église + maire élu parmi les paysans, ce n'est plus un notable (loi 1884) + statues de Marianne, parfois même incorporées dans Q locales (Marianne-Marie culte marial, statue au-dessus de la fontaine, etc.) + instituteur comme nouveau visage important, à la limite entre les CP et les I nouvelles couches de Gambetta), c'est un fonctionnaire de la République mais il vient du pays même, il serait un homme double selon la formule de Ch.Charle. [...]
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