Consulat, Empire, 1799, 1814, effacement de la République, Napoléon Bonaparte, Révolution française, campagne d'Italie, Directoire, Cambacérès, Lebrun, Conseil d'État, Tribunat, Concordat, paix de Lunéville, Code civil, autoritarisme, rétablissement de l'esclavage
Parmi les élites, en 1799, on estime qu'il faut mettre en place un pouvoir fort, qui mette fin aux incertitudes et à la Révolution. Ils cherchent à associer des militaires à leurs projets : ils choisissent JOUBERT, mais il meurt au combat. Cela ouvre la voie à un jeune général de 30 ans : Napoléon BONAPARTE. Il commence sa carrière dans l'armée royale avant 1789. Il est né en 1769, dans une famille de la petite noblesse corse. Mais il n'est pas suffisamment riche pour se mêler à la noblesse. Il accueille favorablement la Révolution. En 1793, il s'affiche comme jacobin : il va être interpelé, mais vite relâché. Il va écraser la révolution vendémiaire de l'An IV, il est promu commandant et va mener une campagne avec un certain talent, en Italie.
[...] Le Consulat et l'Empire, de Jean-Paul Bertaud p BONAPARTE se pose en sauveur face à une situation presque chaotique. Il indique « tous les partis sont venus à moi », en indiquant qu'il accepte, mais qu'il ne veut pas être l'homme d'un parti. Deuxième phase du coup d'État selon LENTZ : BONAPARTE, qui au départ n'était qu'un maillon du projet s'est imposé. Il est le premier par ordre alphabétique, il est le premier à imposer ses vues constitutionnelles. Ce sont des vues qui donnent au premier consul une place primordiale dans la Constitution du 22 frimaire An VIII : on a à la tête de l'exécutif trois consuls nommés pour 10 ans. [...]
[...] L'historien Thierry LENTZ parle de « coupS d'État » : le premier coup d'État est celui du 18 brumaire An VIII novembre 1799). Ce coup d'État commence avec la démission des 5 directeurs (parce qu'ils sont dans le projet de coup d'État [SIEYÈS], d'autres sont achetés, d'autres sont forcés). En raison d'une rumeur, les deux assemblées législatives se réunissent non pas à Paris, mais à Saint-Cloud, pour les protéger, des troupes dirigées par BONAPARTE entourent cette assemblée. BONAPARTE va entrer dans l'enceinte parlementaire et va être hué. [...]
[...] L'égalité civile n'est pas remise en cause, mais ces titres permettent de récompenser une élite mixte de fidèles du régime (on retrouve d'anciens nobles, des bourgeois ) nobles constituent la branche supérieure de la société. En dessous des nobles, on trouve les « masses de granit » : les notables (rentiers, propriétaires terriens Il va entreprendre des conquêtes qui vont dilater les frontières de la France : annexion de nouveaux territoires. 1811-12 : apogée de l'Empire : 130 départements, 50M d'habitants. Les personnes présentes sur ces territoires reçoivent la citoyenneté et peuvent voter aux élections. Malcolm CROOK a montré que les votants étaient très nombreux dans ces territoires. [...]
[...] Le Consulat et l'Empire, de Jean-Paul Bertaud p : l'empereur jure de « maintenir l'intégrité de la République ; de respecter et de faire respecter les lois du concordat et la liberté des cultes ; de respecter et faire respecter l'égalité des droits, la liberté politique et civile, l'irrévocabilité des ventes des biens nationaux ; de ne lever aucun impôt, de n'établir aucune taxe qu'en vertu de la loi ; de maintenir l'institution de la Légion d'honneur ; de gouverner dans la seule vue de l'intérêt, du bonheur et de la gloire du peuple français ». L'absence de rupture formelle avec les principes de la République n'empêche pas un fonctionnement autocratique. En 1807, le Tribunat est supprimé. [...]
[...] Le 19 mai 1802, BONAPARTE crée la Légion d'honneur, distinction honorifique, sur les bases de services rendus. En 1802, les apparitions de BONAPARTE sont de plus en plus solennelles et il va choisir de se faire appeler progressivement NAPOLÉON. LIGNEREUX parle de « république en voie de monarchisation » pour caractériser ce pouvoir. II. L'Empire, un renouveau monarchique A. Les multiples légitimités revendiquées En 1803, la guerre avec l'Angleterre reprend et les chouans royalistes prévoient un complot avec l'aide des Anglais, mais il est découvert en février 1804. [...]
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