Académie, Enciclopédia, Marinetti
Le régime fasciste n'a pas imposé une seule politique culturelle et le futurisme n'apparait pas comme sa culture officielle. Même sous contrôle, la culture italienne peut disposer par moment d'une relative autonomie. Mais le pouvoir valorise certains aspects tel le passé romain dont le fascisme se veut héritier.
[...] L'Enciclopedia italiana (Eciclopedia Treccani) C'est à l'initiative de Giovanni Gentile et Giovanni Treccani (sénateur, industriel, mécène) qu'est créé l'Encyclopédie italienne. Elle rassemble 3266 spécialistes pour la rédaction de 36 volumes (1929-1937) et un volume annexe (1938). Elle regroupe des sciences, de l'histoire, de la géographie, de la philosophie, de la littérature C'est une œuvre colossale qui survit au régime malgré le soutien du régime. Elle ne fut pas faite que par des intellectuels fascistes, c'est ce qui la fit perdurer. De Sanctis en devint le directeur dans l'après-guerre. [...]
[...] Prophètes et précurseurs de la grande Italie d'aujourd'hui, nous futuristes, nous sommes heureux de saluer dans notre encore jeune Premier Ministre un merveilleux tempérament fasciste ». Mussolini inaugure d'ailleurs la grande exposition futuriste à Milan le 23/03/1923. Néanmoins, les futuristes reprochent certains conservatismes aux programmes proposés à l'époque fasciste à la Scala, dans les théâtres. Marinetti regrette la conciliation avec l'Eglise, les lois antisémites, se méfie de l'Allemagne nazie. Par contre il s'engage pour la guerre d'Ethiopie et pour le front de l'Est en 1942. [...]
[...] On le voit souvent associé au régime mais pas totalement. Le futurisme nait du Manifeste du futurisme par Filippo Marinetti, publié dans le Figaro le 11/02/1909. Volonté révolutionnaire et de rejet de la culture traditionnelle. Le fascisme voulait lutter contre la société bourgeoise Il parle de professeurs « ignorants », d'archéologues « nécrophiles », académies de « podagres (obèses intellectuel et physique)», les critiques sont des « vendus », les peintres sont « impuissants », les architectes sont des « affairistes », les musées ont une atmosphère « pourrissante », le public est une canaille « inconsciente », Venise est une ville « passéiste », l'Italie artistique est « une patrie de cadavres, immense Pompéi de sépulcres blanchis ». [...]
[...] Mais le pouvoir valorise certains aspects tel le passé romain dont le fascisme se veut héritier. Les intellectuels italiens et le fascisme La guerre des manifestes Le principal intellectuel fasciste des années 1920 est Giovanni Gentile. Né en 1875, philosophe, il adhère au fascisme tout en gardant une ouverture d'esprit qui n'est pas la caractéristique première du régime. Il est à l'initiative du Manifeste des intellectuels fascistes du 21/04/1925. Parmi les signataires : Gentile, Pirandello (une des grandes plumes du théâtre italien), Marinetti (le père du futurisme), Volpe (historien moderne et contemporain). [...]
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