Culture politique XIXe Napoléon I Premier Empire Second Empire Louis-Napoléon Bonaparte Bismarck Allemagne France Reich
Le XIXe est le siècle par excellence de l'Histoire. L'Histoire sert, en effet, à justifier les choix politiques nationaux. La France, à deux reprises au XIXe, connaitra l'empire. Cette notion d'empire est extrêmement présente dans la culture politique du XIXe. A la fois héritée, elle alimente également de nouveaux empires. Cette idéologie impériale a une véritable actualité au XIXe, mais elle a des implications au terme de culture politique.
Les trois grands empires ottoman, russe, autrichien puis austro-hongrois, disparaissent au lendemain de la Grande Guerre : en 1917 pour la Russie, avec la Révolution russe, et 1918 pour les deux autres. Ces empires sont des créations médiévales mais subsistent en se modernisant. Ils finiront par connaitre les institutions parlementaires. Par contre au XIXe, naissent de nouveaux empires. Ce mot fait rêver et flatte la mégalomanie d'un certain nombre de dirigeant européens. Ils appartiennent à la culture de la nation, et même de la grande nation pour se dire empire. Ils épousent soient des formes parlementaires, soient des formes démocratiques, mais ce sont des états assez autoritaires.
Celui qui va marquer cette culture est Napoléon. Il va donner un contenu de cette notion. Il reste un personnage exceptionnel mais transmet tout de même une culture politique, ne serait-ce que parce qu'il a conquis la moitié de l'Europe. Napoléon III, bien que beaucoup oublié a également une importance pour la culture politique du XIXe. Celui qui est le vecteur le plus affirmé de la tradition impériale, son adversaire, Bismarck, reprend à son compte cette notion d'empire, avec le Second Empire allemand. Derrière ces 3 figures d'empereurs, on peut dégager des thèmes importants de la culture politique impérialiste.
[...] Et contre la France, il ne suffira que de 6 mois. Pour lui, la force est un moyen, pas une fin. Mais sa réputation reste attachée à l'usage de la force. Le premier discours en tant que de chancelier est célèbre : Discours du fer et du sang « Il n'y a pas de place pour l'Autriche, nous n'atteindrons pas cela à travers des discours, il n'est pas possible de passer à côté d'une lutte par le fer et par le sang. [...]
[...] Napoléon le Grand Le rapport avec la mémoire de la France est difficile. Un personnage qui a tant marqué la France, n'est pas très honoré. Par contre on retrouve une grande série de victoires et de maréchaux de Napoléon qui ont donné leur nom à des rues ou des ponts. Tout d'abord, il n'est pas honoré car c'est l'homme qui a mis fin à la république et que son neveu à fait pire en menant le pays au désastre. Par contre la mémoire militaire reste forte, ils s'en font gloire. [...]
[...] Il sera d'ailleurs un conspirateur toute sa vie. C'est un homme discret, rêveur mais intelligent, qui marche à l'intuition. Il n'a aucune qualité militaire, mais connait bien l'histoire de l'empire et veut rétablir la primauté de la grande nation. Il va tenter des coups d'états pendant la monarchie de Juillet, puis il fondera le Second Empire. Il vivait en Angleterre, rentre en France et se fait élire sur son nom, en tant que neveu de l'empereur. Tous les anciens soldats, les paysans et ceux des villes déçues par la république, le nommeront sans presque avoir fait campagne. [...]
[...] Il finit la révolution en organisant une démocratie autoritaire. Il y en a encore plusieurs dans le monde, notamment arabe. Ce sont des démocraties au sens où on consulte le peuple, à travers des plébiscites. Mais il fonde aussi la légitimité qui repose sur l'assentiment de la Nation. Elle est consultée, c'est pour cela qu'il se proclame Empereur des Français. C'est donc une démocratie au sens où son pouvoir ne repose pas sur le droit divin, comme celui des rois. [...]
[...] La France apparait comme la société la plus égalitaire d'Europe. Lorsqu'il revient pendant trois mois, au printemps 1815 pour les Cent Jours, il va s'appuyer sur les hommes de la Révolution. Waterloo, fin militaire de Napoléon, est aussi l'effondrement des valeurs révolutionnaires face aux monarchies européennes. Les anglais vont ainsi le maintenir prisonnier sur l'île de Ste Helene où il meurt en 1821, devenant une sorte de héros. Le 15 décembre 1840, il y aura un million de personnes pour accueillir son cercueil aux Invalides, hôpital des vétérans créé par Napoléon. [...]
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