L'histoire
- Antiquité : Les historiens comme Hérodote ne se préoccupent pas des aspects économiques. Ils ont une vision hagiographique et cyclique de l'histoire.
- Moyen-âge : Cela ressemble, mais il y a ici une vision téléologique. Le progrès est possible, des auteurs comme Ibn Khaldoun y insèrent des aspects économiques.
- Entre la Renaissance et la Révolution : L'histoire se fait scientifique avec une critique, et une remise en cause des archives. Voltaire introduit des préoccupations statistiques.
- Epoque contemporaine : Il y a deux écoles : L'école positiviste et l'école des archives. La première est très scientifique, et estime que l'on pourra savoir tout ce qu'il est possible de savoir. La seconde, entraînée par Fernand Braudel, cherche à couvrir tous les aspects de la vie en société, des sociétés humaines, en apportant la notion de longue durée en histoire. Plusieurs branches découlent de cette école : histoire des mentalités, histoire sociale, ...
[...] La croissance
La croissance économique, ou l'augmentation de la production à long terme, a quatre origines, attribuées à quatre auteurs.
- La croissance smithienne est à la fois liée à la division du travail, et à un marché étendu. Plus le travail est divisé, plus on produit, et plus on arrive à vendre, plus on produit. La croissance économique découle donc de ce mariage.
- La croissance schumpetérienne, de Joseph Schumpeter, économiste allemand du début du XXème, est permise grâce aux innovations et au progrès technique, et cela sans sacrifice de la population en terme de consommation. Grand domaine d'application (moyens de productions, institutions, ...)
- La croissance solovienne. Tout dépend de l'investissement, il faut pour qu'il y ait croissance économique, que la formation de capital productif soit supérieure au rythme d'augmentation de la population.
- La croissance boserupienne est basée sur la pression démographique, pouvant mener à développer des productions plus intensives (agriculture), ou à accroître la division du travail.
[...] Les empires de la terre en Mésopotamie et en Egypte
- La Mésopotamie, actuel Irak, voit naître les premières civilisations, autour du Tigre et de l'Euphrate. Le contrôle des eaux implique la nécessité de travaux d'infrastructures et de canalisations, et donc l'organisation coordonnée des hommes au sein d'un État. La finance est présente avec les premiers banquiers qui pratiquent les premiers dépôts rémunérés et le prêt à intérêt. Les échanges sont variés et le commerce extérieur se réalise sur une grande échelle car les matières premières manquent. La monnaie est utilisée tout d'abord sous forme de marchandises, puis l'or et l'argent circulent. L'apparition des pièces a lieu au VIIème siècle en Phrygie ou en Lydie, à l'époque de Midas et Crésus. Liberté économique, protégée par une justice élaborée. Les relations de marché caractérisent l'économie. C'est le premier régime capitaliste de l'histoire, essentiellement terrien, grâce à la mise en place par l'Etat d'un cadre juridique important : Code de l'Hammourabi (...)
[...] L'enclosure est la clôture des terres par les seigneurs. Le résultat est double : les troupeaux sont mieux gérés, et les terres mieux identifiables comme propriétés : elles commencent à être vendues. C'est la première forme de capitalisme agraire. Cela aura aussi pour conséquences l'exode rural (plus besoin de paysans), et le début du marché du salariat. Les Grandes découvertes auront des effets comparables en Europe. L'afflux d'or et d'argent depuis l'Amérique provoque la grande inflation du XVIème siècle en Europe. [...]
[...] Robert Heilbroner et les villes Les relations villes-campagne sont essentielles dans le commerce et dans l'extension de l'économie de marché. Elles se sont d'abord développées en Europe et pas ailleurs. En Europe, après la chute de l'Empire central romain en 476, les pouvoirs étaient très décentralisés, ce qui explique le développement des villes. Ces villes sont devenues des carrefours d'échanges, cette naissance des marchés explique le développement du capitalisme en Occident Douglass North et les coûts de transaction Selon North, le développement économique s'accompagne d'un accroissement des coûts de transction au fur et à mesure que la société devient plus complexe et d'une réduction parallèle des coûts de production au fur et à mesure que le capital s'accumule et que la société se spécialise. [...]
[...] D'autres innovations suivent celle de l'agriculture (ex : le travail des métaux, la monnaie et bien sûr l'invention de l'écriture). Les premières formes d'écriture apparaissent avec les caractères inventés à Sumer par la hiérarchie religieuse vers 2800. La mécanique de la croissance est enclenchée et ne s'arrêtera plus à long terme. L'histoire commence au IVème millénaire avant JC avec la naissance des grandes civilisations. À partir de son berceau, la révolution néolithique s'est étendue dans le monde, pour arriver en -2500 en Europe. [...]
[...] Le piège malthusien, caractérisé par une population en hausse qui vient buter sur l'eppuisement des ressources, quand les techniques sont inchangées. C'est seulement depuis la révolution industrielle et l'explosion du progrès technique que l'humanité peut éviter ce piège. La révolution industrielle porte alors bien son nom, car pour la première fois dans l'histoire une expansion démographique ne débouche plus sur une crise majeure suivie d'un longue période de stagnation (Tilly) L'idée d'une antinomie entre la croissance démographique et la croissance économique est relativement récente, elle date des XIXème et XXème siècles, avec Malthus d'abord, et l'explosion démographique dans le tiers- monde ensuite qui renouvelle les craintes malthusiennes. [...]
[...] De l'esclavage au servage : Il n'est plus question de vendre les travailleurs, ou il faut vendre la terre avec. Le lien direct maître esclave devient indirect par le biais de la terre. L'esclave devient serf on passe de la servitude au servage. A une économie tournée vers la terre, beaucoup moins complexe et diversifiée que la société antique, correspond une structure sociale également plus simple, caractérisée petit à petit par les trois ordres de l'époque féodale : paysans, nobles, clergé. [...]
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