Durant les années 30, les dirigeants britanniques s'étaient préparés à une guerre qu'ils pressentaient. Ils avaient développé leurs armements navals et aériens prévu un cadre dirigiste pour contrôler l'économie en cas de conflit. Ce contrôle de l'économie fut mis en place par le gouvernement de Churchill. Il obtint les des pouvoirs illimités pour accroître la production d'armements et organiser la défense du pays. Après la défaite de la France, la « bataille d'Angleterre » avait constitué une première épreuve du fait des destructions massives causées par les bombardements allemands. Le Royaume Uni avait engagé désormais toutes ces ressources dans la guerre et, dès 1941, 40% de la population active était directement impliquée dans le conflit, soit dans l'armée, soit dans les usines d'armement. Le pays a échappé à l'invasion grâce à sa position insulaire, à sa flotte de guerre et à la RAF, mais, le conflit se prolongeant, l'intervention de L'État s'est accentuée avec la création de nouveaux ministères en 1942: le ministère des Combustibles et de l'énergie, le ministère de la Production, responsable des industries d'armement.
1.1.2. L'affirmation de la puissance militaire Américaine
- La mise en place de l'économie de guerre :
En 1939, l'armée des États-Unis ne comptait que 190 000 hommes (sur une population de 16 millions de mobilisables) et, mise à part la marine, disposait d'armements démodés remontant à la première guerre mondiale. En majorité isolationniste et confronté aux problèmes posés par la Grande Dépression des années 30, le pays ne s'était pas soucié de renforcer son potentiel de défense. Pour éviter de répéter ce qui s'était passé en 1917 et qui était considéré par une majorité d'américains comme une erreur, à savoir envoyer les boys en Europe, le Congrès avait voter des lois de neutralité en 1935, 1936 et 1937. Les Succès des armées d'Hitler en Europe et la menace japonaise en Asie ont conduit au vote, en 1940, du Service and Training Act, qui organisait la mobilisation de 800 000 hommes, et à la mise à l'étude, quelques mois avant Pearl Harbor, du Victory Program présenté par le président Roosevelt en janvier 1942. Dès lors en guerre contre le Japon et l'Allemagne, les États-Unis prévoyaient, dans le cadre de ce programme, de dépenser 150 milliards de de dollars en deux ans (1942-1943). Cet effort financier sans précédent a été assuré par le recours aux crédits bancaires, aux emprunts sous forme de bons du trésor (War bonds et E bonds) et, surtout pour 40% du total, par les impôts (...)
[...] Partout, la fin de la guerre ne signifie pas la disparition des pénuries, des privations et du rationnement. C'est ainsi que les tickets de pain ont fait leur apparition au Royaume Uni en 1946 et que la carte de pain ne disparaitra en France qu'en L'Europe centrale et orientale en ruine. Espace vital du peuple allemand, l'Europe centrale et orientale a été littéralement mise à sac et a subi près des trois quarts des pertes démographiques et des deux tiers des destructions subies par l'ensemble du continent. [...]
[...] L'effort de guerre a donc été pris en charge par l'État fédéral, dont l'intervention dans la vie économique et sociale du pays s'est développée dans le prolongement du New Deal des années 30. La mobilisation de la main d'œuvre: Comme dans les autres pays en guerre, la gestion de la main d'œuvre était l'un des grands problèmes à résoudre pour mener à bien la mobilisation de l'économie nationale, car la mobilisation massive de millions de salariés a privé les entreprises d'une partie de leurs travailleurs, alors même qu'elles devaient accroître leur production. [...]
[...] La guerre avait coûté fort cher au pays. Une partie des pertes civiles s'explique par les bombardements aériens, atomiques mais aussi classiques qui ont accumulé les ruines dans les grandes villes détruites à plus de 50% et dont la population a dû fuir à la campagne. Ce sont aussi les bombardements qui ont ravagé les infrastructures de circulation intérieure (routes, ponts) ainsi que les ports rendant très problématique l'approvisionnement d'un pays plus que jamais dépendant de l'extérieur en matière agricole et énergétique du fait de la chute de la production du riz et de l'extraction du charbon. [...]
[...] En mars 1940 fut créé le ministère des Armements et des munitions dirigé par Fritz Todt, mais, jusqu'en 1941, la production d'armements fut moins importante en Allemagne que dans les pays alliés. En effet, l'avance possédée par le Reich dans ce domaine au début du conflit permettait d'appliquer la stratégie de guerres éclair où Blitzkrieg. Au contraire les États Unis et le Royaume Uni qui fondaient tous leurs espoirs sur une guerre d'usure, investirent dès le début dans la production de masse, à long terme, du type d'armements nécessaires pour une attaque à grande échelle contre l'Allemagne, prévue deux ou trois ans plus tard L'exploitation de l'Europe. [...]
[...] L'Allemagne s'était préparée à la guerre dès 1933, au moment de la mise en place du régime national-socialiste qui avait réarmé et adopté une politique d'autarcie économique. La pièce maîtresse de la législation économique de guerre était constituée par unr ordonnance de septembre 1939 qui prévoyait l'augmentation des taxes et des impôts sur le revenu. Une réglementation rigoureuse avait institué le blocage des salaires et des prix ainsi que les modalités de la distribution des matières premières et des produits agricoles. [...]
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