En août 1788, Louis XVI convoque les Etats-Généraux (qui n'avaient plus été réunis depuis 1614) afin de tenter de trouver une solution à la crise financière de la monarchie. Dans un contexte de crise économique et de mauvaises révoltes, l'hiver 1788-89 est marqué par la rédaction des Cahiers de doléances qui sont l'occasion d'une gigantesque prise de parole de la part des Français. Si la fidélité à la monarchie reste générale, des revendications très différentes se font jour : face à la noblesse et au clergé qui défendent leurs privilèges (malgré des cahiers plus libéraux), les groupes du Tiers-Etat revendiquent la baisse et l'égalité des impôts royaux et la suppression des droits féodaux pour les ruraux, la fin des privilèges et l'égalité devant la loi, voire même une évolution constitutionnelle pour la bourgeoisie urbaine ou encore de meilleures conditions d'approvisionnement de salaires pour le peuple des villes...
Un autre problème fait débat au même moment, celui des modalités du vote aux Etats-Généraux. Louis XVI ayant doublé le nombre de députés du Tiers-Etat, il s'agit de savoir si le vote doit se faire par tête (au profit du Tiers) ou par ordre (au profit des privilégiés). En janvier 1789, l'abbé Sieyès publie Qu'est-ce que Tiers-État ? Où il affirme déjà que le clergé et la noblesse, ne représentant qu'une minorité de la population française doivent s'incliner devant la majorité...
I.1 ? De l'affirmation de la souveraineté nationale...
Dès le 05 mai 1789, Louis XVI écarte d'emblée les revendications contenues dans les cahiers de doléance pour ne demander aux députés que de voter de nouveaux impôts, mais en plus il exige des députés qu'ils délibèrent séparément par ordre. Ce débat sur le vote fait évoluer les idées d'une partie des députés de la bourgeoisie qui jusque là penchaient du côté de la noblesse à laquelle ils pouvaient s'agréger par mariage (de nombreux nobles appauvris cherchaient à « redorer leur blason » par un riche mariage) ou en achetant une charge anoblissante. Finalement, le 17 juin 1789, les représentants du Tiers-Etat, rejoints par quelques députés du clergé et de la noblesse se proclament « Assemblée Nationale », rejetant la division en ordres de la société et affirmant la souveraineté de la Nation sur celle du roi (...)
[...] La colonie n'a aucune existence politique, aucune souveraineté. Un code de l'indigénat assujettit tes colonisés à un régime juridique différent de celui des citoyens de la métropole. La minorité européenne occupe le sommet de la hiérarchie, l'appartenance raciale déterminant le statut social. Carte extraite du site : http://perso.numericable.fr/~alhouot/alain.houot/Hist/guerre14_18/gun1.html 19 III L'installation de la démocratie et de la République en France Références : Serge BERSTEIN et Michel Winock (s. L'invention de la démocratie (1789-1914), Tome III de l'Histoire de la France politique, Paris, Le Seuil L'ouvrage fondamental sur le sujet. [...]
[...] II Les multiples formes de l'impérialisme. a L'impérialisme économique des échanges commerciaux dans le monde sont réalisés, en 1913, par les pays développés. Le système de l'exclusif permet aux métropoles de détenir le monopole du commerce colonial. L'Europe importe des matières premières (coton, laine, caoutchouc), des produits miniers, agricoles (sucre, café), s'en réserve la transformation et exporte des produits manufacturés et des biens d'équipement. Ce contrôle autoritaire des marchés aboutit à une division internationale des échanges de marchandises et du travail au profit de l'Europe industrialisée. [...]
[...] Forts de la certitude de leur avance culturelle et convaincus de la supériorité de la civilisation blanche, les Européens estiment avoir un devoir vis-à-vis des peuples qu'ils considèrent comme attardés. Ils croient devoir mener les races inférieures à la lumière de la raison et les élever au même niveau qu'elle. C'est le fardeau de l'Homme blanc évoqué par R. Kipling. La volonté de prestige compte aussi. Ces raisons morales» permettent de légitimer des ambitions politiques mondiales qui aboutissent à une surenchère de conquêtes et à l'exaltation de l'orgueil patriotique. [...]
[...] C'est donc le Parlement qui est l'expression de la souveraineté nationale. La laïcisation de la vie politique et de la société est aussi une préoccupation des républicains au pouvoir. Après l'alliance du pouvoir avec l'Eglise pendant l'ordre moral le rôle de la religion dans la vie publique est limité : suppression des prières publiques à l'ouverture des assemblées, fin de l'obligation du repos dominical, liberté des funérailles, enseignement laïc avec les lois de Jules Ferry (1881-82) et, en 1905, séparation de l'Eglise et de l'Etat (à la suite de l'Affaire Dreyfus). [...]
[...] Mais depuis le début des années 1910, les tensions internationales pèsent de plus en plus sur la vie politique nationale, ce qui réveille les réflexes nationalistes En 1913, le service militaire passe à trois ans pour compenser l'infériorité démographique de la France face à l'Allemagne et le nationaliste Poincaré (un Lorrain ) devient président de la République avec une réputation de fermeté face à l'Allemagne qu'une série de crises diplomatiques (pour l'accès aux colonies, au Maroc en 1905 et 1911) et en Europe balkanique (crise serbe de 1909) oppose régulièrement à la France. Toutefois, jusqu'en 1914, aucune de ces crises ne débouche sur une guerre . [...]
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