Cours d'histoire sur la IIIème République. Si le modèle républicain fait peur en France en 1870, c'est parce que le modèle républicain a pour référence 1792 : la république est victime de son passé jacobin et de la dictature de salut public. La république est donc assimilée à l'oppression. C'est ce que vont comprendre les républicains : ils savent que si la république veut s'inscrire dans la durée, il faut se débarrasser de l'aile gauche républicaine (extrême gauche) qui souhaite faire revivre le gouvernement révolutionnaire et la dictature de Salut Public. Or, si la troisième république a pu naître c'est parce que l'on s'est débarrassé une bonne fois pour toute de l'héritage jacobin et de l'extrême gauche. D'ailleurs, les hommes au pouvoir ne se situent pas à gauche car les élus de la nation sont majoritairement des royalistes. Ils vont donc tenter de restaurer la monarchie avec un Bourbon (seul roi légitime : le petit fils de Charles X, le Compte de Chambord qui sera incapable de saisir la chance historique qui se tient devant lui). La restauration va donc échouer. Dès lors, la république peut vivre mais de façon ambiguë, sur un compromis entre les royalistes qui attendent un roi et les républicains minoritaires. On va donc voter le septennat (Mac Mahon en attendant pour garder le trône) et deux ans plus tard, on vote les 3 lois constitutionnelles de 1875 très courtes et ambiguë pour laisser la possibilité d'une restauration monarchique car replacées en 1875, ces lois s'inspirent de 1830 : un président de la république présent et avec des pouvoirs (dissolution par exemple) et une chambre conservatrice qui est son alliée (le Sénat). On se méfie de l'assemblée nationale car c'est précisément la chambre où les républicains peuvent devenir majoritaires. Ce texte va être plus tard réinterprété par les républicains dans un sens favorable à la République.
[...] Le 6 février, plusieurs milliers de personnes sont dans Paris. Au soir, cela tourne à l'émeute et à l'insurrection. Les émeutiers souhaitent marcher sur l'assemblée nationale. La garde républicaine est appelée, les gardes républicains chargent, des coups de feux sont tirés blessés et 20 morts. Mais sur la rive gauche, tous les croix de feu stationnent devant l'assemblée mais ils refusent le coup d'Etat. Le 6 février 1934, l'extrême droite a fait le lit du front populaire de la lutte contre le fascisme. [...]
[...] Le droit social Ce sont les opportunistes qui consacrent ce que l'on appelle les grandes libertés publiques C'est d'abord : - La liberté de la presse : le 29 juillet 1881, c'est la grande loi sur la liberté de la presse, loi de libéralisation de la presse et supprime la législation du second empire (autorisation des autorités pour publier) - La liberté de réunion : consacré en 2 temps : c'est la loi du 30 juin 1881 qui décide la liberté des réunions publiques car avant cette date, toute réunion de plus de 20 personnes devaient obtenir l'autorisation préalable du gouvernement (liberté accordé au monde du travail qui sonne la fin de la loi Le Chapelier en autorisant les grèves). Premier pas accompli vers les ouvriers puis grande loi du 21 mars 1884 qui annonce la liberté syndicale. Vrai loi de liberté publique, on forme librement son syndicat à condition qu'il soit formé pour la défense des intérêts économiques, industriels, commerciaux et agricoles. On donne aux syndicats la personnalité morale. [...]
[...] II- Un régime monocratique Le deuxième acte constitutionnel juillet 40 : le maréchal Pétain exerce également les fonctions de chef de gouvernement. C'est inédit. Sauf dans les Empires, on a toujours eu un système bicéphale. Nouvelle rupture avec les lois de 75. Etant chef de l'Etat et du gouvernement, Pétain dirige la politique de la France, il nomme à tous les emplois et nomme ses ministres. Le Conseil des ministres n'a pas disparu. Il n'est plus que l'ombre de lui- même. Il est devenu un simple organe consultatif qui donne des avis lesquels ne lient pas le chef de l'Etat. [...]
[...] Le discours antisémite va de paire avec l'antiparlementarisme. Lors des élections de 1889, l'intransigeant se réjouira de la victoire du général Boulanger (général revanche), tiendra un discours antisémite sans être un instant ému que de l'autre côté de l'échiquier dans la droit nationaliste, on tient le même discours puisque le journal Lacroix écrit que la Franc-maçonnerie doublée de la juiverie vient de subir à Paris un laminage de première classe Les 30 députés boulangistes élus en 1890 siègeront à gauche des radicaux socialistes. [...]
[...] A l'issu de cette lutte, Lénine va imposer le centralisme prolétarien. Officiellement c'est la dictature des soviets mais en vérité c'est la dictature du communisme russe, d'un seul parti. Dès que ce parti est au pouvoir, on élimine les non bolchevicks, on instaure un parti unique d'Etat, on centralise et on diffuse le communisme dans toute la société civile qui va s'imposer par la terreur et la violence. On met alors une police politique en place en 1917 par Trotski : la Tcheka qui se transforme en GPU en 1922 (administration politique d'Etat). [...]
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