Cours sur l'histoire politique, économique et culturelle de la IVème République, de sa mise en place à sa chute en 1958. Estimant qu'on ne pouvait être à la fois "l'homme des grandes tempêtes et celui des basses combinaisons", le général de Gaulle a donc démissionné le 20 janvier 1946. Son départ inaugure une phase exceptionnelle de notre histoire politique au cours de laquelle socialistes, communistes et démocrates-chrétiens gouvernent ensemble. Cette phase prend fin avec le départ des ministres communistes du gouvernement en mai 1947. Dans ce laps de temps, la France s'est dotée d'une Constitution, donnant naissance à la IVème République. Les différents gouvernements et les enjeux majeurs sont traités de manière précise et didactique.
[...] La répression est féroce avec un bilan officiel qui s'établit à 1.273 morts ( 12.000 selon le FLN dont le chiffre ne sera jamais démenti). Edgar Faure déclare l'état d'urgence, suspendant ainsi les libertés publiques. On rappelle 60.000 réservistes. Jacques Soustelle laisse désormais carte blanche à l'armée. Mais, sur le plan intérieur, il doit faire face à des oppositions croissantes. La plus préoccupante est celle de Pierre Poujade, papetier à Saint-Céré dans le Lot, fondateur en novembre 1953 de l'Union de Défense des Commerçants et Artisans (UDCA). Ce courant se fortifie et se décante comme un populisme protestataire d'extrême droite. [...]
[...] Reste que les stratégies gaulliste et communiste n'ont pas peu pesé dans l'affirmation et l'évolution des gouvernements de Troisième Force. 4.- La Troisième Force à l'épreuve du gouvernement. a.- Une situation d'équilibre instable mais durable. Le noyau et les troupes parlementaires de la Troisième Force, ce sont le MRP et la SFIO qui n'ont pas la majorité absolue à l'Assemblée nationale. L'appui des députés radicaux et UDSR est donc nécessaire. S'il fait défaut, la Troisième force doit solliciter la droite modérée. [...]
[...] Le tripartisme vole en éclats. La situation politique et sociale se tend dangereusement Sous le régime de la discorde. Il faut ici, même succinctement, rappeler que les Alliés se divisent dès 1946, avec le discours de Fulton sur le rideau de fer, avant de formaliser leur différend en 1947 avec la doctrine Truman du containment, le plan Marshall et la formation en septembre du Kominform. Cette tension des relations internationales, rapidement dénommée guerre froide, pèse évidemment sur la situation politique intérieure française. [...]
[...] d.- La fin de la Troisième Force. À la veille des élections, la désaffection politique est générale. Le PCF, marginalisé, le RPF, embourgeoisé et essoufflé, n'ont plus le vent en poupe. Le MRP a perdu beaucoup du prestige qu'il tirait de la Résistance : il ne peut plus s'intituler le "parti de la fidélité" à de Gaulle (rôle tenu par le RPF), non plus que passer pour le champion de l'anticommunisme. Aux 100.000 militants enthousiastes de 1947 succèdent 25.000 irréductibles seulement en 1950. [...]
[...] A Alger, le ministre résident Robert Lacoste a quitté son poste et à Paris le pouvoir exécutif est vacant. Le 13 mai, à 15 heures, à Paris, Pflimlin monte à la tribune et lit sa déclaration. Puis, c'est le débat. A 19 h 40, la séance est suspendue. Ce même 13 mai, à Alger, ville-morte du fait de la grève, à partir de 14 h 30, des cortèges convergent vers le centre. A 17 heures personnes sont rassemblées sur le Forum. [...]
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