[...] Installés depuis plusieurs générations, les colons avaient le sentiment d'être les bâtisseurs de l'Algérie moderne, pour eux « l'Algérie, c'est la France ». D'ailleurs le pays était divisé en trois départements. Un véritable lobby colonial, politique et économique, (un industriel du textile déclarait « Par la sécession de l'Algérie, un ouvrier sur quatre serait au chômage, 40% de notre production ne trouverait d'acquéreur »), défendait en métropole les intérêts de « l'Algérie française ». Parmi tous les partis, seul le PCF avait une position franchement anticoloniale.
La population musulmane se trouvait donc dans une situation dominée. Elle formait 98% de la population agricole, vivant sur de petites exploitations peu productives et surpeuplées (la population musulmane s'accroit de 2,5% par an). A part pour quelques notables, les espoirs de promotion sociale étaient limités, seuls 18% des enfants étaient scolarisés (et l'école républicaine leur apprenait « Nos ancêtre les gaulois... »)
[...] Au début de la IVème république, la France tenta de jouer la carte de l'intégration de l'Algérie dans le cadre de « l'Union Française ». Le statut de 1947 précisait que l'Algérie formait un ensemble de départements, mais disposait d'institutions propres. Un résidant général représentait le gouvernement, les habitants élisaient une assemblée de 120 députés (60 élus par les citoyens français, 60 par le reste de la population). Mais ce système du double collège ne fonctionna jamais de manière satisfaisante, quand les élections n'étaient pas truquées, les élus musulmans étaient des candidats de l'administration...
Finalement, face à l'intransigeance de la France, assistant aux succès de la décolonisation dans le reste du monde, le mouvement indépendantiste finit par se radicaliser et entra dans la clandestinité (...)
[...] La guerre d'Algérie accéléra aussi le déclin international de la France. Après le bombardement du village Tunisien de Sakiet Sidi Youssef, où se réfugiaient des unités du FLN, Bourguiba, le président tunisien protesta auprès de l'ONU qui contraint le gouvernement à accepter une mission de contrôle anglo-américaine. Enfin, face à l'instabilité ministérielle de la IVème république, les extrémistes partisans de l'Algérie française devenaient une menace pour la démocratie. III) De Gaulle face a la guerre d'Algérie (1958-1962) Le 13 mai 1958 et le retour de De Gaulle au pouvoir En France, l'instabilité ministérielle se poursuivait. [...]
[...] A Alger, le 13 mai 1958, une manifestation de protestation des partisans de l'Algérie française se transforma en insurrection. Le siège du gouvernement général fut pris d'assaut, un comité de salut public prit le pouvoir et le général Massu fut nommé à sa tête. En métropole, la menace d'un putsch militaire contre la république inquiétait les politiciens. De Gaulle profita de la situation car il incarnait pour les militaires et les français d'Algérie le refus de la défaite, tandis que pour les français de métropole et les politiciens, il représentait l'homme qui avait restauré la démocratie en 1944. [...]
[...] Le général Challe tenta d'empêcher l'infiltration des commandos de l'ALN en bloquant les frontières, le territoire algérien fut systématiquement quadrillé pour traquer les Katibas (compagnies de l'ALN). - L'autodétermination La poursuite de la guerre empêchait De Gaulle de rendre à la France son prestige diplomatique et d'entamer un vaste programme de modernisation économique. Le 16 septembre 1959, il informait les français de sa décision d'organiser un référendum sur l'autodétermination de l'Algérie, pour la première fois l'hypothèse d'une Algérie algérienne était envisagée. En Algérie les adversaires de l'indépendance se sentirent trahis. [...]
[...] Terminer la guerre devenait une nécessité diplomatique, économique, intérieur (la manifestation au métro Charonne, le 8 février 1962 fait plusieurs morts, vague d'attentats de l'OAS) mais les négociations avec les FLN furent difficiles car De Gaulle tente de préserver les intérêts français dans le Sahara (pétrole, centre d'essai atomique de Régane). Finalement les accords d'Evian furent signés le 18 mars 1962 et le 8 avril de la même année, un référendum approuva par 80% de oui l'indépendance de l'Algérie. Les pieds noirs quittèrent l'Algérie tandis que l'OAS détruisait tout ce qu'elle pouvait. [...]
[...] La population musulmane se trouvait donc dans une situation dominée. Elle formait 98% de la population agricole, vivant sur de petites exploitations peu productives et surpeuplées (la population musulmane s'accroit de par an). A part pour quelques notables, les espoirs de promotion sociale étaient limités, seuls 18% des enfants étaient scolarisés (et l'école républicaine leur apprenait Nos ancêtre les gaulois L'évolution de la situation politique Les colons bloquaient toutes les tentatives de réforme. Lorsqu'en 1936, le gouvernement du Front Populaire a cherché à accorder le droit de vote à une minorité de musulmans, la situation tourna à l'émeute. [...]
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