Lourdement vaincue en 1940, appauvrie, la conscience ébranlée par les drames de l'Occupation et les actes du régime de Vichy, la France garde jusqu'à aujourd'hui une mémoire empoisonnée par les « années noires » de la Seconde Guerre mondiale. Alors que la Première Guerre mondiale exalte une mémoire triomphante et unanime, la Seconde Guerre a multiplié les fractures, toujours vives, et des mémoires diverses qui ne cessent de s'affronter.
LA FRANCE ET LES FRANÇAIS EN 1945
De 1940 à 1944, la France subit l'occupation allemande et un régime autoritaire né de la défaite, le régime de Vichy, qui se fait l'auxiliaire de la répression allemande, notamment dans la déportation des Juifs. Pendant ce temps, les hommes et les femmes ne se résolvant pas à la défaite rejoignent la France libre de Charles de Gaulle, ou bien s'intègrent aux mouvements de la résistance Française dans laquelle les communistes jouent un rôle important à partir de 1941. Ce sont les résistants et les troupes alliées qui libèrent la France en 1944 et fondent le GPRF = gouvernement provisoire de la république française.
Les pertes humaines
Les civils durement frappés : deux fois moins lourdes que celles de la Première Guerre mondiale, mais les civils ont été davantage touchés.
L'amorce du Baby boom : En 1946, la France ne compte pas plus d'habitants qu'en 1900. Les femmes et les hommes ont perdu du poids, un enfant sur trois présente des troubles de croissance. Pourtant, en 1943, un signe d'espoir apparaît : on enregistre un léger excédent des naissances sur les décès.
Les pertes économiques
Sur le plan économique, le bilan est lourd. 74 départements touchés, 1/4 des immeubles détruits, peu de chemins de fer en service. Manque de charbon, principale source d'énergie.
Finances déséquilibrées : Chute de la production accélère l'inflation. Pierre Mendes France préconise une politique de rigueur pour rétablir l'équilibre financier (...)
[...] Des manifestations de mécontentement se multiplient dans les milieux touchés par la modernisation industrielle. La popularité du gouvernement est en baisse, alors que la France entre dans une crise économique provoquée par le choc pétrolier. Quand Pompidou meurt d'un cancer en 74, la droite manque de cohésion face à la gauche unitaire. La présidence de Valery Giscard d'Estaing (74-81) Il l'emporte sur F. Mitterrand ans, président jeune. Il n'est pas issu de la famille gaulliste mais de la droite libérale. Il se veut proche de la population. Il nomme J. [...]
[...] Il devient très vite impopulaire du fait de son autoritarisme et de son projet de réforme de sécurité sociale ce qui aboutit à un vaste mouvement de grèves des transports. Chirac décide de dissoudre l'assemblé afin de redonner une légitimité populaire au gouvernement. Mais cette stratégie échoue. La gauche gagne les législatives en 97. Troisième cohabitation. Chirac demande le socialiste Lionel Jospin. Il met en place la CMU, réduit le temps de travail à 35H. En 2000, le chômage passe au dessous de la barre des 10%. [...]
[...] En 88, Mitterrand est réélu grâce à l'impopularité du gouvernement de Chirac. Le deuxième septennat. Hausse chômage et déficits. Mais inflation réduite et balance commerciale rééquilibrée. Création RMI et construction européenne consolidée avec traité de Maastricht. Montée abstention. Scandale touchent les partis (affaire du sang contaminé). Nouvelle cohabitation entre E.Balladur et Mitterrand. LA Vème REPUBLIQUE AUJOURD'HUI (1995-2008) L'élection présidentielle : J. Chirac élu président de la République. Diplômé de sciences-Po et de l'ENA il entre en politique par la voie technique des compétences professionnelles. [...]
[...] L'allongement de la durée de vie du à l'amélioration des soins. Une crise des valeurs : La pratique religieuse chute. Chute des vocations qui s'accélère. Les nouvelles pratiques religieuses sont plus personnelles. Accélération des naissances hors mariage et du nombre de divorces. Le mouvement mai 68 remet en cause les conservatismes d'une vieille société qui apparaît bloquée Slogans : prenez vos désirs pour des réalités Mai 68 installe durablement des mouvements gauchistes dans le paysage politique français. Premier choc pétrolier et montée du chômage : 73 amène un sentiment de malaise. [...]
[...] Il négocie avec le FLN. Cette décision déroute la population européenne et algérienne, mais satisfait l'opinion métropolitaine. Il brise le putsch des généraux à Alger (prise du pouvoir par la force). Lors du référendum de 61 : majorité de oui pour le principe d'autodétermination. En 62, les accords d'Evian règlent d'indépendance de l'Algérie. De Gaulle développe une politique ambitieuse pour la France : Il veut préserver l'indépendance du pays dans la bipolarisation et ne pas dépendre des E-U : se dote de l'arme nucléaire, sort du commandement militaire de l'OTAN, critique la guerre américaine au Viêt-Nam Il accepte la construction européenne commencée avec le Traité de Rome (la CEE est née avec le Traité de Rome en 1957) sous la IVe République mais il refuse l'élargissement de la Communauté économique européenne au Royaume- Uni jugé trop proche des E-U. [...]
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