Le sentiment d'identité européenne est différent selon la période considérée et les populations du continent européen n'ont pas toujours forcément conscience de ce qui les rassemble, même sur le plan culturel. Bien que quelques intellectuels acquièrent une conscience d'une identité commune européenne, et puissent aller jusqu'à l'idée de devoir réaliser une union européenne, les réalisations concrètes sur le plan politique restent longtemps à l'état d'ébauche.
Quand l'euro s'est imposé comme monnaie commune européenne, la Grèce a choisi de frapper la pièce de 2 ? à l'effigie de la princesse Europe enlevée par Zeus métamorphosé en taureau. Le mot « Europe » fait en effet référence à une légende antique. Il apparaît dès le VIIe siècle avant notre ère, puis chez Hérodote deux siècles plus tard. Europe, princesse phénicienne, fille du roi de Tyr Agénor, se promenait au bord de la mer et fut remarquée par Zeus. Séduit par sa beauté, le dieu prit l'apparence d'un taureau et vint se coucher aux pieds de la jeune fille, qui vint le caresser et s'assit sur son dos. Aussitôt le taureau se releva et s'élança vers la mer, s'éloignant du rivage. En Crète, Zeus s'unit à la jeune fille, et naissent trois fils : Minos, Sarpédon et Rhadamante. Cependant, les frères d'Europe se lancent à sa recherche dans des déplacements que l'on juge refléter le fonds historique, économique et culturel des déplacements des foyers de civilisations du Proche-Orient vers l'Occident. De ce fait semblent réunis sous le vocable « Europe » tous ceux qui s'opposent à l'Asie perse et la déesse au taureau est représentée sur l'ensemble du pourtour méditerranéen, du Liban à l'Algérie. L'origine sémantique semble rapprocher le mot grec du terme sémitique Ereb qui désignait pour les marins phéniciens l'obscurité ou le couchant, l'origine du nom est assurément assyrienne ou phénicienne. L'usage géographique du mot Europe apparaît chez les Grecs pour la première fois dans un hymne d'Homère à Apollon, où il désigne une partie de la Thrace. Alors que les Grecs commencent à voyager vers l'ouest, Europe en vient à désigner l'ensemble des territoires situés au-delà de la Thrace.
Un esprit fédéral existe en Europe, vu l'extrême diversité des civilisations européennes, dès l'Antiquité. La cité grecque antique ne se limite pas à la ville qui en occupe le centre, mais est un vaste territoire urbain et rural, né de l'agrégation de clans patriarcaux en villages, puis des villages au sein de la polis proprement dite. Alors que la puissance centralisatrice d'Athènes et de Sparte se solidifie dans le monde grec, des ligues de cités puissantes et des alliances de petits Etats grecs forment des ensembles fédérés connus sous le nom de koina ou de sympolities. Les fédérations de Délos et de Corinthe, les fédérations éolienne, béotienne ne sont que quelques exemples de ces associations de cités d'une même région. Des fédérations sur une base plus religieuse que politique existent également, les amphictyonies, qui permettent l'administration commune d'un sanctuaire, en particulier les plus renommés au sein du monde grec comme celui d'Apollon à Delphes. Les cités se dotent aussi d'institutions communautaires, une nécessité afin d'arbitrer les conflits qui déchirent trop souvent le monde grec (...)
[...] En 1936, il crée et co-dirige avec Thierry Maulnier la revue mensuelle Combat, puis, à partir de 1939, avec le patronage de Gabriel Marcel, la revue Civilisation. Jean de Fabrègues est fait prisonnier en 1940, mais libéré en 1941, et il participe à diverses activités en relation avec la politique de la jeunesse du régime de Vichy, au mouvement culturel Jeune France, à la revue Idées. L'Ordre Nouveau réclamait en fait une action concrète dans le domaine politique et institutionnel, mais aussi dans les rapports économiques et sociaux, dans une perspective de contestation globale et la conviction d'une crise majeure de société. [...]
[...] Il trouve d'ailleurs les racines du fédéralisme dans la foi chrétienne, qui repose elle-même sur un engagement contractuel entre Dieu et l'homme. Le monde de l'histoire et de la politique est donc pour Frantz à mi chemin entre celui de la nature et le royaume de Dieu, l'univers dans son entier étant considéré comme de l'histoire dans la pensée chrétienne ; Frantz s'appuie ici sur la philosophie positive de Friedrich von Schelling, sur laquelle il publie en 1879 une volumineuse recension. [...]
[...] Durant l'Occupation, Maxence fut un ardent défenseur de la collaboration et du régime de Vichy. Fédéralisme européen et Résistance Jean Cassou, rédacteur en chef de la revue Europe après Jean Guéhenno, désirait promouvoir chez les peuples d'Europe un retour à leurs traditions authentiques L'inspirateur de la revue était Romain Rolland, qui affirme rester attaché à la vraie Allemagne au moment de l'arrivée au pouvoir d'Hitler.[50] La revue Europe devient d'ailleurs rapidement une tribune pour les opposants au nazisme et les Allemands exilés, rejoignant d'autres périodiques comme Europe nouvelle, Commune, Regards, Marianne, Vu, Littérature internationale, Les Nouvelles littéraires ou Le Cahier Bleu.[51] Thomas et Heinrich Mann, Alfred Döblin, Stefan Zweig ou Walter Benjamin ont pourtant du mal à promouvoir leurs idées face à une presse française très conservatrice et parfois profasciste. [...]
[...] Il imagine une intégration intérieure face à la concurrence américaine naissante. Il ne faut pas oublier que le modèle du nationalisme allemand était alors relativement généreux dans sa tentative de créer une identité commune qui dépasse les barrières sociales et même religieuses, intégrant indifféremment protestants, catholiques et Juifs. Görres envisage une Allemagne unifiée par le catholicisme et unifiant l'Europe sous sa tutelle, mais pas par la force des armes car elle est une puissante fédératrice par excellence, puisque l'Allemagne a des frontières communes avec un très grand nombre de nations européennes. [...]
[...] Ces discours permettent de gagner la confiance de certains collaborateurs dans les pays européens vaincus et occupés. Ainsi en 1941, est organisée à Paris une grande exposition intitulée La France européenne qui vante le slogan d'une France forte dans une Europe forte, et accueille plus de visiteurs. L'exposition fait admirer les richesses agricoles du pays pour mieux situer son rôle dans l'Europe nouvelle sous direction allemande. Cette manifestation est suivie d'expositions itinérantes, comme celle intitulée Le bolchevisme contre l'Europe qui montre la croisade engagée par le Reich et ses alliés contre le communisme et pour une Europe unie. [...]
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