1793, Convention Montagnarde, dictature jacobine, Terreur, mort de Marat, Robespierre, gouvernement révolutionnaire de l'an II, gouvernement de guerre, chute des factions, Vendée
L'autorité de la majorité montagnarde est fragile. D'impatientes dissidences apparaissent dans les départements. Un rapport de force est orchestré sur Paris, les radicaux font un coup d'État, et les girondins et modérés sont renforcés notamment à Lyon le 27 mai avec le coup d'État qui renverse le maire jacobin Charlier. Pour éviter de retour de pouvoir, le maire est ensuite guillotiné.
[...] L'armée Catholique et Royale se trouve aux portes de Nantes, repoussée par les patriotes locaux. Les ennemis de la République sont divisés et mal coordonnés (la Vendée ne trouve pas d'aide anglaise avant 1794). Les autrichiens et piémontais n'aident pas les lyonnais, et les Etats mènent une guerre de frontières classique, sans être organisés. La guerre permet au Gouvernement d'accroître son autorité. Le 23 aout, la levée en masse est décrétée (réquisition de tous les célibataires de 18 à 25 ans). L'ensemble de la population est réhabilité à la fabrication d'armes et de matériel. [...]
[...] Gobel, évêque métropolitain constitutionnel de Paris, abdique le 7 novembre prêtres abdiquent alors de leurs fonctions de ces prêtres se marient. Le 10 novembre a lieu à Notre-Dame de Paris une fête de la « Raison ». Une actrice représente la déesse Raison et se place sur l'autel. La Convention n'a pas initié ce mouvement mais le suit en l'encadrant. Elle adopte le calendrier révolutionnaire, qui restera jusqu'en 1806 et marque une rupture avec l'abstention chrétienne du temps. Le 6 décembre, Robespierre, hostile à tout cela, fait voter le décret sur la liberté des cultes, avec le soutien de Danton. [...]
[...] La population rurale est réduite. A Paris ouvriers fabriquent fusils par jour. L'effort industriel très novateur s'accompagne d'innovations sur l'espionnage et les explosifs. L'enjeu politique des rivalités entre sans-culottes et montagnards à la Convention est encore présent. Celle-ci parvient à imposer le respect de la discipline et de la hiérarchie militaire. L'effort de guerre permet au Gouvernement d'exercer un pouvoir extraordinaire. Ainsi s'instaure le Gouvernement révolutionnaire le 10 octobre 1793 « jusqu'à la paix », qui s'attribue le pouvoir exécutif. [...]
[...] La Convention et les Comités sont désormais seuls détenteurs du pouvoir. Au terme d'une politique cohérente de promotion de l'Etat contre les factions, Robespierre et le Comité de Salut Public ont réussi à mener à bien la concentration du pouvoir entre les mains du Gouvernement révolutionnaire. La destruction des ennemis Répressions et violences La Terreur est bien sûr associée à une explosion de violence. Dans le bilan humain de la Terreur Vendée Militaire, il convient de distinguer la Terreur légale (condamnations prononcées par les juridictions), de la Terreur extralégale (exécutions sommaires, massacres commis en dehors des jugements). [...]
[...] L'Assemblée fait des concessions aux sans-culottes. Le 3 septembre, la Convention décrète un emprunt forcé sur les riches. La Terreur à l'« ordre du jour » A Paris, les tensions sont aggravées par les pénuries. L'élimination des spéculateurs est réclamée, et une armée révolutionnaire est créée pour traquer les suspects. Le 5 septembre, une manifestation a lieu pour porter les revendications à la Convention, envahie par des manifestants armés. Le député Drouet veut renouveler les massacres de septembre. La salle des séances du Comité est également envahie, et le député Buet improvise un discours pour apaiser les tensions. [...]
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