"Depuis Darwin, on sait que l'homme ne descend pas du singe mais qu'ils sont cousins et qu'ils ont un ancêtre commun. La séparation entre les deux lignées, chimpanzés d'une part et australopithèque (qui a globalement précédé le genre homo ou les premiers hominidés c'est-à-dire les individus qui ont adopté la station debout) d'autre part, remonte à une période comprise entre - 8 et - 4 millions d'années. [...]
La lignée humaine s'est distinguée peu à peu de la famille des primates par un long processus d'hominisation (c'est-à-dire l'ensemble des étapes et processus biologiques, sociaux et culturels qui marquent l'évolution de l'animal vers l'homme) qui se déroule en quatre ou cinq millions d'années, avec des phases de développement et la combinaison complexe de dimensions biologiques (évolution du cerveau, bipédie, mains), culturelles (techniques, langage, pensée, religion, art, etc.), économiques (prédation / production, etc.), sociales (organisation d'une vie en société)."
Mais qu'entendre vraiment par "apparition de l'homme" ? L'apparition de l'homme est le fruit d'une longue et lente évolution. Pour répondre à cette question il faut s'entendre sur la notion d'homme ou d'humain et sur les caractéristiques qui en font la spécificité par rapport aux autres espèces animales. Outre la locomotion bipède qui est une caractéristique fondamentale de l'espèce humaine, quels critères retenir ? Si on considère que l'homme ne commence qu'avec le langage (avant 250.000 ACN, il était anatomiquement impossible de produire un langage articulé), la pensée réfléchie (le langage a permis l'éclosion du monde des idées, de créer un discours sur le monde, d'inventer des récits, etc.), le culte des morts (premières sépultures au PO, vers 100.000 ACN), alors il faut attendre l'Homo sapiens sapiens qui n'apparaît que vers 50.000 ACN. D'autre part, si la fabrication d'outils suffit à distinguer les hommes des animaux, alors l'humanité remonterait à environ 2.400.000 ans ACN, avec les premiers individus du genre Homo (Homo habilis). Cependant, des découvertes plus récentes ont montré que les Australopithèques qui précèdent les populations du genre Homo avaient, eux aussi, adopté partiellement la bipédie et semblaient connaître l'industrie lithique (fabrication d'outils en pierre). Dans ce cas, l'on devrait considérer que les origines de l'homme remontent au genre Australopithécus, soit à environ quatre millions d'années...
Force est donc de constater que les connaissances de plus en plus fines et les découvertes de plus en plus complexes amènent à une extrême prudence. A l'heure d'aujourd'hui, retenons ce qui est le plus communément diffusé (apparition de l'homme // apparition du genre Homo) et d'autre part que le débat est ouvert (...)
[...] Guides Repères) ; DORTIER, J.-Fr. (sous la dir. Les sciences humaines. Panorama des connaissances, éd. Sciences Humaines, Paris p.383-397 ; EHRARD, J. et PALMADE, G., L'Histoire, éd. A. Colin, Paris (Coll. sér. Lettres Françaises) ; FEBVRE, L., De 1892 à 1932: examen de conscience d'une histoire et d'un historien, in Combats pour l'Histoire, Paris pp. 12-15 ; LE GOFF, J., L'histoire nouvelle, paru dans LE GOFF, J. [...]
[...] Loin d'eux l'histoire-récit, légendes, mythes, épopées, etc., il s'agit maintenant de revenir aux faits eux-mêmes. En effet, fortement irrités par l'importance que les historiens romantiques donnent à l'imaginaire, et influencés par les avancées du développement de la philosophie des sciences (au XVIIIe, on cherche particulièrement à expliquer le progrès de l'esprit humain (Condorcet) par le développement des sciences dites positives : mathématiques, physique, chimie, etc.), les historiens positivistes s'imposent (Auguste COMTE 1798-1857 ; Numa FUSTEL DE COULANGES 1830-1889, Hyppolite TAINE 1828-1893 ; Charles SEIGNOBOS 1854-1942). [...]
[...] [ ] La lignée humaine s'est distinguée peu à peu de la famille des primates par un long processus d'hominisation (c'est-à-dire l'ensemble des étapes et processus biologiques, sociaux et culturels qui marquent l'évolution de l'animal vers l'homme[3]) qui se déroule en quatre ou cinq millions d'années, avec des phases de développement et la combinaison complexe de dimensions biologiques (évolution du cerveau, bipédie, mains), culturelles (techniques, langage, pensée, religion, art, etc.), économiques (prédation / production, etc.), sociales (organisation d'une vie en société). Mais qu'entendre vraiment par apparition de l'homme ? L'apparition de l'homme est le fruit d'une longue et lente évolution. Pour répondre à cette question il faut s'entendre sur la notion d'homme ou d'humain[5] et sur les caractéristiques qui en font la spécificité par rapport aux autres espèces animales. [...]
[...] Civilisations Le mot histoire disparaît du titre (jusqu'en 1993) mais les champs d'investigation s'élargissent au maximum. On affiche l'intention d'universalité, l'intention de multiplier les études sur les civilisations de tous les lieux et de tous les temps, sur pied d'égalité. Cela va de paire avec la mise en évidence de la nécessité des comparaisons dans la recherche historique. C'est ainsi qu'on aboutira à une accentuation progressive de l'histoire des sociétés pour aboutir à l'histoire des civilisations. La création d'institutions nouvelles, en marge d'une université qui restera encore longtemps refermée sur elle-même, comme l'E.P.H.E. [...]
[...] La nouvelle histoire conjugue cet éclatement, le sériel, l'anthropologie, les mentalités. On peut aussi la définir comme une histoire sérielle qui entreprend l'étude des mentalités. Sensible à l'évolution des sociétés, l'historien vise à restituer la cohérence et les logiques internes de celles-ci. L'histoire nouvelle se penche sur de nouveaux objets : la cuisine, le corps, les manières de table, la vie amoureuse, les rites de passage, les langues, les images, les peurs, les mentalités (la pensée, le mental), les gestes, l'esprit, les peurs, la médecine, les pathologies, etc. [...]
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